C'était hier où il fut poète-17-

ecriteuse

Tu viens juste de recevoir l'autorisation de publier les textes de ton père….au bout de deux ans et à coup d'avocat quel tristesse, le gratte papier à ajouté une close « Toute fois j'attire votre attention sur le fait que la ou les publications dont votre cliente prendra l'initiative interviendront sous sa seule et entière responsabilité, tant pécuniaire que morale, et que ses mandants se réservent toute faculté d'agir au cas où viendrait à être porté atteinte aux droits moraux des œuvres de feu Monsieur Roger Frey ».
Une close que tu trouves bien trop terre à terre et bien loin, trop loin de votre poésie. Mais merci les mandants vous m'en direz tant…feu Roger Frey, ils nous la jouent à la Feydeau « Feu la mère de Madame…. ». Tu feras un dernier voyage vers lui, dans sa maison ça sent l'abandon, l'air y est glacial, les -zhéritiers- sont passés, l'âme s'est envolée, tu as claqué la porte soulagée. Désormais ton père serait partout où tu irais.

Tu laisseras donc le dernier mot au poète:

La bienvenue

C'est pour toi que j'écris
L'inattendue
Tardive
Vois tu
Les jeux sont faits
Rien ne va plus
Mais si mais non
Ne pleure pas
Tu resteras la bienvenue
Mais il se fait tard trop tard
Sur ta main tendue
Brille une larme
De regret ou de rosée
C'est pour toi que j'écris
L'inattendue
Cette histoire qui n'en finit pas
Et qui n'a jamais commencé
Ne m'en veux pas
Tu resteras la bienvenue

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