Autour de mon genou

aile68

Joncs et ajoncs en allitérations sonores, genêts jeunes et gais, complices de nos discussions d'avant, nous étions si liés alors! On a laissé la vie nous séparer, ô pourquoi donc? Choisir le mieux dans nos vies, le meilleur, pour que se transforme toujours la chrysalide. Poèmes et chansons, laissez entrer ce qu'il reste de soleil, accueillez la joie, la paix dans vos foyers. Dans nos yeux, voir nos souvenirs danser, et nos mains se délier. Regarder les toits blanchir sous la neige, c'est comme les toits de Paris en carte postale! Se laisser bousculer par le vent, le temps et l'adolescence, dévaler la colline en luge ou sur les fesses, braver les jeux interdits et puis dans le miroir, reconnaître ce qui nous liait à d'autres jeunes, l'audace de vivre, de brûler les étapes pour devenir grands et adultes. Je me souviens de la plage que formait la rivière avec ses cailloux et ses galets,  j'avais treize ans, je n'étais plus une enfant, enfin je crois. On s'amusait à courir dessus, une pierre a déchiré mon genou droit, tu m'as portée et tu me l'as donné ce premier baiser. Tu as laissé mon sang couler sur ton tee-shirt et tu m'as dit: "Je brûle pour toi." Moi j'ai rigolé, il en a fait autant et on est parti sur son vélo, un bout de son tee-shirt autour de mon genou.

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