Ce qui me sert de Dieu

Ce qui me sert de dieu n’a ni couleur ni bruit ni odeur

Il ne tache pas ne touche pas ne parle pas

Ce qui me sert de dieu se passe bien de Buddha, Allah, et autre Christ ressuscité

Il préfère rester dans son coin, sans faire parler de lui

Ce qui me sert de dieu se sert aussi de moi, parfois

Il me pousse à me demander sans cesse, pourquoi, comment ?

Ce qui me sert de dieu ne sait rien, car il ne sert à rien

Enfin, c’est ce que je veux bien faire croire,

Ce qui me sert de dieu se cache sous mon lit, et n’apparaît qu’après minuit, ou midi,

Cela dépend du temps qu’il fait, dehors, ou dedans,

Ce qui me sert de dieu me pousse au vice, ou a la vertu, pourquoi ?

Car il ne m’interdit ni ne m’autorise rien, il est la, c’est tout,

Bien sur, ce qui me sert de dieu ferait parfois mieux de fermer sa gueule,

Et tout serait bien plus simple, pour sur

Mais ce qui me sert de dieu à propension à ne pas se taire

Il est trop bavard, comme moi, et c’est pour cela que je l’aime bien aussi, quelquefois

Alors, pour ne pas l’entendre, à ce qui me sert de Dieu, il arrive que je ne l’écoute pas

Et ça me fait un bien fou, quand cela ne me plonge pas dans un désarroi cruel !

Ce qui me sert de dieu peut être lui, ou elle,

Car en définitive, il vit un peu dans chacun de nous

Il est, ce qui me sert de dieu, celui ou celle, difficile à cerner

IL est à la fois, lenticelle de vie, sur une lame de microscope, ou bruit de l’eau,

Il me fatigue aujourd’hui, car il m’a demandé de parler de lui…

Ce qui me sert de dieu derrière un télescope, ou même au bout d’un mégot

Ce prétentieux, ce salopard, me sort son égo

Vous y croyez vous, à ce coquin qui me sert de dieu, de rien, de tout ?

Il commence à me courir sur le haricot, alors, je vais arrêter,

Prenez de lui ce dont vous aurez envie, de toute façon, il se moque de tout,

Ce qui me sert de dieu est un cynique, et il ne vaut pas mieux que ces saltimbanques et autres paroliers,

Et puis….Qu’il aille au diable, voir si j’y suis !