Ces soirs où la solitude ne veut plus de vous

zembra

Je traîne mon mal-être d’un souvenir à l’autre. Tel un boiteux rampant sur les dalles. Triste comme un chien errant avec trois pattes.

Je suis mon propre guérisseur tout comme je serai mon propre dieu. J’abrite le trouble et le baume. L’endémie et la cure. Il suffirait juste que je fume. Que j’inhale l’oubli. Remplir mes poumons de contrepoisons et voyager au travers de qui je suis.

De sombres bois à abattre. Arracher la flore de la douleur jusqu’aux racines. Assécher la mare de ce qui n’aurait jamais dû être. Piétiner le nid de mes chimères enfantines et tendre au loup désespoir mes veines à découdre.

Plutôt un caveau que les semblants de vie.

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