Burn-out

don-carpaccio

Je voudrais écrire ici sur un documentaire vu à l'instant sur la chaîne LCP à propos du burn-out.
Ce documentaire était très intéressant, décrivant les mécanismes psychologiques, sociaux, et juridiques de ce problème. Mais selon moi, il n'a fait que survoler la cause : le néo-libéralisme.
Cette posture du marché tout-puissant conduit aux pires extrémités. Le management dans les entreprises est pressurisé par ce conditionnement fanatique de la rentabilité à tout prix. L'environnement au travail s'en ressent forcément. Les employés sont considérés comme des pions ou des numéros (ils coûtent tant/ ils rapportent tant) que le patronat peut manipuler à sa guise, tant professionnellement que psychologiquement.
En cette période de "crise économique", le travail est considéré plus que jamais comme facteur d'intégration à la société. La peur d'être "désintégré" socialement fait tenir tout ce système. Et l'on accepte tout, même l'inacceptable. Du moment que l'on garde son emploi.
Ce phénomène touche les simples employés comme les cadres. C'est une logique quasi-militaire qui prévaut. "Obéis ou c'est la cour martiale (les prudhommes)". C'est un véritable fascisme social.
Certes, il a été envisagé de reconnaître le burn-out comme maladie professionnelle. Ce qui permettrait une meilleure prise en charge de cette pathologie handicapante. Mais je voudrais poser ici une question. L'état a-t-il vocation à être un pansement de cette plaie qu'est le néo-libéralisme, ou le vaccin? Je veux signifier que reconnaître la maladie est une chose, et pouvoir soigner les malades est forcément positif. Mais ne vaut-il pas mieux agir en amont? Refuser cette logique mortifère? La solution est forcément politique et passe donc par l'état. Il s'agit de refondre notre modèle de société actuelle, c'est une question importante.

  • Face au néo-capitalisme, le principe même d'état-nation n'existe plus. La finance prospère grâce à notre modèle social.Les crises, le guerres, le burn-out dont vous parlez ne sont que des dommages inévitables que nous tolérons puisque le nouvel ordre mondial est basé sur l'hyper consommation. Hors pour consommer et donc nous satisfaire, il faut produire en masse quel qu'en soit les conséquences.

    · Il y a plus de 6 ans ·
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    Christian Le Meur

  • Face au néo-capitalisme, le principe même d'état-nation n'existe plus. La finance prospère grâce à notre modèle social.Les crises, le guerres, le burn-out dont vous parlez ne sont que des dommages inévitables que nous tolérons puisque le nouvel ordre mondial est basé sur l'hyper consommation. Hors pour consommer et donc nous satisfaire, il faut produire en masse quel qu'en soit les conséquences.

    · Il y a plus de 6 ans ·
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    Christian Le Meur

  • L'état est, de manière hypocrite le pansement, et de manière profonde la cause du néoliberalisme et donc du burn out. Je t'invite à regarder le documentaire ''Les nouveaux chiens de garde'' inspiré du livre de Nizan ''Les chiens de gardes''. Merci pour ce texte qui me fait chaud au coeur.

    · Il y a plus de 6 ans ·
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    jeanduvoyage

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