Bruits de couloirs entre ciel et terre

Pawel Reklewski

Mon histoire là : c'est l'équivalent d'un papi qui prend son petit fils sous son aile pour lui expliquer le monde.

 

Bruits de couloirs entre ciel et terre

Mon histoire là : c'est l'équivalent d'un papi qui prend son petit fils sous son aile

pour lui expliquer le monde.

Avec ma méthode il n'y a plus de temps plus de distances.

Tout est permis.

La liberté de l'imaginaire et des contradictions mais aussi la liberté des vérités.

Chacun les voit à sa façon.

Il est là le sens : raconter pour naviguer dans les vérités

Tout en les faisant passer pour de l'imaginaire

Mais la réalité dépasse la fiction...

Il y a là des personnages dédiés aux papis où mamies…

Où encore aux esprits et…

Cela vous laisse le choix de développer, selon le temps que vous avez à consacrer aux autres où à Vous-même.

Chaque phrase est une suggestion, à Vous de poursuivre où non.

Racontez en plus vos propres histoires …

Comme si c'était moi qui l'avait fait.

Broder et faire rêver

Pour que vos  messages soient entendus d'une manière ludique.

Cachez vous derrière le livre et les yeux pétillants

Mettez y vos lignes au fur et à mesure de votre lecture,

Devenez poète et conteur avec ces quelques lignes de bonheurs et de tendresse.

Il faut y mettre le ton

Comme au théâtre exagérer et ne pas aller trop vite

Observer les réactions et laisser le temps de comprendre et parfois relire la phrase comme si c'était une évidence.

Amusez Vous bien… Lisez ces mots à un public imaginaire captivez le… si c'est pour vous que vous en faîtes la lecture…

Pawel REKLEWSKI

 

BRUITS DE COULOIRS ENTRE CIEL ET TERRE

 

 

Imaginez deux ancêtres assis sur un muret au dessus de la terre,  deux vieux parchemins sur les quels sont racontées les vies respectives…

Fermez les yeux et dans votre esprit dessinez-les pour rire, pas sérieux, les poils blancs, à moitié cachés par leur parchemin et leurs sandales dépassant en dessous…

Dessinez aussi Saint Pierre un peu au dessus d'eux pour leur tenir compagnie tantôt à gauche tantôt à droite…

Ces personnages bougent, ils sont vivants dans cette histoire puisque vous les voyez, vous les regardez ;  vous les regardez en tendant le cou vers eux pour mieux les voir, les yeux toujours fermés bien sûr… IMAGINEZ… LAISSEZ-VOUS ALLER, oubliez vos soucis pour sourire dans vos cœurs… détendez vous encore, relâchez  vous, déjà vous souriez, c'est bien…

 

Ils vous regardent d'en haut, de la haut, pourtant la terre est énorme mais ils sont là et vous les voyez si près de vous que vous pouvez les entendre ronchonner… Ouvrez les yeux tout doucement regardez autour de vous puis vos oreilles aussi …  tendez les pour les écouter dormir.

Enfants ou grandes personnes, n'oublions jamais que nous sommes tous les enfants de quelqu'un alors  tous sur le même pied d'égalité réunis là… à écouter … écouter le bruit du silence, puis … le somme tranquille  qui se passe là-bas si loin…

 

Faîtes silence, le silence le plus total pendant quelques instants, parfois le silence absolu empêche de dormir,  alors nous allons les réveiller  nos petits vieux par notre silence, retenez votre souffle à trois pendant quelques secondes le temps que les ancêtres reprennent leur esprits…

Le silence doit être si profond que vous allez entendre battre vos cœurs…

Un deux trois… silence ! 

-      Mon Dieu que se passe-t-il !(Le plus jeune des petits vieux sursaute, c'est Stéphane…)

 Michel sursaute à la voix de Stéphane et ouvre les yeux … que se passe-t-il ?

-      Le silence astral mon bon Michel, le silence astral… annonça Stéphane…

-      Tu crois ça ! Mais ne vois tu pas quelque chose là à mes pieds regardes… là ; ne regardes pas mes ongles de pieds j'ai oublié de les couper.

-      Ah ! Oui tes griffes  … non tes serres, regardes tes pieds on dirait des pieds d'aigle…en as-tu aussi le regard perçant ?

-      Si !si !

La lune est pleine ce soir mais… la terre est à l'ombre de mes pieds … !

-      Enlève tes pieds de là ! Je vois quelque chose qui brille  …

-      Mets tes lunettes et dis-moi ce que tu vois…  Stéphane ! Allez racontes.

Je suis impatient de savoir …

-      Je vois …  Des tas de points qui brillent … des tas de lunes... je rêve  je vois des centaines de lunes, des lunes qui nous regardent… on nous regarde là…

-      Donne moi tes lunettes … Merci … Mais ce sont des enfants … Des enfants tout plein qui nous regardent, Dit leur quelque chose !  Mais vas-y dit leur quelque chose sinon ils vont partir si tu ne retiens pas leur attention…

 

Les enfants ….Heueueu… BONJOUR !

-      Je crois avoir entendu bonjour, un bonjour qui vient de très loin … 

-      Stéphane laisses moi je vais leur dire bonjour, un bonjour si fort que je vais tous les réveiller !

Tu vas voir ça j'ai beau avoir des griffes aux pattes j'ai de la voix aussi…

Ecoutes ça : BONJOUR  et REBONJOUR et pour tous vous réveiller encore une fois : BONJOUR !!!

-      T'as vu ce que tu viens de faire !!! Tu viens de leur postillonner dessus, ils sont trempés maintenant, ce n'est pas malin … remarqua Stéphane…

-      Mais non ils vont croire que c'est une petite pluie qui vient de leur tomber dessus à l'instant…

-      Mais les odeurs ! Depuis quand tu ne t'es pas lavé les dents, ici au ciel il n'y a plus de dentifrice et eux ils ne le savent pas.

-      Attends on va rire un peu, je vais leur souffler dessus …

-      Les enfants vous voulez qu'on vous souffle dessus ?

-      Arêtes de leur poser des questions il y en a toujours la moitié qui va dire non et l'autre qui ne sait pas …

-      Maintenant que les postillons les ont mouillés il faut les sécher ! Pas vrai !!!

-      Stéphane, aide moi je sens que mon souffle est un peu faible, à deux ça ira mieux…

-      A trois nous allons souffler pour vous sécher, les garçons retenez vos casquettes et les filles posez les mains sur vos jupes….

Un deux trois… Fermez les yeux aussi !!!

-      CHEEEE…EEECHHHHEE…

-      Je n'ai plus de souffle, je me fais vieux  toussote Michel… 

- Ca va les enfants vous êtes secs lance Stéphane  encore une fois !!!

Vous voulez encore une fois que l'on souffle …  hurla Stéphane.

Enfin si Michel est encore capable de le faire vous voyez ce que ça fait d'avoir trop fumé de cigarettes !!!

Il est essoufflé pour un rien…

 Saint Pierre qu'en pensez-vous de tous ces enfants qui nous regardent avec la pleine lune qui se reflète dans la prunelle de leurs yeux…

Nous sommes des vedettes, des artistes de music hall avec des centaines d'enfants  pour public… insista  Stéphane fort excité.

-           Ne soyez pas si prétentieux, il n'y a en pas tant que cela, réduisez par deux vos comptes, toutes les deux lunes il n'y a qu'une seule personne derrière alors …

Un peu de calme dans vos têtes…répondit  St Pierre avec agacement et en hochant la tête.

-           Mais Saint Pierre regardez … !

Et là, Saint Pierre se met à éternuer, mais à éternuer, à tant éternuer que Stéphane  et Michel se retrouvent complètement trempés …

-            Je vous présente mes excuses je viens de vous mouiller  des pieds à la tête…

Voulez vous que je vous sèche ?

_ NOOOON !!!!

-           Comment ça non ?

