C’était hier où il fut poète-5-
ecriteuse
Un jour tu reçois un papier rédigé par les zhéritiers et leur notaire qui dit en langage de –Défunt- que les manuscrits de ton poète de père n'ont aucune valeur commerciale. Comment peut ont juger une œuvre littéraire de cette façon aussi froide aussi catégorique, aussi irrespectueuse, homme de peu de foi, contentez vous d'estimer sa maison, fouillez ses comptes en banque mais laissez la postérité juger de ses écris. Etait-ce bien nécessaire ? Ignorer son écriture de son vivant n'était ce pas suffisant ?
Il écrivait en toute discrétion ton Papa, en toute modestie, oubliant son rêve de jeune homme, ses ambitions littéraire, il écrivait pour respirer, pour s'évader, pour vivre.
Quelle utilité d'avoir rédigé une phrase aussi réductrice. Ta colère monte, ton père plus sage à la lecture de ces mots aurait haussé les épaules et fermés les yeux. A la fin de sa vie l'évidence de l'utilité de créer, d'écrire, il te l'a murmurée, quand il ne pouvait plus parler, il te l'a dessinée d'une main tremblante, son geste, le dernier, une main suspendue, dans l'air, qui continuait à écrire des mots transparents mais tellement lisibles pour celui qui sait lire.
Il dessinait des oiseaux
Qui ne savaient pas voler
Il peignait des tableaux
Que la pluie effaçait
Il écrivait des chansons
Que personne ne chantait
Quelle drôle d'idée
C'était un artiste
Un drôle de type
Qui n'avait pas d'âge
Tout juste un visage
Et des yeux pour pleurer
Sur ses amours passées
Quelle drôle d'idée
C'était un artiste
oh c'est très beau très touchant très fort, je finis un peu cassé et ému simplement fort, belle et bouleversante dédicace
· Il y a plus de 10 ans ·Christophe Paris
merci beaucoup !
· Il y a plus de 10 ans ·ecriteuse