Ceci n'est qu'un cri.

sisyphe

Ceci est un cri.

Le monde est ce qu'il est, c'est à dire peu de chose. De même, nos vies sont peu de chose à l'égard de ce dernier. Et pourtant, à l'échelle d'une vie humaine, la souffrance ne peut et ne doit être tolérable. Trop souvent on oublie que notre monde est organisé de façon à saigner le plus possible l'extrême majorité afin de profiter à une caste de parasites détenant les chaînes invisibles de notre servitude.

Dans chaque écran plasma, derrière chaque programme télévisuel se cachent des barreaux qui sont les reflets de notre emprisonnement cérébral. Si il vous arrive de rencontrer des « dingues », de ces gens là qui doutent de tout, qui n'ont pas peur de se confronter à la réflexion devant un panneau publicitaire afin d'y trouver les messages implicites, soyez attentifs.

Car il faut, plus que jamais, s'habituer à déceler les messages implicites qui se cachent dans les discours de toute sorte. Êtes vous émerveillés de voir avec quel ingéniosité une marque de voiture nous fait passer son modèle comme notre désir.

Et si nos désirs n'étaient pas à vendre ?

Il y a que, sans virer dans un pessimisme excessif, l'espèce humaine n'a plus que très peu de temps devant elle. Vous aviez eu peur devant Fukushima ? Mais c'est chaque jours que l'air est contaminé, que les terres sont polluées ou que la nature est dénaturée par l'acharnement de quelques barbares qui résument la civilisation à qui gagnera le plus...Alors vous vous direz peut être que le gouvernement, que l’État nous garantit que ses activités sont claires et sans danger...Encore aujourd'hui, un incendie à la centrale du Tricastin.

L’État justement, réfléchissons, quelle est la démocratie dont nous disposons ? C'est cette caste de privilégiés, détenteurs des firmes les plus influentes qui accaparent le pouvoir et ses profits.

La pluralité des candidats aux différentes élections n'y change rien. Que sont-ils d'autre que des pantins ? Avez vous remarqué que lorsqu'il est question d'élections politiques, le champ lexical est immanquablement celui de la séduction, le même qu'on utilise pour la télé réalité qui lobotomise...

Qu'est-ce qu'une vraie démocratie? En avons nous eu au moins une fois dans notre histoire ? Pour cela, il nous faut remonter à 1871 et à la période de la Commune, période qu'on ne fait que survoler dans les programmes scolaires...étrangement...

La vraie démocratie ne s'exerce pas à la taille de Nation mais de Citée, telle est son étymologie. Cette démocratie c'est celle où les représentants ne sont pas payés grassement, celle où ils exercent leur devoirs, celle où ils sont révocables par concertation citoyenne! A t'on ne serait-ce qu'un de ces indispensables principes ?

Ceci n'est qu'un cri, je le répète. Un cri avant l'heure. Car, à l'heure de se repentir de n'avoir pas agis avant, que nous restera t'il sinon le cri ? Que pourrons nous faire sinon crier de désespoir ? Ou même ne pourrons nous plus crier du tout, croyez vous vraiment que le totalitarisme est un fantôme relégué au passé ?

Au contraire !Il est là et bien là ! Partout on renforce la présence des caméras, on fiche, on expulse les habitants de lieux dit « illicites » mais qui juge ce qui est licite où non ? Ces pantins de représentants manipulés...Même les lois sont à revoir ! Le gouvernement fait passer des lois odieuses comme la LOPPSI. Il encourage la délation entre citoyens, quelle nostalgie doit il avoir de Vichy ! La présence policière est renforcée et tout cela sous nos yeux ! Et que faisons nous ? Rien...

Partout nous déambulons, automates concernés par leur propre vie uniquement. Mais dites vous bien que les lois qui passent et qui vous paraissent lointaines ne font que préparer le terrain pour le jour où on vous retranchera vos droits. Et que ferez vous alors ? Il y a fort à parier rien...

Tôt ou tard, c'est à vous qu'on s'attaquera. Nous ne pouvons plus nous laisser faire...

Alors que faire? Lutter. Ne serait-ce qu'en silence, réfléchir, s'affranchir des programmes sponsorisés par l’État et ses sbires. Tout remettre en cause et ce dés maintenant. Pour renvoyer à Robespierre, la Postérité, jugeant nos vies, dira:

Ils pouvaient rendre les hommes heureux, et libres, et ils ne l'ont pas voulus...

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