Vous venez de sécher les enfants de la terre et vous me refusez le plaisir d'en faire autant avec vous !!!

-           NOOOOON !

-           Eux ils sont si loin qu'ils n'ont rien senti, mais, vous ST Pierre vous êtes là juste au-dessus de nous, ce sera pire qu'une tornade, un cyclone, un typhon…

-           Pensez aux  dégâts que cela fera sur terre si vous faites çà … osa dire Stéphane.

les dégâts collatéraux… 

Imaginez tout ces enfants soulevés par votre souffle divin retombants de partout ….

Michel pas vrai que les enfants ne sont pas tous cascadeurs… ?

-           Michel  ne répondez pas !

-           Je suis le seul à décider…

-           Et Stéphane de répondre à ST Pierre  qu'il est encore un peu tôt de rappeler tous ces enfants auprès de lui…

 

St Pierre décide donc de demander aux enfants ce qu'ils veulent.

 Un vote à main levée…  Pourquoi pas.

-           Les enfants dit St Pierre : voulez vous que je sèche à ma manière Stéphane et Michel ?

Quand je dis à ma manière je veux dire à leur manière !!!

Les enfants pourquoi vous cachez vous ?

Sortez de dessous les fauteuils…. !

Votre vote à l'unanimité  sera entendu mais pour la prochaine fois retenez la leçon !

C'est en levant la main que vous votez !  

Pas avec les fauteuils du théâtre ! Bande de trouillards pas plus courageux que Michel et Stéphane…

Bon j'ai des âmes à aller écouter  je n'ai plus de temps à passer avec vous, je reviendrais plus tard et j'espère que vous serez mieux disposés à mon égard… !!!

 

Et voici St pierre s'en allant faire son travail de juge laissant Stéphane et Michel dans le purgatoire face aux enfants.

 

On a froid dit Stéphane nous sommes trempés.

Y a-t-il parmi vous des enfants en bonne constitution et qui soient capables de nous souffler dessus pour nous sécher ?

-           Oui crièrent les enfants et ils se mirent à souffler en désordre, à souffler et encore souffler puis  une légère brise arriva  enfin.

Cette brise était si légère que  l'eau dont étaient couverts nos deux anciens commença à s'évaporer en formant des cristaux de glace  gelant encore plus  Michel et Stéphane.

 

La neige se mit à tomber sur les enfants qui durent revoir leur  stratégie.

 

L'un de ces mômes se nommait Pierre, maigre, un peu plus grand que les autres avec des lunettes très épaisses, le gosse avait beaucoup de mal a voir tant la neige recouvrait ses verres.

Le pauvre garçon avait de la fièvre,  beaucoup de fièvre  et avait caché à sa maman l'évolution de la grippe au sein de ses poumons

 Une fièvre fulgurante qui permet  au virus du cochon  Mexicain !!!...  de se développer bien au chaud dans son petit corps malade.

Ayant soufflé, soufflé avec les autres camarades vers le ciel de l'air chaud il envoyait en voyage ses petits virus qui dansaient de joie, ils occupaient le ciel bien au chaud ravis de connaitre d'autres lieux, bien gras et souriants.

Le voyage des virus se poursuivait mais ils commencèrent à avoir froid puis ils retombèrent sous forme de flocons de neige, tout les journaux en parlèrent, de longues semaines durant mais ça on ne le sait pas encore …. C'est un secret  ne le répétez pas les enfants…

 

Pierre rouge comme un charbon retrouva ses virus qu'il se mit à réchauffer bien malgré lui, pensez donc.

 On ne voyait plus que le malade dans la salle alors les virus n'eurent  pas de mal à le rejoindre sautant de corps bien plus froids en corps presque glacés par la neige devenue abondante.

 

Michel, lyophilisé par le froid regarda en bas et vit qu'un drame se tramait, une source de chaleur, un foyer rouge dont tout le monde s'éloignait  l'intriguât.

-           Stéphane regarde là sous ton petit orteil gauche, regarde bien on dirait un enfant malade, très malade peut-être même au stade de venir nous rejoindre pour quelques jours …

-           Regarde son âme le quitte on dirait …

-           J'ai l'impression qu'elle se dirige vers nous mais son corps ne change pas …

 

-           Bonjour qui es tu ?

-           Je suis Pierre j'ai voulu venir vous voir malgré la grippe et j'avais tellement envie de vous voir que finalement j'ai laissé mon corps en bas, je sens que je vais être tellement bien avec vous deux.

-           Mais bien sûr dit Michel, sur terre tu es dans le coma ici tu es avec nous loin de tous les soucis.

-            Soit le bienvenu, tu nous diras  ton histoire et nous  la nôtre, et même des choses qu'on n'a pas encore dit à ST Pierre… !

-           Tu veux ? ou préfères tu voir ce qui se passe de ton corps là bas sur terre…

-           Regardez vous deux il n'y a plus d'enfants autour de moi  je suis allongé et des personnes me mettent dans un camion, attendez moi  je reviens je veux juste m'accompagner un peu…

Roseline avait bien dit de faire vacciner les enfants des écoles mais certains pour des raisons inconnues ne furent pas concernés, certains étaient les enfants de travailleurs des chantiers de Mouigues,  des travailleurs sans papiers comme y disent les journalistes  mais, des inconnus pour ces grandes sociétés dont les cadres déconseillent à leurs enfants de travailler au noir…

Mais c'est quoi au noir… ?

… Papa je voudrais que tu me dises un jour …

Bonjour madame vous avez vos papiers d'assurée sociale ?

 vos papiers s'il vous plait ! 

-           Je n'ai pas je m'excuse mais je n'ai pas …

-           Mais ceux de votre mari !!!

-           Non je n'ai pas, ça fait quinze ans que mon mari travaille sans papiers, il travaille beaucoup mais on n'a pas de logement, personne ne veux louer,  on habite là sous le pont ;  juste l'école a bien voulu de mon fils…

-           Est ce que c'est grave ?

Ne t'inquiète pas maman !

 J'ai de nouveaux amis là haut, ne pleures pas maman,  ne restes pas là je suis bien...

Je suis bien là ! tu m'entends Maman ?

Pourquoi  tu ne m'entends plus … ?

Maman ne t'inquiète pas…

Je vais rejoindre Michel et Stéphane ils m'attendent.. 

Ne pleure pas …

 

Ah ! Te revoilà petit Pierre qu'as-tu vu de toi ? demanda Michel au retour de petit Pierre.

-           Jai vu maman qui pleurait mais elle ne m'entendait pas quand je lui parlais…

-           Alors tu as décidé de revenir nous voir, tu as raison tu ne dois pas rester là bas  tu risquerais de ne pas revenir, là, tu as envie de vivre un peu avec nous alors sois le bienvenu.

-           La maman de pierre est là devant un badge habillant Patricia Grandejean, un badge énorme sur lequel  nom et  prénom  sont un espoir et la fonction une grille de prison ; l'imagination de l'autre et la fonction qui le cache derrière un ordre  établi par l'Homme : infirmière…

Infirmière… le lien entre la mort et la vie… infirmière… les bonnes nouvelles… les mauvaises…

-           Mais que peut faire une infirmière, souvent plus instruite que les médecins qui se reposent pour l'émotionnel sur ces personnes aux sourires contraints par les chagrins aux quels il faut opposer un mur.

-           Un mur de savoir, un mur bien dur qui se lézarde au retour à la maison et qu'il faut replâtrer, jour après jour,  et repeindre à coup de médicaments avec de jolies couleurs parfois… aussi.

-            

-           Patricia s'adresse à la maman de Pierre... . Madame !

-           Venez, suivez moi madame je vais vous amener au près de votre fils, vous ne pouvez rester longtemps ; la grippe lui ronge les poumons et le médecin ne sait pas ce qui va se passer.

-           Pierre va lutter j'en suis sûre… répondit  la mère.

