Brooklyn had fun.
Benjamin De Groot
Puanteur.
Voilà le premier mot qui nous est venu à l'esprit, ma Chérie et moi, lorsque nous sommes arrivés dans cet appartement de Brooklyn. Comme première approche, j'avais connu mieux.
En montant l'escalier bancal, l'odeur si singulière de l'urine nous chatouillant les narines, nous comprenons que l'appartement est en réalité le 1er étage d'une maison. Quelqu'un nous ouvre la porte et nous accueille. Le large sourire de notre hôte devait certainement compenser le désordre monumental de l'appartement. "Je suis désolé, nous dit-elle, mais je n'ai pas eu le temps de ranger !". C'était donc ça. Nouveau rendez-vous dans 1h. Ma chérie et moi-même nous interrogeons. Est-ce vivable ? Allons nous tenir 10 jours ? Nous allons être 4 à habiter ici, avec la tante de ma chérie et son copain, comment vont-ils réagir ?
Nous y retournons, en espérant que l'heure avait été suffisante. Disons que c'était déjà mieux. Mais Dame Puanteur était encore là. Elle nous laisse les clefs, prends son chien et pars rejoindre sa mère au Texas. Seule condition : "Ne pas ouvrir le placard". Tu m'étonnes, elle a du tout mettre dedans.
L'appartement est divisé en deux parties. La première, composée du salon, de la cuisine sale, d'une petite salle de bain et d'une chambre qui a l'air en bon état. Nous la laissons à la tante et son copain. Et nous ? Dans la deuxième partie : une chambre avec un clic-clac à l'odeur révolutionnaire, une lampe poussiéreuse et des rideaux troués. Ah.
Avec l'arrivée de la tante et de son copain, le grand Questionnement commence. Est-ce une blague ? Que faisons-nous ? De toute manière, elle est au Texas ... OK. Mission Fébreze et déménagement commencée. Nous déplaçons le matelas de la deuxième chambre dans le salon, lavons tous les éléments de la vaisselle, passons un coup de balai, et vidons le pot de Fébreze gracieusement laissé en 10 minutes chronomètre en main.
Une fois la mission Fébreze terminée, nous avons tout de même profité de New-York et pu passer un bon séjour. A la différence qu'on partait tôt le matin et rentrait tard le soir, histoire de bien respirer au maximum avant de se coucher avec une pince à linge sur le nez.
Bref, on a eu la chance de pouvoir habiter dans une niche pour chien géante, à deux pas d'une station de métro qui nous emmenait directement à la statue de la Puanteu.. de la Liberté. Bah oui, je suis un peu conditionné, du coup.