Capitaine futur à la gaieté lyrique

S'il n'y a pas d'âge minimum pour être bobos, alors les élèves des petites et moyennes sections de l'école de mon fils le sont tous...

La semaine dernière, j'ai accompagné institutrice et éducatrice pour une matinée au musée. Métro ligne 4, tout le monde descend à Réaumur-Sébastopol, nous sommes attendus pour 10h30 ! Le musée n'est pas ouvert au public le matin, l'ambiance est donc calme et à peine troublée par notre vingtaine de têtes blondes, heureuses d'être au musée. On se déleste de nos manteaux et déjà les lumières multicolores nous plongent dans l'ambiance de Capitaine Futur. Ensuite, c'est un voyage entre l'infini céleste, les profondeurs des océans et vis-ma-vie de géant...

Chaque œuvre est présentée sous forme d'atelier où les enfants interagissent avec les jeux de lumière, sons ou encore l'impressionnante projection par-terre qui donne l'impression d'écraser le paysage sur son passage. Je ne peux passer sous silence la balançoire face à un coin de mur sur lequel les étoiles bougent au rythme du balancement. Ou encore les coquillages musicaux dont l'intensité sonore et le timbre varient en fonction du nombre d'enfants qui se donnent la main. Nous terminons notre visite par la grotte, grande pièce plongée dans le noir, illuminée par les flashs des boules à facettes. On a cru un instant que les enfants pourraient avoir peur, ils étaient aux anges. Une heure quinze de visite, personne ne s'est ennuyé et notre bande de chérubins a été captivée tout du long. Nous avons pris le temps de faire le sas de décompression, histoire de faire le plein avant le retour à la vie réelle : musique douce dans une ambiance capitonnée, personne ne voulait en sortir...

Bref, emmener des enfants de 3/4 ans au musée, c'est sûr, c'est bobo, mais c'est une bonne idée. L'exposition Capitaine Futur est une excellente opportunité pour initier les plus jeunes aux plaisirs de la culture et puis finalement, we love words, c'est un peu bobo aussi non ?