 

-           Brave Patricia dans quelques instants elle va demander à cette maman de quitter son fils mais pour combien de temps…

 

-           Petit Pierre regarde cette jolie blonde qui parle avec sa mère.

Penché au dessus de la terre il se regarde immobile, se découvre comme dans un miroir et ses nouveaux amis l'invitent à la fête des âmes  qui on bien trop vite rejoint  les étoiles.

 

-           Petit  Pierre voici nos amis, ils nous ont rejoint il y a bien longtemps déjà  enfin nous les avons rejoints pour être plus juste.

Tu vois ceux là, ils ont fait partie des six mille personnes  qui étaient chaque jour regroupés dans des trains pour une destination d'enfer…

Et ceux-ci ils ont fait partie des trente mille qui se sont présentés pour un peu de pain et de confiture, pour manger un peu avant de mourir et…  là… il ya les résistants, des résistants Juifs comme ils disent sur terre, mais, ici il n'y a pas de différences…

-           Mais là-bas !!! En bas… ils sont fous… !

 

-           Mais tu vois ici tu es bien, ils sont tous tes amis, tu peux leur parler ; ici il n'y a plus d'âge, juste de la bienveillance.

 

Tu vois moi, je surveille d'ici mon fils … enfin je le laisse libre de faire ce qu'il veut mais parfois je donne un petit coup de pouce juste pour qu'il prenne la bonne décision, ni vu ni connu.

Tu sais moi Michel et je te raconte ça, mais, le vrai père c'est Stéphane, mon ami Stéphane que j'ai rencontré quand  nous étions penchés tous deux à regarder les terriens.

Stéphane me demanda ce que je cherchais, alors surpris je lui répondais que le petit Paul était mon centre d'intérêt.

C'est là qu'il me dit :

-           Je te connais Michel, je t'ai protégé tant que j'ai pu, tant que tu pouvais être utile à petit Paul ; après, je t'ai laissé vivre jusqu'à ce que tu viennes nous rejoindre …

-           J'ai écouté Stéphane dans son histoire pour arriver à nous situer et j'ai compris qu'il allait au travail un jour comme les autres puis, renversé par un jeune sans permis de conduire son vélo plié en huit prit la  direction de la déchetterie et lui celle de l'hôpital, ce n'était plus la peine de rouler vite… il refroidissait lentement et définitivement.

Définitivement … Pas tant que ça … définitivement…

 

Petit Pierre je t'ennuie je vais arrêter là les présentations et…  rejoignons nos amis.

 

Mais dis moi ces femmes là qui sont-elles ? demande petit Pierre à Michel... en les désignant du menton

Là je les aime toutes, ce sont les femmes battues de tous les pays de cette dangereuse Terre, battues et mortes des coups qu'elles ont reçus…

Tu sais déjà que les habitants de la terre sont dangereux pour eux même…

A une époque au B.I.T en Suisse

-           B.I.T. ! mais c'est quoi ça ?

-           Bureau international du travail… un truc censé réfléchir un peu  sur les conditions de travail enfin …

-           Alors,

-           Alors ils ont expliqué pas trop fort qu'il faut protéger l'homme contre l'homme, se protéger des conneries qu'une personne fera dans son travail  pour soi mais aussi pour elle-même…

-           Ah…

-           Ben oui sois pas bête quand tu coupe du pain tu doit faire les gestes qui vont te permettre de ne pas te couper un doigt, qui vont te permettre de ne pas mettre des miettes de partout , sinon tu risques de prendre une gifle pour avoir coupé du pain n'importe comment ; c'est de la prévention ça, et les fourmis qui vont venir manger les miettes de pain, ces fourmis qui vont se faire gratter ta maman dans le dos … !

-           Je comprends qu'il faut bien faire dès la première fois  mais toi tu en as reçu de gifles de ta Maman ?

-           Je ne devrais pas t'en parler tu te rends compte mon prestige en prendrait un coup ! disait Michel en se rapprochant des invités.

-           Non, non !on ne va pas les rejoindre  racontes moi une de tes bêtises …. !

-           Bon alors écoutes mais promets moi de ne pas en parler aux autres d'ailleurs ils ne te croiraient pas et tu prendrais le risque de te faire traiter de menteur… dis moi tu n'aimerais pas quand même ?

-           Non bien sûr mais je suis grand et je sais ce qu'il faut ou pas dire…

-           Je te fais confiance, tu ne pèse pas plus lourd que ma jambe  mais tu es grand Hein !

-           Mais oui !!! OUIHHH !!!

-           C'était en hiver et j'étais jeune mais bien jeune et je n'avais pas le droit de me lever à la sieste, il y avait un poêle à mazout dans le couloir qui chauffait toute la maison et mes bottes de caoutchouc étaient là à côté pour en sécher l'intérieur.

 Cela était devenu une habitude tant l'hiver était long.

Un jour j'ai eu envie de faire pipi tu sais … une envie ou tu dance, dance, sur un pied et sur l'autre, alors, je suis sorti dans le couloir et j'ai pris une botte, de droite ou du pied gauche ça je ne sais plus et devine ce que j'ai fait !!!

-           Non t'as pas fait ça !  Maman… t'as pas fait çahhh… !

-           Chut restes discret  mais si je l'ai fait…. !

-           Tu  l'as fait !!!

-           Et devines en plus la suite…

-           Mais après qu'est ce que t'as fait du pipi !!! non !  dis moi le à l'oreille … !!!

-           Chut !!! tu dois trouver ce que j'ai fait, imagines toi dans cette situation… allez aides moi à t'avouer mes bêtises vas y réfléchis  un peu…

-           Quand tu as pu aller aux toilettes tu as vidé ta botte et tu l'as lavé dis Hein !!

-           Encore réfléchis...

Mais tu n'as donc pas d'imagination…

Tu me fais de la peine je me sens incompris  c'est comme si j'avais fait la chose tout seul sans toi !

Allez aides moi….

-           Tu m'as dis que tu as fait pipi dans une de tes bottes …

-           Oui et que les bottes étaient près du poêle alors …. 

Alors…Mais quoi t'es trop sage c'est pas possible …

-           T'as pas fait ça  NON !!!

-           Mais fait quoi dis le…

Michel trépignait devant la sagesse du petit Pierre comment est' il possible d'être aussi sage …

Et Michel de déclarer : SI JE L'AI FAIT… laissant le gamin dans ses incertitudes et ses rêves …

-           Bon puisque tu joues avec moi je redescends et je vais dormir un peu dans mon corps  … A plus tard

-           Le pauvre Gosse il n'a pas bougé de la nuit disait Patricia à Anne  Marie Bercier infirmière de nuit, c'était un choix qu'elle avait fait.

Oui une vocation, un chat à nourrir et  un loyer si cher qu'elle ne prenait plus l'ascenseur pour réduire les charges communes … le plus possible.

Anne Marie était encore une belle femme, la vie bien que rude l'avait épargnée ce qui lui permettait de ne pas trop mettre de poudre et crèmes sur son nez.

Un nez nous disions ah ! Oui !

Un  nez avec le quel elle aime caresser son chat, un animal   tout blanc, d'un blanc d'une pureté inégalée, un blanc pur comme le cœur d'Anne Marie.

Imaginez à l'inverse un chat noir, mais noir,  mais d'un noir absolu comme la méchanceté du cœur  d'Anne Marie…

Un cœur noir de rancœurs, de jalousies, d'envies inassouvies et on ne dit pas tout tant ce cœur est méchant dans une enveloppe de charme, de sourires …

Arrêtons là cette description vous risqueriez de ne pas croire que ça existe  et pourtant…

C'est malheureux  mais c'est la vie.

 

En fin de compte quelle version d'Anne Marie préférez-vous ? Le chat blanc ou le chat noir ???

 

Les enfants on vote à main levée  les deux mains pour le chat noir et une seule main pour le chat blanc...

