Baiser brûlant en Malaisie

                                               Baiser brûlant en Malaisie

Carla caressait machinalement ses lèvres en regardant le garde du corps russe accoudé au bastingage. Sergueï. Elle surveillait ses habitudes depuis quelques jours et avait  craqué pour ses mains larges, ses cuisses fermes, et ses traits coupés au couteau. Sergueï, dont une cicatrice creusait la pommette et venait mourir sur des lèvres renflées. Le regard de Carla glissa plus bas, sur le pantalon également renflé. Sergueï aussi la regardait.

Carla s’approcha lentement, les seins tendus, le pas assuré. Arrivée près de lui, elle  se colla contre sa poitrine large et s’empara aussitôt de sa bouche, goûta ses lèvres. Sa langue avait un goût poivré. Le russe la regardait et ne bougeait pas, scotché à ces yeux d’aigue marine et à ces boucles brunes. Le désir qui s’emparait d’eux embrasait l’air. Sergueï allait la renverser, la pénétrer directement sur le plancher. Mais Carla s’éloigna d’un pas et lui dit :

-      Un quickie ?

-      C’est quoi un quickie ? Demanda-t’il en russe

-      Tu vas voir, ça va te plaire… affirma Carla dans la même langue, avant de lui tourner le dos, imposant ses fesses à son regard embué par la convoitise.

Le tissu de la robe de la jeune femme moulait parfaitement sa croupe, découvrant tout son dos, du bas jusqu’en haut, ainsi que ses épaules, dans un motif asymétrique, chaque pas dévoilant une cuisse parfaitement galbée dans un rythme qui fascinait le russe. Une danseuse de flamenco, voilà ce à quoi cette femme lui faisait penser. Fière, souple et brûlante.

La nuit le pont soleil n’était éclairé que par les jeux de lumières sur les trois grandes voiles. Ombres et lumières jouaient en alternance sur les mâts, les banquettes et les transats encore chauds de la journée.

Carla poussa aussitôt Sergueï sur l’un d’eux. A demi renversé, le russe se laissa faire, le regard scotché sur son décolleté.

Carla s’assit sur lui, remonta sa robe, dévoilant sa fente sans culotte et un tatouage représentant un piment oiseau, à l’intérieur de sa cuisse gauche, flirtant avec son sexe presqu’entièrement épilé. Elle se mit aussitôt à frotter sa vulve sur la bite tendue qu’elle venait de libérer. La belle était massive et courte comme elle les aimait. Solide, et facile à manipuler. Carla allait et venait sur le membre, se frottant contre la toison frisée du garde du corps. Carla fit rapidement pénétrer le membre dressé et accéléra le rythme. D’un geste décidé elle sortit ses seins hors de sa robe et se rapprocha de Sergueï. Le russe les lui agaça, les mordit, les goba, pendant que sa queue s’agitait à l’intérieur de Carla.

Très excitée, celle-ci sentit les convulsions la gagner, partant de sa chatte pour rayonner dans tout son ventre. Carla lui mit un doigt. Le russe gicla très vite de longues rasades à l’intérieur du ventre ferme et bronzé.

Tout en bénissant l’inventeur du préservatif féminin, Carla se pencha sur son partenaire et lui pinça une artère, juste là où il fallait pour l’endormir. Elle fouilla ses poches et en sortit ce qu’elle était venue chercher. Elle n’avait plus le temps de jouer.

                                                *

Carla rajusta sa robe, et quitta le pont soleil. Elle s’arrêta devant la cabine 17, inséra la carte magnétique qu’elle venait de dérober, et pénétra dans la pièce. Aucun bruit. A peine un bruissement, continu, en provenance du lit. La pièce était obscure. Carla regretta d’avoir oublié ses lunettes à vision nocturne à Bangkok. Elle allait devoir la jouer à l’ancienne.

Elle ouvrit sa pochette de soirée, sortie une mini-lampe, l’alluma, et dirigea le rayon vers la tête de lit. Par terre, abandonné sur la moquette, gisait l’ipad convoité. Dedans, le prototype de jeu qu’elle était venue chercher.

