Bye bye Paname !

Paris... Paname... Lutèce... 2 syllabes à chaque fois... 30 ans de ma vie derrière moi. Partir, ne revenir que plus tard. Quand ? Je ne sais. Mais revenir, toujours, irrésistiblement. La ville continue à vivre sans moi, moi sans elle.

Mais en a-t-elle le droit, elle ?

J'aurais tendance à dire que non. Et pourtant, elle est là, à se tordre, distordre, inlassablement. Elle se joue de mes souvenirs, me fait peser mon infidélité. Et moi, j'avance, je crée, j'évolue loin d'elle.

Mais en a-t-elle le droit, elle ?

Avide de nouveauté, je cherche à ne pas perdre mon ancrage, à jamais parisii. Et pourtant... le temps plus que la distance m'éloigne de mes racines, pourtant si vives. Quel besoin impérieux me pousse à ne pas oublier qu'hier, et bien avant encore, était un temps pour elle et moi, à moi  ?

Mais en ai-je le droit, moi ?

Bref, je suis heureuse de n'être pas niée, rejetée par ceux qui furent mon auparavant. Bien que distante, je les aime et les conserve au cœur tels qu'ils m'étaient chers lors des temps d'autrefois. Peut-être que je les aime plus encore car ils me rappellent ce que j'ai été et m'aident à l'être encore un peu... au moins à leurs yeux !

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