A trois vous votez….

UN, DEUX, TROIS ….,

Personne n'a le droit de voter pour son voisin et pour soi même en même temps, n'oubliez pas que c'est  une affaire personnelle, c'est votre conscience qui parle…

Malgré les consignes il semblerait  que tout le monde vote des deux mains…

 

BoOOOnnNN

 

Habituellement les infirmières sont de gentilles personnes qui ont beaucoup de cœur, elles sont toutes jolies, sans exception aucune même pour confirmer la règle OUIIIIII  !!!!

 

Alors Anne Marie   a un chat noir de sorcière un chat qu'elle emmène avec elle la nuit à l'hôpital, il s'appelle Minou-Minou…

Ca fait peur à tout le monde un chat noir qui traverse devant vous en vous regardant avec des yeux d'or en fusion…

Toute la police municipale le cherche ce chat : le chat aux yeux d'or….

Minou-Minou rentre dans les chambres des allergiques aux poils de chats qui se réveillent avec  des quintes de toux !!! Mais de toux qui font même peur au chat qui se sauve …

Les oreilles couchées la queue à l'horizontal un obus cet animal …

Anne Marie pendant ce temps appelle aux secours le médecin de garde qui arrive essoufflé haletant  et rouge …

Bien sur l'ascenseur  était coincé, un paquet de cigarette empêchant la fermeture des portes.

La sécurité dira que c'est quelqu'un qui a fait tomber son paquet... 

Le comble serait de retrouver la propriétaire de ce paquet, Anne Marie ne fume pas par économie, elle a juste emprunté le paquet  dans le placard d'un patient endormis.

-           Mais docteur !!! Je ne comprends pas touts les malades se sont mis à tousser, je suis seule la nuit pour l'étage, je ne peux pas secourir tout le monde à la fois Docteueueueur  vous me cooomprenez, ….

Vous voulez un biscuit et un thé chaud pour vous remettre  venez suivez moi  docteuueueueur..

-           Délicieux vos biscuits Anne Marie délicieux mais je ne voudrais pas abuser, maintenant que le calme est revenu… Je n'oublierais pas de faire un rapport sur cette nuit si mouvementée et sur vos capacités de réactions vraiment exceptionnelles ! (quel hypocrite ce médecin elle n'a fait que le suivre, ouvrir les portes et le couvrir de regards d'illuminée…)

Vraiment je suis content de vous rencontrer dans les difficultés j'en parlerais à votre patron …

Anne marie ronronna : merci patron ! Pardon docteur  Jacques...

-           Encor un peu de thé … à votre prochaine garde montez il y en aura toujours pour vous…

Le regard brûlant comme le thé envoûta le jeune médecin   qui s'en alla se disant : merveilleuse cette fille absolument délicieuse et efficace, et jolie  emmmemm Jolie …. !! Et en éclatant de rire il se dit en lui-même la vérité : mais quelle imbécile cette fille, jolie mais co… quelle co…

 

Petit Pierre se promenant dans les couloirs avait vu le chat noir au regard de feu.

Là bas au premier rang un enfant pleure mais pourquoi donc !!!  Ah !!! OUI !!!!tu aurais préféré le chat blanc… c'est ça … je comprends  alors viens je vais te raconter la vérité rien que pour toi .. Tu veux … !!!

C'est l'histoire d'Anne Marie l'infirmière au cœur pur comme le blanc de son chat blanc mais !!! dis moi quelle est la couleur du chat d'Anne Marie ?

-           Blanc monsieur  blanc bien sûr je  ne suis pas bête moi !!

-           Ah bon tu es sûr de ça ?

-           Oui !

-           Alors dis-moi qu'est ce qui est plus lourd à ton avis : un kilo de plumes ou un kilo de plomb ?

-           C'est le plomb qui est plus lourd monsieur !

-           Silence dans la salle ce monsieur n'a pas compris le sens de ma question, c'est évident que le plomb est plus lourd que la plume qui ose contester !!!

-           Hou hou  répondit la salle !!!

La suite la suite avec le chat noir hurlaient les gamins  alors je dus prendre le gosse par la main  et le mettre sur mes genoux et lui glisser à l'oreille que je lui écrirais la suite du chat blanc rien que pour lui et je crois bien qu'il est par la suite tombé fou amoureux d'Anne Marie, mais ça ne lui dites pas il ne le sait pas encore parce que effectivement  vingt ans plus tard il rencontra it une Anne marie qui était agent de police , elle lui mettait une prune sur le pare brise, ses yeux la reconnurent elle aussi avait un chat blanc qui ne voulut pas de lui à la maison et qui se sauva.

Surtout soyez gentils ne lui parlez pas de son avenir  laisser le vivre tranquillement ses amours.

 

Anne Marie était aux anges … un médecin quel beau parti en prévision , et, en plus un joli garçon très poli bien tenu, ça elle était intransigeante.

 Il  était rasé de près sentant bon la lavande mon médecin se mit elle a chantonner de sa voix douce,  Minou Minou rentrait de sa tournée hospitalière.

-           Minou Minou  tu as bien travaillé ce soir vas vite  dans mon sac et ne te montres pas.

Minou Minou fatigué des risques qu'il venait de prendre, jouant à cache cache avec tout le monde pour ne pas se faire voir sauta dans le grand sac à main de sa maîtresse.

 

L'infirmière tout en écrivant son rapport piqua du nez sur les papiers, s'endormant jusqu'au petit matin.

 

Patricia de bonne humeur poussait la porte du bureau des infirmières et vit Anne marie affalé sur le bureau, elle eut si peur qu'elle donna l'alerte à tout le service qui commençait à s'installer pour la journée…

-           Mais non elle dort dit enfin le patron du service venu plus tôt que d'habitude, il avait oublié des documents  pour son congrès.

Anne Marie ! Réveillez vous  disait le professeur à l'oreille de notre endormie, il la secouait par l'épaule mais Anne Marie croyait que c'était son beau Médecin et elle répondit oui III chéri et enlaça son patron qui sentait le café du petit déjeuner.

 

Anne Marie ressaisissez vous  mais que vous arrive-t-il donc c'est la première fois que je vous vois ainsi !

 

Ouvrant les yeux ce fut une vision floue puis terrible… sur le coin des lèvres étaient encore collé des bouts de chocolat et le feuilletage du pain au chocolat avalé en toute vitesse trois minutes avant à la cafétéria  réservée au personnel du service.

-           Elle avait failli embrasser son patron et partager par la même occasion les restes de son petit déjeuner.

Elle eu un haut le cœur jamais son patron ne lui avait autant donné envie de vomir.

Anne Marie vous dormiez sur votre rapport, il n'est terminé, dépêchez vous de terminer cela er tâchez de vous reposer chez vous, pour cette fois ci je ne dirais rien mais ne recommencez plus jamais, comment ferez lors des fêtes ou vous remplacerez vos collègues pendant 48 heures…

Le patron partit Patricia posa des tonnes de questions à son amie, des questions aux quelles pourrait répondre petit Pierre, Anne Marie restant trop souvent évasive…

 

Minou Minou  rentré chez lui dormait sur les pieds de sa maitresse, dans un mauvais rêve celle-ci envoya un coup de pied au chat qui sortit les griffes les plantant dans les draps mais aussi dan la plante des pieds d'Anne Marie…

 

Les enfants imaginez un chat les griffes plantées dans vos pieds !!!

Un chat qui ne lâche pas prise, un chat de sorcière qui en plus vous mord les doigts de pieds pour mieux rester accroché pendant que vous battez des pieds pour le décrocher, et plus vous avez mal et plus vous criez … et plus vous bougez… et plus vous souffrez…et plus …. Et plus…. 

Anne Marie s'évanouit sous la douleur, le chat se détacha se lécha les pates pleines de sang, griffe après griffe coussinet après  coussinet l'âme en paix.