Carla s’avança, le ramassa, et se relevant, vit qu’on la fixait. Les bruissements s’étaient tus. On pouvait juste entendre deux respirations. Carla était immobile, l’adolescent aussi. Leurs têtes étaient à quelques centimètres. Carla rapprocha alors ses lèvres et les déposa sur celles du jeune homme. Elle sortit sa langue, et les caressa, prit son temps.

‐ Chut… Rendors toi… soupira t’elle avant de s’éclipser, la tablette dans la main. Le garçon sourit. Il venait de voir un ange. Il se rendormit paisiblement.

‐ la voilà !

Dans le couloir, le chef mécanicien fonça sur Carla, et la coinça contre la porte. Menue, la jeune femme glissa facilement, hors de ses bras et de son haleine chargée. Elle courut jusqu’à l’étage, emprunta l’escalier jusqu’à la réception. Vide. Carla franchit les portes vitrées du restaurant et s’élança.Le chef mécanicien et le second étaient derrière elle. Ils se rapprochaient dangereusement. Vif, le bosco surgit de derrière le bar, lui coupant toute retraite. Carla s’immobilisa et le toisa. Elle planta son regard fier dans ces yeux bovins. Ne cilla pas. Elle claqua de la langue. Le défia. L’homme la chargea. Ils percutèrent la moquette, corps contre corps, enlacés. Il mit ses mains autour du cou de Carla et commença à serrer. Le plaisir s’affichait sur son visage vulgaire. La jeune femme lui planta ses pouces dans les orbites et appuya. L’homme hurla et la lâcha. Carla roula loin de lui et se releva. Mais ses poursuivants étaient déjà sur elle. Elle les esquiva, saisit une nappe, la jeta sur eux dans une arabesque parfaite, leur recouvrant le visage. Elle prit une canne, oubliée là par un passager, et la leur planta dans la cage thoracique. Leur coupa le souffle. Carla ramassa l’ipad et sa pochette et franchit la porte vitrée qui la séparait de la  liberté.

A la marina un scooter des mers l’attendait. Il ne lui restait plus qu’à descendre les escaliers. Sergueï se dressait devant elle, une arme à feu à la main. Derrière elle, l’équipage l’encerclait. Carla était prise au piège.

‐ Ne fais pas ta maline, petite salope, dit Sergueï, ça sera rapide. Tu vas voir, ça va te plaire.

Un grand fracas recouvrit les paroles du russe. Ebranlé par un choc, le voilier pencha sur tribord, les jetant tous au plancher. Carla glissa vers Sergueï, projeta d’un geste le revolver dans l’eau, et lui colla un coup de pied dans la tête. Elle se releva, descendit les escaliers, et enfourcha le scooter. Elle mit plein gaz et fila, laissant derrière elle le trois-mâts qui s’abîmait, heurté par l’un des bateaux de pêche qui naviguaient toutes lumières éteintes. La plaie des plaisanciers.

A l’abri sur son bateau, Carla croquait dans un petit pois wasabi, son pêché mignon. Elle regardait sombrer le navire qu’elle venait de quitter. Sur le pont, Sergueï s’agitait. Elle pouvait encore sentir le goût de ses lèvres. Elle sourit.

                                                                 *

                                               Portrait de l’héroïne

Nom: Carla Johansson

Age: 31 ans

Physique : brune aux yeux d’aigue marine, silhouette menue, à la fois svelte, musclée avec de jolies rondeurs.

Signe caractéristique: un tatouage de piment oiseau à l’intérieur de la cuisse gauche.

Activités favorites: tout ce qui lui procure de l’adrénaline et du plaisir, du vol d’œuvres d’art aux jeux sexuels pimentés.

Caractère: frondeur, libertaire, libertin, volcanique, joueur.

31 années à parcourir le monde.  A le savourer. A s’en nourrir.

Fille d’un ambassadeur suédois versant dans la traite d’objets d’arts volés, et d’une actrice de cinéma espagnole véritable icône de son époque, Carla passe son enfance et son adolescence à voyager.

Née à Paris, elle grandit entre Madrid et Londres, Stockholm et Moscou, Tunis et Berlin, avant de revenir à Paris faire ses études d’art.

Très tôt mariée à un ami de son père, bien plus âgé qu’elle, Carla en est éperdument amoureuse. Il l’initie au plaisir, et au vol d’objets d’art, étant lui-même un voleur estimé par ses pairs, avant de décéder il y a 2 ans d’une crise cardiaque, laissant Carla seule et immunisée contre l’amour ; prenant de plus en plus de risques comme si plus rien ne lui importait.

