Aux déserts imbéciles
Charles Deinausard
Aux déserts imbéciles
Le vent hurlant aux dunes misérables
Pailletait devant mes yeux le sable
Des amours impatientes, aux folies des nuages
Des courbes indolentes de ce long mirage
Il encensait le fiel devenu trop amer
Des pleurs oubliés, enterrés sous la pierre
Du tombeau pathétique des espoirs enfantins
Nés de l’erratique des sourires de bambins
Ils parlaient de folie quand je citais l’amour
Ignorant à mourir le soleil de mes jours
Et crevaient de dépit au ciel des sentiments
Dans le désert pétri de tous les errements
Puissent-ils boire à la gourde de l’imaginaire
Qui caresse le réel des pensées éphémères
Et apaise enfin la soif de l’indicible
Pour malmener sans cesse les lieux de l’impossible
C’est dans ton oasis aux palmiers de malheur
Que je me suis perdu à n’en compter les heures
A ne savoir que faire et à n’oser que dire
Les plaisirs attendris que j’ai laissé vieillir.
Joli texte!
· Il y a environ 10 ans ·Quelques vers très musicaux, bien sentis!
Frédéric Clément
Le dernier quatrain est à tomber par terre...Une vraie fibre poétique. Bravo!
· Il y a environ 11 ans ·Frédéric Cogno
Merci pour ce beau compliment Frédéric.
· Il y a environ 11 ans ·Charles Deinausard
J'aime beaucoup, un vrai coup de cœur. Je reviendrais vous lire encore et encore :)
· Il y a environ 11 ans ·Une bien belle image que vous développez là tout au long de votre poème.
Méline
Méline
Si l'image vous a plu Méline, alors je suis satisfait ! En espérant vous lire bientôt aussi.
· Il y a environ 11 ans ·Charles Deinausard