Célibataire - Frissons parisiens
Céline Burg
A l’aube de mes 30 ans, engoncée dans une vie lisse et aux accents de perfection, j’éprouvais comme un besoin irrépressible de frissons qui parviendraient à m’insuffler l’élan nécessaire à la poursuite de cette route toute tracée. Envie de poésie et d’Ailleurs que seule la ville-lumière pouvait m’offrir. ..
Pour abriter cette fugue, une chambre à l’hôtel Montmartre, mon amour. Arthur et Paul, clin d’œil malicieux de mes poètes maudits, l’endroit idéal où nicher ma solitude, où faire s’envoler mon esprit assombri. Ce quartier me parle, murmure de doux mots, capte une énergie débordante. Ce quartier vit et m’exhorte à en faire de même. Flâner, accompagnée des rayons d’un soleil chaleureux, monter 4 à 4 les escaliers qui mènent au sacré cœur, assister à la naissance de faisceaux colorés reposant sur chevalet place du Tertre … Je ressens l’âme artiste de ces ruelles, celles de Picasso, Van Gogh ou Modigliani.
Je marche sans but et mes pas me conduisent inconsciemment jusque Saint Germain des prés. Je m’installe au mythique café de Flore et sirote une grenadine songeant à tous ces grands noms qui m’ont précédé. Rêvant tel le héros du Midnight in Paris de Allen de converser quelques instants avec Hemingway ou Fitzgerald. Pour la passionnée de littérature que je suis, je me gonfle des inspirations du passé, de cette danse imaginaire qui se joue autour de moi.
Loin d’un quotidien étouffant, de responsabilités accablantes, je respire et je revis enfin…Dans ce Paris Vrai et Magique.
C'est beau et admirable de voir Paris de cette manière. Est-ce que tu as pensé à en prendre des photos ?
· Il y a plus de 9 ans ·Joshua D.