Billet d'humeur - réseaux sociaux - 1

En suivant les news de Volkswagen et le scandale généré par sa triche sur les véhicules diesel, je ne peux m'empêcher de faire un parallèle. Il est paraît-il de très bon ton d'être visible sur les réseaux sociaux professionnels. Une amie m'a vivement incité à y avoir 500 contacts, à demander à mes recommandations de valider mes compétences, à suivre un maximum de leaders d'opinions pour gagner en lisibilité.

Je m'interroge :

- Dans mon quotidien, combien ai-je réellement de contacts directs ? Serais-je un jour en mesure de garder en tête (il est vrai que j'ai 46 ans et que la probabilité d'attraper Alzheimer se rapproche dangereusement) un demi-millier de relations ?

- Suis-je un has-been ? Serais-je le dernier des Mohicans à n'avoir pas saisi qu'en dehors des relations digitales, point de salut ? Enfin, je vous rassure. Je garde toujours un pied dans la réalité en saluant tous les matins ma boulangère (et j'avoue que là, je pipeaute, car je pique tous les matins et sans vergogne dans le paquet de céréales de mon fils).

- Le fait de collectionner les contacts et les recommandations (je ne sais pas pour vous, mais moi ça me fait penser aux étiquettes Panini que je collectionnais à l'école primaire) est-il un gage de 25 ans qui ont fait la différence (bonjour la pub Nutella) en termes de compétences ?

- Suis-je en train de me saborder par le biais de ce billet d'humeur (dont j'espère que vous apprécierez également l'humour) ? Est-il tabou 3.0 d'émettre, non pas une critique, mais une interrogation ouverte, pour le plaisir d'échanger et de se secouer les méninges ? Dois-je rejoindre le clan des complotistes qui m'assureraient que le Kominterm numérique, l'Internationale e-society, serait en mesure de me mettre à son ban et de m'envoyer dans un goulag cybernétique ?

Je vous rassure :

- Je ne compare pas LinkedIn à la voiture du peuple et encore moins à l'homme au couteau entre les dents.

- Dans ce que vous lisez, voyez-y d'abord une récréation avec l'objectif non avoué de toucher bien plus de 500 personnes, de créer un buzz et d'obtenir gloire, amour et beauté. J'ai donc en tête les avantages de me faire connaître par le biais des réseaux sociaux avec, ce n'est pas très malin, Le chanteur de Daniel Balavoine qui me trotte en tête.

- Je suis un gentil garçon ce qui ne m'empêche pas d'être rigoureux, ambitieux et tout et tout (ça, c'est un message subliminal pour les éventuels recruteurs pour leur signaler que je ne suis ni candide, ni niais). Je ne préjuge pas et j'évite les jugements hâtifs. Donc, je me plie bien volontiers aux règles du jeu, avec un esprit d'impertinence qui marque tout autant mon caractère français qu'un esprit critique ET constructif revendiqué.

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