C'EST LA FIN PUTAIN
davidplusd
C'est la fin, ça pue la fin, c'était la fin avant même qu'on se lève putain. Déjà hier soir cet anniversaire à la con. Pourquoi j'y suis allé, pourquoi elle voulait qu'on y aille ? Pour ce mec ? Ce putain de connard arrogant. Lui sucer la bite devant ma gueule pendant que je lui offrais son putain de cadeau d'anniversaire. Ça c'était un bel anniversaire. Et le retour put la défaite. Et je le savais, je le savais pourquoi. On rentre dans ce RER, dans ce métro, pour arriver chez moi et baiser une dernière fois. Elle me l'offre cette baise, c'est écrit sur sa gueule qu'elle en a pas envie. Et je vais me foutre dans le lit en me branlant. En attendent qu'elle se lave. Et moi je reste là, la bite à la main et je me branle putain.
Elle sort de l'eau, elle met sa lingerie, elle monte, elle se colle à moi. Me prend la queue, me prend la bouche et je lui lèche la chatte pour la première et la dernière fois. Dans cette garçonnière, cet appartement qui pue le sexe d'hier, avec du sang sur les oreillers et du sperme sur les murs. Voilà ce qu'elle a. Et je la baise du mieux que je peux, mieux qu'elle le mérite. Et ça va, ça va vient. Pas un regard, que des putains de grognements sans fin, en vain, putain qu'elle merde. Je lui éjacule sur le dos en rodéo. Et c'est fini. Je croise son regard de satisfaction. Pas de plaisir, elle est contente que ça s'arrête. Pour de bon cette fois. Elle aura plus à y regoutter. Et moi non plus. Mais moi je regrette. Je commençais à l'aimer, à l'apprécier. J'étais romantique, attentionné, elle s'en fouté. OK je la trompé, mais ça veut rien dire, c'est que de la baise putain. Je m'endors pour la dernière fois à ses côtés. Je pense à elle, à ses doigts crispés contre le chauffe-eau la première fois que je l'ai prise en levrette chez moi. C'était beau, c'était bon. Et son regarde. Ce regard qu'elle me lança. Du genre vas-y continue, ça me fait mal, mais si tu kiff continu.
Je l'aime putain. Il est 16H, je me réveille. Il est trop tard c'est fini. On discute. C'est fini. Je pleure comme une merde. C'est fini. Elle me prend contre elle. Elle a pitié de moi, elle me sert à peine. J'ai besoin de plus PUTAIN ! AIME-MOI ! AIME-MOI COMME MOI JE T'AIME PUTAIN.
C'est fini, elle se rhabille, j'en fais autant. Elle ouvre la porte et me regarde m'habiller avec dégout. Avant j'étais le seul. Elle me trouvait beau. Elle ma dit que lorsque j'entrais dans une pièce je la captivais, l'obsédé. Que je la faisais fantasmer. Il est où ce temps-là. Où je l'appelé pour être consolé. Et où elle m'ignorait pour sortir faire la pute en boîte avec ses copines. Et moi j'étais là, comme une merde et je l'attendais. Je l'attendais putain…
Et maintenant elle est sur mon seuil. On se dirige vers le métro Maubert, c'est fini. C'est fini putain. On fait le chemin comme des merdes, sans rien se dire. J'en pleure, j'en pleure putain. Et elle s'en branle. Je le vois bien. Elle essaye d'être triste. Mais elle s'en branle. Alors que moi je l'aime et que je chiale. Elle est belle, trop belle. On descend les marches. Les gens du métro je ne les vois pas, je ne les sens pas, je ne les entends pas. Elle m'absorbe. Je suis à elle, rien qu'à elle. Je peux rien faire d'autre. Rien voir d'autre. Elle me possède. Je suis à elle. On s'arrête. Elle se met en face de moi, me prends dans ses bras, mais je ne ressens rien, je suis éteint. C'est fini, C'EST FINI PUTAIN. On pleure, ça me fait plaisir elle pleure aussi. Elle s'en va, me tourne le dos, passe le tourniquer, descend les marches, sans un regard.
Et voilà. C'est fini, c'était fini putain.
Et une claque, une.
· Il y a plus de 10 ans ·eaurelie