Carla nourrit une passion pour la cuisine. Elle tient une rubrique cuisine et  voyage (Fleur de piment) dans un magazine féminin franco-espagnol, et écrit pour divers magazines européens. Une bonne couverture pour ses missions.

Approchée de nombreuses fois par les services secrets de plusieurs pays, Carla a toujours refusé leurs propositions, jusqu’il y a 6 mois, lorsqu’elle se retrouve piégée par la CIA après un vol de statuettes maliennes chez un collectionneur que l’agence américaine surveillait de près. La CIA lui propose une mission. En échange, elle promet de fermer les yeux sur les activités périphériques de Carla. C’est ainsi que la jeune femme remplace le renommé Malko Linge, écrasé sous un éléphant au Sri Lanka, certains disent par le fait d’un mari jaloux. La mission lui ayant plu, Carla décide de continuer.

Carla aime les sports pourvoyeurs d’adrénaline : parachute ascensionnel, plongée sous-marine, conduite de voitures de sport.

Clara s’investit à 100 % dans tout ce qu’elle entreprend.

Le corps sculpté par la danse, Carla ressemble physiquement beaucoup à sa mère, ce qui laisse à Carla un sentiment mitigé, entre plaisir et agacement. Toutes deux douées d’un caractère volcanique, leur relation est forte, à la fois difficile et tendre.

Carla s’entend mieux avec son père avec lequel elle partage la passion des œuvres d’art et une faculté à se comprendre sans avoir à parler. Carla est fille unique.

Elle vit à Paris, dans l’appartement qu’elle habitait avec son mari, un Triplex près du jardin du Luxembourg, mais dont elle n’utilise qu’une petite partie. Carla est à l’aise financièrement. Sa meilleure amie, Béatrice, rencontrée sur les bancs de la Sorbonne, vit à Marseille où elle est conservatrice du ­­­Musée d’archéologie méditerranéenne. Carla est la marraine de sa fille : Lili, 5 ans.

                                                            *

                                                        Synopsis

C’est dans la chaleur moite de la ville-capitale Kuala Lumpur, qu’un espion américain a disparu. Le corps fracassé de son homologue malaisien a été retrouvé la veille, noyé dans les ordures d’une échoppe de rue.

La CIA décide d’envoyer sur place leur récente et sexy recrue Carla Johansson, présente en Thaïlande pour affaires personnelles.

Dans le même temps, un ingénieur de la société PROTON, premier fabricant d’automobiles en Malaisie, est porté absent par sa hiérarchie. D’après les services secrets malaisiens, avec lesquels Carla va devoir collaborer, l’homme a réussit à fabriquer un carburant à base de déchets humains, rendant le pétrole bientôt obsolète.

Un ponte de la société pétrolière Petronas, surveillé par les deux agents enlevés, est suspecté de sa disparition.

La mission de Carla : rentrer en contact avec ce haut responsable, et recueillir un maximum de renseignements.

Mais la belle agent secret va vite se retrouver impliquée dans un complot visant à s’emparer du procédé découvert par l’ingénieur, et devoir le déjouer, au péril de sa vie.

Confrontée, pour la première fois dans une de ses missions, à l’ombre de sa mère et à l’ingérence de  la CIA dans sa vie privée, Carla va par ailleurs devoir imposer des limites à sa hiérarchie. Une autre bataille à mener.

De la macabre découverte d’un cadavre calciné sur le stand Petronas du Grand Prix de F1 de Kuala Lumpur, à la poursuite, dans les plus beaux paysages de Malaisie, de la fille de l’ingénieur disparu, Carla va être confrontée à un ennemi extrêmement puissant : la Chine.

Seule au cœur d’un complot où espionnage industriel et intérêts économiques exercent leur emprise, où le dirigeant incriminé s’avérera manipulé, abandonnée par les services secrets malaisiens qui se révèleront incompétents, Carla va recevoir l’appui inattendu d’un membre d’une ONG locale.

Mais pour se tirer d’affaire, Carla va devoir faire appel à tout son charme, et à sa botte secrète, son fameux Baiser Brûlant...