Bertrand Cantat, la vérité en face
Julien Gourdon
Le premier couplet de la chanson est d'une atroce lucidité : « Tous les jours on retourne la scène, geste fauve au milieu de l'arène, on ne renonce pas on essaye, de regarder droit dans le soleil ».
C'est dans son art que Bertrand Cantat s'exprime le mieux. C'est dans son art qu'il est au plus juste. Jeté à la vindicte populaire depuis 10 ans, l'homme qui n'a pas assez payé décide de se montrer au plus près de ses blessures. Celui qui devrait avoir la décence de ne plus chanter par respect pour la famille de la victime, pour toutes les femmes du monde et pour la terre entière, parle au nom de ses compagnons d'infortune, les « âmes sans sommeil ».
Pas d'apaisement possible
Pas d'apaisement possible, jamais, puisque le soleil toujours en face ne laisse aucune possibilité de fermer les yeux pour s'assoupir un peu. Pas de repos imaginable, l'acier et les ombres toujours à ses côtés, dans cette plaine immense où partout retentit « le chant des sirènes ».
Alors, en attendant la fin, il « tourne autour de la terre », un peu comme il disait autrefois « trompe la mort et tais-toi ».
Méfions nous des jugements faciles. Un monstre dort en chacun de nous...
· Il y a environ 11 ans ·Giorgio Buitoni
D'ac avec toi Georges ! Et puis qui sommes-nous pour oser juger ??? Ce texte révèle une plume qui est loin d'être apaisée avec elle-même...
· Il y a environ 11 ans ·Apolline
Ouaip!
· Il y a environ 11 ans ·Marion B