BIENVENUE EN TIERS-MONDIE

mamiya

Bienvenue en tiers-mondie,

Là où l’on dit que l’envie est un délit

Là où les cris ne hurlent plus faute de vie

Et les larmes ne coulent plus manque d’énergie

 

Là où les rêves ont une classe et un rang

Là où, presque plus rien n’est marrant

Là où beaucoup n’ont plus de parents

Là où les Hommes forts n’ont plus de cran

 

Bienvenue ici en tiers-mondie

Là où les feux ne sont que de cendre

Là où les âmes à peine nées sont à vendre

Ici, pas de noël, même en décembre

 

L’instinct de survie est une vertu

Et même les cris de victoire vaincus se sont tus

Bienvenue chez ceux qu’on ne voit plus

Là où la misère impudique se ballade toute nue

 

Bienvenue là où les matins sont sombres

Et les soirs cumulent leur lot de décombres

Les midis hurlent leurs famines dans l’ombre

Les couchers comptent les survivants en petits nombres

 

En tiers-mondie, les teints noirs sont blafards

Les déclins sont criards, et les réveils de mitard

Les morts familières sont dérisoires et sans fard

Les creux regards racontent des histoires sans mémoire

 

Bienvenue en tiers-mondie, chez nous,

Là où les désespoirs vaillants marchent debout

Et la nuit envahissante, semble sans fin et sans bout

Ici, tous les regards sont tournés vers vous…

 

Bienvenue chez ceux qui ne peuvent plus penser

Ceux là qui sont mal nés, et par la vie malmenés

Menés par la souffrance, ne peuvent plus donner

Bienvenue en tiers-mondie, où survivre c’est lutter.

 

 

 

Signaler ce texte