carte marine
Olivier Memling
Le compas d'un regard fait obéir les eaux figurées
miniature des mondes
cette volontée bleue se saisit des oiseaux
du pastel que taraude des sondes
entre un ciel et un feu sur les remparts
elle danse au mouillage
quand l'aveugle un soleil de couchant
toujours au près devant
il remonte le vent
saturé de verbes et d'aveuglements
le rayon d'un parfum sur des lagons éteints
fait surgir les nageoires volantes
d’exocets en mitraille
Mais où veux‑tu que j'aille
sinon vers notre fin pour dormir, dormir
m’enfouir jusqu'au jour boréal
Entre chuchotements et cymbales
la mangrove a crié ses fantasmes épars
de lourds pendentifs brûlent les toisons des gardes d’océan
Ils ont passé les portes de la mer
et parce qu'ils ont passé les portes de 1a.mer
quand ils reviennent des portes de la mer
dans les rues, les bars et les maisons
ils pensent que chacun sait qu'ils ont passé les portes de la mer
et que leur sont ouvertes les portes de la terre
toutes les portes de la terre
Mais personne ne sait
qu'ils ont passé les portes de la mer
et ceux qui le sauraient s'en foutraient
tout le monde les regarde donc
comme tout le monde regarde tout le monde
Alors ils prennent les ondes courtes
captent des voix de cithare
et s’enfuient sur leurs ailes
D’entre les vents, d’entre les lames
ils entendent le chant manouche
des sirènes échouées dans les nuages
j'aime beaucoup ça,capitaine.
· Il y a plus de 13 ans ·saki
J'y reviens c'est trop beau
· Il y a plus de 13 ans ·meo