CANCER
Leo Leo
Extrait de mon livre
Lucide, mon regard plongé au fond de tes yeux translucides, je suis là. Prés de toi. Ta peau dans ma peau, ma main dans ta main, je t'observe partir, je te laisse me quitter, nous quitter. « Il lui reste moins d'une heure à vivre » nous avait lancé le médecin, comme ça, juste comme ça, tel un geôlier annonce à son prisonnier qu'il est désormais libre, sans sourire , sans pleurs, juste comme ça. Personne n'a pleuré. Il me semble même que mon cœur a sourit. Chaque membre de la famille s'est installé autour de toi. Papa et maman buvaient du thé à la camomille en attendant l'heure fatidique.. Papi, ton époux, avec qui tu avais partagé cinquante ans de ta vie priait , tremblotait, méditait. Ton coma profond l'assourdissait. Il ne parlait plus. Moi, j'étais couché près de toi, ma tête sur ton cœur, l'acuité de ton battement cardiaque s'affaiblissait. Te voilà sans un cheveu, te voilà sans un gramme. Après t'être battue comme une lionne entre chimio-thérapies, moult opérations chirurgicales , tu avais plongé, plongé dans un coma, si profond que toute une vie ne pourrait suffire à t'en sortir. Mami, tes pertes d'appétit et partant, de poids et de force, t'avait fait passé de femme dynamique et stoïque, en femme alitée, mourante. Te souviens-tu de ce jour où tu nous avait annoncé en souriant : « «j'ai un cancer ». Je pleurai toutes les larmes de mon corps et à toi de me dire : « Un jour, je partirai, seule, comme je suis venue. Ne pleures pas mon fils. Un jour je mourrai.`C'est la vie. L'on vit pour mourir » ? Tant de souffrances, tant de faux espoirs. Ah Le cancer, cette maladie dont il ne faut pas prononcer le nom. Ton corps s'était substitué en tombeau de potions chimiques de tout genre, de molécules chimiques et disait-on parfois révolutionnaires. Il est mieux que tu t'en ailles. Assez de souffrances... ça y est. Ce foutu cancer a eu raison de toi. C'est terminé. Tu es partie. Nulles hallucinations. Ton cœur ne bat plus. Aucun souffle d'illusions. Mami est morte. Vas, belle, chère. Vas, vivante, gracieuse. Vas.
c'est fou que de penser- comme je le pense en ce moment-
· Il y a presque 11 ans ·le cancer
comme un excès de vie , de cellules en trop
de cellules qui débordent le corps jusqu'à l'épuiser
halpage
C'est bon, c'est sensible, comme souvent.
· Il y a presque 11 ans ·La recherche hélas ne fait pas franchement de progrès et cela depuis des décennies.
Longue maladie dit-on avec hypocrisie afin de parler de ce qui fait peur.
Certaines personnes meurent en trois mois, à peine le temps pour de mauvais médecins de comprendre qu'il est déjà trop tard.
Il n'y a qu'une chose à dire:
Vivre à 200% aujourd'hui car qui sait de quoi sera fait demain?
antoinerives
merci
· Il y a presque 11 ans ·Leo Leo
merci
· Il y a presque 11 ans ·Leo Leo
Ce texte est tout juste magnifique. Nous venons de traverser ce cauchemar avec mon conjoint... on a souffler rémission... devoir attendre 10 ans. Pour à nouveau respirer c'est très long. Surtout quand on a 25 ans. .. je suis de tout coeur avec vous. Cette saloperie ma enlever nombreux êtres aimés.
· Il y a presque 11 ans ·cerise-david