 

Petit Pierre racontait à ses amis, là haut, très haut sa nuit, et tous éclatèrent de rire quand il raconta l'étonnement de Patricia quand elle vit Anne Marie les pieds bandés intégrer une chambre de malades…

 

Petit pierre  alors me diras tu au sujet de la botte qu'as-tu trouvé comme solution  …

Michel revenait à l'attaque décidé à chahuter  le gamin.

Tu sais tu es là à t'offrir de sacrées vacances alors profites en bien ce n'est pas donné à tout le monde de quitter son corps, certains sages le font mais ils sont si rares et ça dure si peu de temps.

Certains racontent qu'une lumière au bout du tunnel les appelait à en sortir…

Toi tu vas et tu viens  tu te fiche du chagrin des autres, ils ne savent pas  que la mort n'est pas un drame, la mort  est une curiosité à la quelle tout le monde est soumis  tôt ou tard, toi tu as la chance d'avoir le luxe de voyager sans être jugé entre les deux mondes.

Je crois petit Pierre que rien n'est fatal, tu te promène d'une liberté à l'autre, du'un coté on se sert de toi comme laboratoire et ici eh bien … tu sers …. A rien … sinon à nous raconter quelques histoires de la terre.

Tu sais petit bonhomme tu reviendras dans ton corps à la joie de tes parents alors tu oublieras tout mais il faut que tu te souviennes d'une chose, une seule chose : de nous écrire pour garder le contact, nous on veillera sur toi mais tu ne doit pas nous oublier.

Tu trouveras une dame qui s'appelle Dominique Bailleux   elle s'est mariée avec un fotographe , un poète un je ne sait pas trop quoi encore alors tu la chercheras , c'est une sorcière qui lit dans les cartes et toutes ces choses là, elle t'apprendra à parler avec nous , tu devras toujours l'écouter, elle a fit l'école des sorciers qui parlent avec l'au-delàs.

Tu lui raconteras  tout avec sincérité sans tricher jamais et tu garderas ainsi le contact avec nous tous.

-           Vous tous ensemble ?

-           Mais non chacun d'entre nous mais séparément, tu as la chance et le privilège de pouvoir désormais rentrer en contact avec l'autre monde mais pour cela tu dois faire connaissance avec nos invités et lier amitié avec eux sinon pourquoi accepteraient-ils de te parler plus tard.

-           Mais c'est avec toi que je veux parler plus tard  mais pour l'instant je ne sais pas encore si je vais partir de là.

-           Regardes on dirait ta maman en bas ! Elle est venue te voir, c'est Patricia qui la reçoit, regardes il y a quelqu'un dans ta chambre regardes ses pieds…

Oui madame nous avons mis une autre personne avec votre fils, c'est une de nos infirmière qui c'est fait sauvagement agresser par un chat, nous avons pensé que pour le bien  de Pierre il était intéressant de placer Anne marie avec lui, elle pourra surveiller son état  et nous avertir si quelque chose se passait.

Merci répondit la maman, croyez vous qu'il sortira du coma rapidement ?

-           Personne ne peut le dire  mais nous sommes sûr que ce petit ange va se battre répondit Anne Marie. J'ai appris son histoire alors j'ai proposé au service de m'occuper de lui pendant mon séjour  et après bien sûr, pour moi il est devenu notre enfant et nous le couvons toutes pour qu'il reprenne vie comme au début.

-           Merci je ne sais pas comment vous remercier  je n'ai rien à vous offrir pour vous remercier, comment vous remercier Anne Marie et vous Patricia aussi !  

-           Mais madame nous n'avons pas le droit de recevoir quelque chose, nous faisons cela parce que c'est aussi notre métier  et que nous voulons le faire bien.

-           Vous faites au mieux j'en suis certaine .. Oh  mon Dieu merci  d'avoir mi Pierre dans d'aussi bonnes mains.

La maman fit pour la première fois la bise aux infirmières et à son fils aussi en lui tenant la main… Si elle pouvait bouger cette main, si seulement cette main se mettait à bouger juste un doigt seigneur juste un doigt …. Mais rien, justes les deux d'en haut qui regardaient, perplexes incertains de l'avenir de petit Pierre.

 

-           Petit Pierre tu viens de voir ta maman te rendre visite ; qu'en penses-tu ?

-           Je ne sais pas je suis si bien ici, ici et avec toi, j'ai compris que tu as versé la botte dans le poêle,  je ne croyais pas que tu sois aussi bête quand tu étais enfant…

-           Mais non ce n'est pas vrais je n'étais pas si bête que ça, je n'ai fait que contourner les instructions, ils n'avaient qu'a penser au sens des ordres qu'ils donnaient, quand on est responsable il faut voir jusque ou l'ordre s'applique, surtout avec un enfant au quel on apprend la vie, que l'on éduque…

-           Mais moi on ne m'a jamais rien dit je fais ce que je veux je cours dans la rue rejoindre mes copains et …

-           Oui et ?.....

-           Et le soir je rentre à la maison pour dormir je regarde s'il y a des trucs à manger  et je me couche dans mon carton, tu sais c'est chaud quand il est sec.

-           Je vois Petit Pierre je comprends pourquoi tu es si maigre, je comprends aussi pourquoi tu es tombé malade avant les autres et aussi que tu n'as pas envie de retourner sur terre.

-           Vien je vais t'en raconter une autre … J'étais en Iran à l'époque ou le Shah  regnait et je vivais dans une villa chez mes parents, on vit toujours chez quelqu'un quand on est enfant… enfin quand on a la chance de vivre dans une maison …

-           Pas comme moi, le pont c'est mon toit et les piliers du pont sont mes murs et la police mes anges gardiens, ils passent, regardent si on vit toujours et ils repartent en rigolant à notre sujet, ils disent que les hivers sont encore trop cléments pour nous…

-           Ne les écoutes pas c'est un mauvais rêve c'est tout … écoutes plutôt ça, ..

-           Vas y je ne te dérangerais plus …

-           Alors quand mes parents avaient des invités je ne mangeais pas avec les grandes personnes, j'avais une chambre à moi tout seul avec des murs, de vrais murs avec une fenêtre aussi, j'avais un lit une table et une chaise, la table était contre le mur, un mur tout propre … Pas une tâche dessus … Pas une tache je te dis alors imagines la suite …. Imagine !!!

-           Mais tu m'embêtes ….

-           Pardonnes moi je croyais que ça t'intéressait : bon ben j'arête de parler  …

-           Non continue mais racontes jusqu'au bout  termines ton histoire !

-           Non mais depuis quand tu me donnes des ordres ? Moi je te raconte une histoire je te fais participer et toi tu fais le difficile…on dirait que t'as pas le temps de vivre !!!

-           Non je suis impatient de savoir la suite …

-           Et moi je suis curieux de savoir ce que toi tu aurais fait à ma place !

-           Oui mais toi tu sais , et moi je ne sais rien alors dit moi plus de choses et je te répondrais… tu veux bien ?

-           Là tu me fais plaisir il faut t'arracher les vers de nez mais là je suis fier de toi tu es logique avec toi-même ordonné, je continue donc …

-           T'en mets du temps à ne rien raconter de ton histoire…

-           Bon alors ma maman m'amène à manger, je ne sais plus trop quoi mas dans ce je ne sais plus trop quoi ul y avait une assiette de soupe, alors la soupe et moi … bof…

-           Oui t'as jeté ton bol de soupe sur le mur c'est ça hein ! t'as fait ça ! mais moi je l'aurais mangé cette soupe !...

-           Mais non ! te fâches pas comme ça je ne voulais pas te blesser !!! ton imagination est allée trop loin et la mienne moins loin que la tienne. Voilà. Je peux continuer ? alors j'ai mangé la soupe, j'étais en colère contre personne tu comprends mais la soupe il en restait un peu au fond alors avec la cuillère j'ai fait des tirs de soupe sur le mur, alors sur la première tache j'ai tiré dessus et encore dessus, c'est tout j'ai rien fait de plus, je l'ai mangé la soupe …

-           Tu triches mais c'est ton histoire mais ta maman quand elle a vue ça ?

