Canopée

inta

Poème


C'est en novembre et ça frémit sous les feuilles

Une terre noire

Un sifflement lointain

Et mes pas sur le chemin

 

Les cieux éteints de grisaille

Et le sommet de mon crâne

La fièvre au front

 

Les mains sont chaudes sous la rudesse

De l'étoffe encotonnée

 

Les géants tanguent au-dessus de moi

Il y a

le phrasé du vent

Haché vif

mais le brouillard clandestin

 

Si je rejoins en silence

La canopée brune

 Jaune

 verte

La canopée encore plus haut

 

C'est que mon corps

délié

défait

en vrac sableux qui s'élance

ne sait pas qui de la brume ou des cimes

 

tremble

 

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