Blues noir

Imprévisible, mais bien réel...

Il m'a saisi sans crier gare. 

Ce coup de blues au noir mortel

Cette petite graine germant dare-dare.

Des yeux aux poches aussi noirs qu'un corbeau, une fatigue aussi oppressante qu'une nappe de plomb sur le dos. Un maigre repas avalé en vitesse, un arrêt sur image, la ligne s'afaisse, le sourire devient triste, on l'oblige à rester, certains seront dupes, et d'autres, inquiets. Cachons cette pâle tristesse, sourions, offrons un peu de liesse, brillons par notre sourire, jouons ce rôle qui semblera ne plus finir.

Rêvons de ces bras tendres qui nous étreindront, rêvons de ces douceurs qui allègeront ce plomb. Croyons en un vent tiède et agréable, celui qui fera fuir ce spleen palpable. Sentons ce parfum, imaginons cette compagnie, vibrons à cette idée, et voilà, on sourit.

Un sourire moins menteur, légèrement plus vrai, l'histoire de quelques heures passées en société, une étoile factice, sur un ciel trop sombre, vaut mieux que rien du tout laissant reine cette ombre. 

Le jeu d'acteur se devra d'être parfait

Pour que personne n'ait à s'inquiéter

La fatigue aura justement bon dos

Je finirai par avoir sa peau

La peau de ce petit coup de déprime

Qui me ralentit pendant que je trime

Intensifions la fatigue afin de tout oublier

Ce soir dans un lit qui saura m'accueillir

Offrons à ce corps endoloris et brisé

La capacité à tomber, à faillir

Face à cette usure je m'écroulerai

Mal en point c'est sûr dans les bras de Morphée.