-           Elle a crié et m'a foutu une paire de gifles, je crois que ça lui a fait du bien même si ça ne changeait rien à la catastrophe.

-           Maintenant écoutes moi Michel c'est moi qui vais te raconter une histoire, tu ne dis rien, juste tu m'écoutes…  quand je dormais je me trouvais sur le pont au-dessus de chez moi , je voyais mon carton qui dépassait et j'ai eu le sentiment que je pouvais voler, alors j'ai couru et j'ai quitté le sol je sentais mon corps soulevé lourd dessus léger dessous et le léger poussait en haut le poids de mon corps, je me concentrais encore plus et je montais , je montais encore … Je sentais tout mon corps qui allait vers le haut et je me suis déplacé et j'ai volé alors j'ai rejoins mon carton , je me suis posé dessus j'étais bien et je me suis endormis …

-           Mais alors tu as volé pour de bon petit Pierre ?

-           Le matin quand je me suis levé je sentais que je pouvais voler, je revoyais mon vol et j'avais encore les sensations alors j'ai remplis mes poumons d'air, plein d'air pour être plus léger mais rien a faire alors je suis allé sur le pont et j'ai couru pour m'envoler ! Alors j'ai eu envie de sauter du pont pour faire comme la nuit précédente mais quelque chose me disait de réfléchir, et au bout d'un moment je suis redescendu sans voler…

-           Je comprends ça dans tes rêves tu as volé mais tu as compris que dans la réalité tu ne pouvais pas le faire, c'est bien ça, je n'ai jamais douté de toi je sais que tu es génial.

Anne marie somnolait, les pieds endoloris étaient enflés, et elle avait envie de faire pipi mais envie, elle se retenait, se retenais de demander à Patricia de l'aider, elle qui le faisait pour les autre n'osait pas le faire pour elle-même puis elle prit la sonnette honteuse de dépendre de sa collègue de travail.

-           Oui Anne Marie il y a du nouveau pour le petit ?

-           Non ! tu peux juste me donner la bassine tu seras gentille… Merciiii.

-           Voilà ma chère  je vais en profiter pour voir le gamin, il est encore bien chaud le pauvre gosse, mais il a repris des couleurs normales et il ne tousse presque plus, espèrons que le cerveau va redémarrer dans peu de temps…

 

Pendant ce temps Anne Marie qui se retiens dans son lit et Patricia qui ne la laisse pas tranquille, Mais quand donc va-elle s'en aller que je puisse me soulager se disait-elle … mais part Patricia vas-t-en ….mais vas y bon sang pars de là  puis d'un coup elle dit / Patricia je crois que quelqu'un t'a appelé dans le couloir ! Vas vite voir … !

-           Tu crois, je n'ai rien entendue non tu as des voix il faut que je prévienne le psychiatre, je lui dirais de passer te voir dans la semaine. Qu'il est beau cet enfant… j'en voudrais bien un comme ça à qui je pourrais demander ça ? Il y en a un tout mignon un tout nouveau tout neuf un médecin adorable, je crois même qu'il était de garde avec toi il y a quelques heures de cela.

-           Non il est con ce mec là il en vaut pas la peine il ne te ferras pas de beaux gosses t'as pas vue comment il est…

Psuiiiii   Anne Marie ne pouvait plus se retenir, elle avait le sentiment que tout l'hôpital l'entendait faire pipi au lit et ça durait psuuuiiiuuuiii et encore et encore…

-           Ben dis donc t'avais besoin de pisser toi tu veux un deuxième bassin ?

-           Je ne peux plus bouger je vais tout renverser c'est tellement plein !!!

-           Heureusement que le petit n'entend rien au moins de ce côté-là tu ne seras pas dérangée..

-           Arêtes de te foutre de moi c'est pas drôle !!!

-           Maintenant tu peux me dire pourquoi le nouveau médecin … Je ne suis pas assez bien pour lui ?

Aïe les ennuis commencent … La guerre pour la conquête du nouveau que toutes deux trouvent délicieux à croquer…

Imaginez les enfants… la guerre des infirmières !!! imaginez !!! La guerre de l'amour … qui va gagner ?

Sachez les enfants que la réalité dépasse la fiction alors attendez vous au pire !!!

 

-           Allo oui patron, c'est Patricia ! Anne Marie ! Oui elle est la pauvre… Oui  Natacha qui va la remplacer et toute la semaine le docteur Jacques de nuit  Oui j'ai bien compris…. C'est Anne Marie qui sera soulagée elle qui se faisait un sang d'encre…

-           fin première partie sauvegarde pny__coécrit  pawel domi

Dans l'ascenseur qui monte au  service  de Patricia deux personnes…

Docteur Jacques et  Natacha infirmière qui doit remplacer Anne Marie  se toisent, s'observent… et chacun sa petite réflexion  silencieuse…

Jolie celle là quel regard insistant je passerais bien ma nuit avec elle…

Mignon celui là pas marié j'espère, le gouterais bien pour une nuit, le regard direct mais il me déshabille  déjà … Nous allons au même étage …c'est de bonne auguuuure…

 

-            Bonsoir…Vous êtes ? …

-           Natacha … Bonsoir  et vous ?

-           Docteur Jacques, je vais faire de nuit cette semaine, il semble que nous allons au même endroit…

-           Oui  je remplace Anne Marie pour le temps de son absence, vous la connaissez ?

-           Oui, elle est très bien j'ai eu à faire à elle la nuit précédente…

-           Après vous Madame…

-           Mademoiselle docteur Jacques… nous …

-           Suivez moi je vais vous présenter…

Patricia Grandjean regarda l'heure et se dit que la relève devrait venir d'un instant à l'autre mais elle ressentit une angoisse, ne sachant pas pourquoi elle sortit dans le couloir et vit un couple qui marchait un peu trop collés l'un à l'autre…

-           Natacha s'était rapprochée les deux bras se touchaient et Jacques ne semblait pas fuir ce contact alors elle insista un peu plus fort, elle ne se décollait pas  et sentit son cœur battre quand elle vit Patricia le regard vrillé sur elle.

-           De la concurrence …

-           Natacha voyant un panneau  au mur prit le bras de Jacques pour l'arrêter devant et fit semblant de s'intéresser au contenu parlant et regardant Jacques, puis ils éclatèrent de rire, un rire qui lui permit de prendre le bras du médecin puis ils reprirent la marche jusqu'au bureau.

-           Je rêve mais je rêve fulmina Patricia puis elle retourna au bureau claquant la porte devant les arrivants.

-           Jacques fit entrer Natacha en premier et Patricia alla directement sur les joues du médecin pour lui poser quatre baisers avec un commentaire sur la qualité de la douceur de ces joues si bien rasées de prés et la délicieuse odeur qu'il en émanait… Elle connaissait cet aftershave de Roger Ballet et ne manqua pas de complimenter sur ce bon choix.

Soudain Natacha se sentit éclipsée pour quelques instants, Jacques embrayant sur le bon goût  et les connaissances sur les produits de beauté masculins de l'infirmière sortante.

 

Les présentations furent  faites  les informations pour la nuit données le sujet d'Anne Marie  survolé avec quelques plaisanteries au sujet du dangereux chat.

Petit Pierre était un cas à part, il eut l'avantage de la visite ce qui permit à la remplaçante  faire aussi connaissance  avec  l'infirmière alitée.

Un martyre pour cette femme qui voyait le médecin entouré de ces deux femmes et qui ne faisait pas attention à elle à part un bon soir et un sourire à son égard.

