Bang !
kelen
Toi, tu m'as croisé, et moi, j'ai écris
J'ai écris le cri qu't'as pas laissé s'écarter
De ton corps cadenassé par l'esprit.
On ne s'autorise plus le vacarme
Et seuls nos charmes s'échappent
De cette chape de plomb
Posée sur le plastron de notre âme .
On s'expose dans des sex tape,
On troque nos tripes contre du latex.
On s'extasie sur des textiles
Parait qu'on s'exprime grâce à notre style.
Plus besoin de mots. Plus besoin de livre.
Pas de débat, dans nos ébats, on s'enivre
Le futile efface nos affects et affecte nos propres préceptes
Jusqu'à ce qu'un plomb perce nos abdomens
Et déflore nos cœurs comme nos hymens
Bang. Bang. Bang.
Faut il du sang sur des centaines d'espagnols
Pour que s'affranchissent nos voix éthanol ?
Jamais assez proche de ceux qui décochent
Jamais assez proche de ceux qui s'écorchent
Ca reste marginal, et c'est pas toi qui a la dalle
Parait que c'est la loi du point final.
T'as pas le temps. Et demain, y'a le taff.
Pas le temps de perdre du temps avec les faf.
Mais peut être que demain, lui, il se fera tabassé.
Peut être que demain y'aura une phrase de plus de Copé.
On voit tout mais on fait rien.
On s'laisse porter par le destin.
Jusqu'à ce que le destin te rattrape.
Et mette ta vie à la trappe.
J'suis ce pion passible d'être piétiné
Pour la survie d'un pacte entre politiciens et banquiers.
Y'a plus de planque, y'a que des plaques qui commémorent
Ces vies vécues yeux fermées, à feu et à sang
Sans avoir été convaincues par leurs slogans aux lettres d'or.
Dormeurs dociles au cils trempés dans de l'acide
Pour ne plus être lucide qu'on notre cerveau finira excisé
Par leur discours putride.
Est ce que toi aussi tu te sens esclave ?
Avec le sentiment que l'humanité est en train de se faire violer dans une cave ?
Les faits divers ne sont que des symptômes de la maladie de l'âme
De nos filles et de nos fils, qui dévient, et dévissent, portés par le vice
Jusqu'à ce que leur heure sonne.
On est une bande de somnambules qui déambulent sous la lune
Incapables et instables sous les lueurs de la grande étoile.
Moi j'manque de cran et de crocs, pour imposer mes idéaux
Mais au moins je prends le temps de l'dire, et de monter au créneau.
Même si au final on se crashe. Même si au passage en s'écorche.
L'essentiel n'est pas dans ce qu'on perd, ni dans sa porshe.
Car au bout, y'a notre but que l'on vise de plus en plus
Et si on ne nous laisse pas accrocher des wagons, tant pis.
On prendra le bus
Du rythme, du sens, de l'énergie... Excellent!
· Il y a environ 12 ans ·Frédéric Clément