Butterfly Skin

Juliet

-Je ne suis pas venu pour les voir. Ni elle, ni lui. Si je suis venu, c'était pour toi, uniquement pour toi.


Maintenant, tu peux reculer.
C'est ce que j'ai dit au temps
qui avançait sans m'attendre.
Moi, mes pensées se sont arrêtées
au moment où il était là.
L'après ne compte plus.
Les heures ne se comptent plus non plus.

"Imbécile, relève-toi"

-Ta peau a la douceur des ailes d'un papillon.
C'est cela que je pense, depuis ce jour-là
où je t'ai vu pour la première fois.

Un baiser sur la joue,
aussi au creux du cou.
Un baiser sur les lèvres
pour vendre un peu de rêve.
Je sais qui tu aimes.
Je sais que je t'aime.
Tant que tu es heureux,
l'endroit et les personnes
où et avec qui tu te trouves
m'importent peu, dans le fond.

-Tu parais si jeune. Tu ressembles à un adolescent.

Fais demi-tour.
Je ne peux pas te rattraper.
Je ne le veux pas.
Retourne en arrière, amène-le avec toi
et dis-lui de m'embrasser à nouveau
Je veux extirper de ses lèvres
le secret qu'il ne prononce pas.
Je le sais, moi.
C'est un Ange.

-Tu es si mignon. Je voudrais te revoir bientôt, mais je ne pourrai pas. Cela me donne

envie de pleurer, sais-tu. Tu vas me manquer. Non, tu me manques déjà.

Cette nuit, je n'ai pas pu dormir.
Mes pensées glissaient, dérapaient
et trébuchaient toujours pour atterrir sur toi.
Elles se cognaient contre ton visage
et ne pouvaient plus le quitter des yeux.
À présent je veux sentir
à nouveau la chaleur de ton corps.
De mes battements de cœur trop pressés,
il ne reste que ton fantôme.
Vivant.

-Quel âge as-tu ? Je veux danser avec toi. Si tu veux le tenir secret, ne le dis pas.
Je suppose que tu es aussi adolescent que moi.

La danse de la transe.
Sur un corps un peu dénudé,
l'attente se lit
comme dans un livre ouvert.
Un simple regard suffit à dévoiler.
Que l'adorateur monte sur scène
et que l'adoré voie la passion de sa dévotion.
Éternellement, je te suivrai.
Même lorsque l'espace et le temps m'auront
séparé de toi.

Parce que ta voix et ton sourire
me sont ce qu'il y a de plus précieux.

(écrit le 9 avril 2011 sur une impulsion)

Signaler ce texte