 

En fin de compte vous allez être deux pour veiller sur Pierre, s'il y a du nouveau prévenez moi, le petit semble bien, avec les injections que vous lui faîtes laissez encore l'oxygène les virus adorent l'air pur…

Les filles sortirent par la porte tenue par l'homme de la situation pensez donc …

Trois belles femmes d'âges différents toutes très attentionnées, quel plaisir de vivre avec tant d'attentions rien que pour lui…

Il sentit une vague de désir monter en lui, comment vivre ces instants là…

 

Anne Marie ne sachant pas  que faire pour attirer l'attention sur elle décida de faire croire que le petit avait bougé, elle lui prit le bras du bout des doigts et le projeta sur le ventre, le bras plié sur le ventre ne retomba pas alors elle appuya sur la sonnette pour faire venir la nouvelle et lui donner l'ordre de faire venir le médecin…

 

-           Tu as besoin de quelque chose Anne Marie ?

-           Non appelles Jacques  le petit a bougé il faut aussi vérifier les perfs, il a été assez violent.. ?

-           Jacques le petit a bougé regardes il a levé plusieurs fois le bras et l'a laissé sur son ventre..

-           Anne Marie il y a combien de temps de cela ! là juste là cinq minutes  le temps d'être avertit, c'est bien cela ? c'est curieux je ne vois aucune trace d'activité…

-           Patricia laissez nous je vais m'occuper de ce cas … Merci.

-            

Restée seule avec le médecin celui –ci s'assit sur le bord du lit, mal installé il se recula un peu et sentit le corps d'Anne Marie s'appuyer contre lui.

-           Perplexe sur le cas du gamin il tentât une question…

-           Vous vouliez me voir en  tête à tête pourquoi ?

-                   Jacques sentait ce désir le reprendre et cette infirmière là toute sensible à lui… Mais que crains-tu lui dit-il je suis là ! levant la main de l'infirmière il y posa un baiser, puis se tournant vers elle les yeux dans les yeux il en posa un deuxième et vit une lueur éclairer le regard de la jeune femme.

-                   Un homme restera un homme se disait Anne Marie alors ce deuxième baiser sur la main il fallait le confirmer par un baiser … sur…. La bouche…

L'éducation sexuelle de petit Pierre  devenait intéressante, décidé de rejoindre son corps pour voir ce que ça fait …

Il vit la sorcière au chat noir à son tour porter à ses lèvres la main du médecin pour y poser un long baiser bien appuyé puis elle l'attira à lui par le cou et leurs lèvres se touchèrent une première fois… Ils sont sales se dit le garçonnet et malgré ça ils recommencèrent mais plus longtemps n'entendant pas la porte s'ouvrir …

Petit  Pierre regarda la nouvelle venue et se dit que celle là aussi était une sorcière mais sans chat dans son sac mais une sorcière encore plus m'chante puisqu'elle allait entrer en guerre contre une autre sorcière… Une histoire de sorcières en guerre, ce n'est pas jolis du tout et ça sent mauvais tout cela…

 

-                   Natacha  dit bien fort : Oh pardon docteur je ne savais pas que vous étiez en consultation privée, Anne Marie tu pourrais prévenir  quand même !!!

Rouge de confusion le jeune homme se releva pour demander ce qui amenait l'infirmière dans la chambre et elle lui répondit qu'elle n'arrivait pas    à déchiffrer son écriture et que plutôt que de prendre le risque d'une mauvaise lecture elle avait préféré le chercher dans toutes les chambres …

 

Il se leva à regret  et Anne Marie pensa avoir avancé  d'une façon décisive dans sa séduction.

 

-                   Jacques je suis désolée je t'assure ce n'est rien disait l'infirmière en riant, heureuse d'avoir ruiné cette aventure,  elle au moins peut marcher  est n'est pas clouée au lit ni dans un fauteuil roulant avec dans le fond un pot pour faire les besoins.

Lui prenant le bras elle le ramena au bureau, sa tournée était terminée elle avait tout son temps pour son beau Jacques… sauf imprévus…

 

Anne marie sachant qu'elle était la compagnie du médecin réfléchissait à la façon de l'écarter de la séductrice qui lui avait jouée ce mauvais tour,  heureusement que les besoins naturels étaient là pour la stimuler, elle sentit bien le gros besoin arriver, certainement bien fumant quand elle appellera Natacha pour s'en débarrasser…

Imaginez les enfants, ce sont toujours les pets des autres qui puent…

Retournée dans son lit , Anne Marie sonna pour faire venir Natacha, mais, elle commençait déjà à souffrir de ses propres odeurs, des odeurs qui dans cette chambre fermée ne trouvaient pas l'oxygène indispensable pour se dissiper…

-           La porte s'ouvrit puis un ‘' j'ai compris ‘' qui claqua dans les oreilles de la blessée puis la porte qui se referma  violement… Anne Marie se retrouvait seule, avec ses odeurs  jusqu'au petit 

-           matin … si elle ne faisait rien…

Petit Pierre regardait tout cela sans émotions de loin et de près  n'étant dérangé par rien ; il était là, disponible pour assister à la suite ne sachant pas s'il faut rire, qu'importe, pour les autres il était là avec des poches de liquides au dessus de lui … là c'est tout.

Minou Minou  laissé seul devenait : Fripouille Fripouille à force de se venger d'avoir été abandonné  par sa maîtresse.

Il avait enfourché le balai et faisait des tours et des tours dans l'appartement, maladroit au début il était en quelques heures devenu expert pilote en balai de sorcière d'appartement.

Les vases détruits, les sculptures, il en faisait des petits tas, des puzzles pour le retour de sa maîtresse qui pendant ce temps essorait de ses méninges tout ce qui lui restait d'idées toutes plus folles les unes que les autres…

Le fauteuil roulant ne fumait plus mais les murs avaient pris l'odeur de la pièce et Anne Marie aussi… les mouches venues d'on ne sait où, probablement des cuisines étaient là à butiner  puis s'envolaient le ventre plein et les pates bien visqueuses…. Elles s'envolaient pour se poser sur le plafond quelques unes au frais sur les vitres laissant à chaque pas des petits points noirs qui séchaient assez vite.

Anne Marie tendit la main vers le pot du fauteuil pour le prendre faisant peur aux mouches qui décolèrent et dans des  tourbillons cherchaient à se poser sur elle, sur ses mains, son front, son nez ! sa bouche dans son cou…

Vite elle posa sur le lit le pot et se fit glisser du lit sur le fauteuil, toute tâchée des pates des mouches qui se mirent à la suivre juste au dessus de sa tête, un essaim de mouches, enfin installé elle fit en roulant le tour du lit et récupéra le récipient, sortit de la chambre priant pour ne rencontrer personne dans le couloir…

Soudain un éclair fou illumina sa tête et au lieu de d'aller aux toilettes pour vider …  Non elle tourna sur une roue ouvrant la porte du bureau avec les repose pieds, hurla de douleur et laissa le pot se renverser et rouler jusqu'au lit de repos où le médecin et l'infirmière étaient enlacés…  tendrement…

Anne Marie fit demi tour furieuse du spectacle qu'elle venait d'avoir eue , l'intuition féminine n'est pas une imagination mais une vérité… Dans un quart d'heure viendrait la relève et le sommeil gagna  la femme aux pieds endoloris par le choc contre la porte du bureau.

Nous n'allons pas nous attarder sur ce qui se passa dans le bureau des infirmières…

 

-           Petit Pierre remonté,  entouré d'auditeurs de tous sexes et âges  était devenu une vedette, il racontait sa nuit sur terre, et en était arrivé au moment où Natacha à quatre pattes nettoyait le carrelage, le médecin remplissait pendant ce temps là le rapport de la nuit, une nuit très calme bien sûr…

Anne marie était catastrophée, elle voyait son chat qui buvait et vidait les unes après les autres les  bouteilles de son bar, une dizaine de chats fumaient des cigares pour les plus vieux, d'autre des trucs roulés mal faits, quelques uns dansaient  dansaient…sur une musique sortie d'un vieux tourne disque qu'elle venait d'acheter à un antiquaire pour pouvoir réécouter ses vinyles si chers achetés dans sa jeunesse… Les chanteurs étaient devenus des arrières grands pères  alors imaginez les battements de cœur  d'Anne Marie qui était en train de mourir de terreur.

