Coupable - Chapitre I. Partie 1.

 Peut être ...

Peut-être qu'on me retrouvera pendue au plafond avec une misérable cravate qu'on mon ex aura involontairement oublié chez moi, que des bleus seront visibles sur quasiment toutes les extrémités de mon corps, que mes poignets seront lacérés, que mon corps aura été martelé de coups que je me serais moi-même infligés -on ne sait pas pourquoi – et que des somnifères seront éparpillés sur le sol en pagaille, on pensera alors que j'ai voulu minimiser la souffrance et en avaler une paire avant de monter sur ce foutu tabouret, de me passer la « corde » au cou, et de pousser le tabouret avec mes pieds, pour me laisser « tomber » dans le vide.

Ou,

Peut être que je mourrais dans un hôpital, hôpital dans lequel on m'aura conduit, après avoir retrouvé ma voiture fourrée dans un de ces fossés dans lequel j'aurais accidentellement ou pas atterrie, parce que ma vue été brouillée par des larmes et qu'avant de prendre le volant j'avais picolé comme un trou. Et que, tout le monde le sait, j'ai l'alcool mauvais, on cherchera alors toutes les raisons probables ou improbables qui auraient pu me pousser à vouloir me foutre en l'air, ou ce qui m'a pris de prendre le volant alors que j'avais bût. Et peut-être même qu'ils diront tous que « J'ai voulu aller le voir pour arranger les choses. »

Ou encore que,

Peut-être que mon cœur aura simplement arrêté de battre, que mes poumons cesseront de fonctionner, que ma colonne vertébrale se brisera -je ne sais pas comment- et que mes derniers instants dans ce monde périmé ne seront que souffrance, peut-être que tous mes organes vitaux cesseront de fonctionner parce qu'ils veulent que je leur foute la paix avec ma connerie de vie. Impossible, cela ne se peut pas.

Si ça se trouve je resterais plongée dans un coma, pendant des jours, des semaines, des mois, des années, parce que j'aurais fait une overdose, que j'me serais pris un truc sur la gueule tomber d'une fenêtre, que je me serais fait renverser par un chauffard qui prendra aussitôt la fuite, et que les médecins finiront par me débrancher parce que plus personne ne viendra me voir, qu'ils auront perdu tous espoirs, que je suis un cas désespéré.

Peut-être que je m'endormirais et que je ne sortirais jamais de ce sommeil.

Ou peut-être bien que j'finirais par devenir dingue et que je me foutrais une balle dans l'crâne.

Coupable. | Chapter I.

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