Un petit chat plus petit que les autres sauta au milieu du disque et fit le derviche tourneur, il avait les cheveux longs, c'était beau à voir … La musique était devenue grave puis encore plus grave, un filet de fumée sortit, une odeur de plastique et une sensation de chaleur titilla le postérieur du chaton qui aussitôt bondit renversant du rhum à 50° qui ne mit pas longtemps à chauffer et à s'enflammer.

C'était du rhum ambré de Guadeloupe  de lomtebelleeau  , le préféré de Minou Minou , il s'en servait pendant les moments de solitude, et remplaçait par du thé les quantités qui disparaissaient , il avait pris goût  au thé gout rhum, mais la bouteille qui brulait elle était neuve… quel gâchis…

Elle doit avoir horriblement  mal aux pieds pour crier comme ça !!!

Elle a les yeux révulsés, elle se débat c'est terrible ce qui lui arrive…

Toute l'équipe médicale était autour du lit et Anne Marie s'en rendit compte quand épuisée elle se réveilla enfin, trempée de sueurs  et effrayée.

Sa maison brulait et elle était déjà à l'hôpital !!! Alors la maison avait vraiment brulée…

Elle s'était brûlée les pieds dans les flammes, la preuve, ils étaient couverts de gaze blanche et tout ce monde autour d'elle …

-           Elle voulut mourir ….

-           En quelques instants elle se retrouva seule, la seule présence de Pierre était une solitude, une solitude qui fait du bien, qui vous resitue et qui explique dans le silence que tout va bien somme toute que la maison n'a pas brûlée, que les chats n'étaient là que pour animer son cauchemar, mais une vérité restait angoissante… le chat était vraiment seul…

-           Petit Pierre demanda à Michel de lui expliquer ce qui était arrivé à l'infirmière …

-           L'explication sembla satisfaire  le petit bonhomme qui s'en alla faire un tour plus loin, il voulait voir la terre d'ailleurs, et il se retrouva au dessus de l'Afrique, ou il vit bien moins de monde.

On dirait une école, elle est très haut sur un plateau, je me trompe ?remarqua Petit pierre, c'est où ?

-           C'est l'Ethiopie que tu vois là et là c'est la capitale et si tu fais encore plus attention tu remarqueras que c'est le début de l'école, c'est le matin et les enfants rentrent à l'école.

-           Il semblerait que c'est la plus grande de toutes vu d'ici.

-           Oui je le suppose aussi, regardes il y a deux portes une en bas et une en haut on dirait qu'elle donne sur un jardin d'enfants ou une maternelle…. Là plus bas au niveau du stade ce doivent être les grands, et encore plus bas les petites classes avec les bureaux.

-           Mais comment tu fais pour savoir tout ça ?

-           Mais je suis descendu par curiosité alors je suis allé en classe et dans les couloirs j'ai vu des élèves punis des élèves qui sortaient en pleurant d'un bureau et d'autres qui avaient peur d'y rentrer…

-           Mais pourquoi ça ?

-           Je me suis posé la question tout comme toi et j'ai suivi plusieurs élèves et j'ai vu qu'une personne les frappait avec une baguette sur la plante des pieds, d'autres sur le bout des doigts les mains tendues et d'autres encore les doigts  réunis comme une tête d'ail et une règle qui tombe dessus et ça recommence…

-           Je n'aimerais pas ça …

-           Je te comprends la punition si elle est juste ne doit pas porter un préjudice physique, tu sais si tu as mal maintenant tu te dis que ça va passer mais tu ne sais pas si dans des années ces coups là ne vont pas réapparaitre sous formes de maladies articulaires ou osseuses…

-           C'est bien compliqué ce que tu dis là.

-           En résumé je dis que personne ne va à l'école pour en ressortir abimé …

-           Abimé par ses professeurs bien sûr, il y a déjà bien assez d'accidents pour encore rajouter des blessés..

-           Oui tout a fait  mais regardes sous le grillage il y a un enfant qui se glisse sous le grillage et regarde qui arrive …. La police c'est la police il va se faire attraper c'est drôle tu ne trouves  pas ?

-           Je n'ai jamais fait cela !

-           Ca s'appelle faire l'école buissonnière…  Voilà tu viens d'apprendre quelque chose  mais regarde le gamin ne se laisse pas faire les policiers veulent le tenir mais il se débat et ils n'arrivent pas à le tenir écoutes ce qu' ‘il dit tu entends ? rapprochons nous s'il n'est pas trop tard…

-           Je crois avoir compris que le gamin a dit aux policiers que son père connait l'empereur et ça a suffit à les calmer… dit Michel.

-            

Michel rajouta : comme quoi il est parfois utile de faire valoir ses connaissances, là ils auraient été félicités ; dans d'autres cas on vous tue à cause de vos amis… c'est selon…

Petit Pierre regarda à sa gauche, deux mille mètres plus  bas, un convoi de trois tous terrains était arrêté, des militaires en armes autour, suspicieux…

Michel et petit Pierre se rapprochèrent au point d'être mélangés à tout ce petit monde isolé de tout.

Ca discutait   et le premier  n'avait pas coupé le moteur, dedans le chauffeur, Ato ZEGUEYE  lut Michel sur ses papiers tendus aux militaires, les autre occupants étaient blancs, un français, un anglais, un canadien,  des envoyés des nations unies : la F.A.O…. Ato veut dire Monsieur…

Les militaires avaient très envie de fouiller les véhicules  mais ils le firent sommairement en regardant dedans, probablement qu'ils voulaient un petit avantage en nature mais rien ne se passait, c'est alors que celui des blancs qui semblait être le chef de mission sortit de ses papiers une photo de lui en compagnie de l'empereur et la tendit au chef des militaires.

Celui-ci ne mit pas longtemps à réagir, il se mit au garde à vous, salua et fit signe au convoi de passer en rendant la photo. Le chef de mission le salua de même et dit à Zequeyé  de démarrer sans attendre.

Le convoi quittait la réserve naturelle de la vallée de l'Awash, sur le toit du premier land rover dans un carton une outarde qui devrait être partagée  deux mille mètres plus haut.

Michel dit à petit Pierre : Tu vois mon garçon il vaut mieux avoir un chauffeur qu'être le chauffeur de quelqu'un, et là aussi les relations sont importantes, cette photo est un sauf conduit, un laissez passer précieux …  Tu ne sais pas mais je l'ai déjà vu cet homme blanc, c'est un personnage important, c'est le meilleur spécialiste au monde de l'Afrique, un jour je l'ai observé, il filmait une fête religieuse , un policier est allé le voir pour lui interdire de filmer, alors la même photo eut le même effet et le policier ne le dérangeât plus, souviens toi, cet homme là deviendra ambassadeur des nations unies un jour…

Je l'ai vu aussi filmer dans la brousse, et pour récompenser, il donnait des bonbons aux enfants, il avait toujours plusieurs paquets avec lui, et aux adultes  il donnait des soumounis, cela vaut vingt cinq centimes de dollar éthiopien, n'ayant pas où mettre les pièces celles-ci étaient  mises dans la bouche…

-           Dans la bouche ! reprit petit Pierre     

-           Oui !

-           Mais alors ils les avalaient aussi ?

-           Peut-être puis quand ils vont faire leurs besoins ils les récupèrent…

-           Drôle de porte monnaie ! Moi je ne ferais jamais ça dit à voix basse petit Pierre…

-           Je le sais, je le sais, quelle école que ce monde, ou pour se protéger les cheveux on y met du beurre…  et c'est aussi un signe d'intelligence…

 

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