Chienne de Vee

eymeric

La vie de moi je lâche des frappes littéraires

         Je l'aimais bien j'avais besoin de réponses désormais. Puis elle m'a rappelé que quand elle était avec son mec qui lui, demandait tant de certitudes j'étais arrivé. J'étais arrivé en lui chantonnant "viens si tu veux, je t'apporte des interrogations, des doutes, ensemble on laissera tomber la raison ". Donc maintenant d'un sourire narquois elle me chantait ça aussi. 

        Mais faisons un bond en arrière, ne sautons pas les étapes. Voyons comment tout cela à commencé. Je me souviens de la première fois que j'ai rencontré Vee, c'était dans un bar. C'était elle la blonde accoudée au bar avec sa brune. Elle était avec sa rousse de copine en train de critiquer la serveuse chatin du bar. J'ai bien aimé son côté désinvolte, je dirais même plus ça m'a excité. J'adore le risque, quand je la voyais rien n'était sur, elle aurait pu me remballer aussi bien que me laisser une chance. Mais tu sentais que ça allait être dur, excitant, long mais jouissif au bout du compte. Au début j'ai cru que c'était une de ces catins de bar qui s'intéressent qu'au compte en banque, puis finalement elle m'a invité. Et ça s'est reproduit plusieurs fois, je crois qu'au fond je suis la pute de l'histoire. Vee avait un copain, mais ce soir là il était en week-end chez ses parents. Comme souvent les filles comme Vee prennent des gentils garçons, puis elles passent leurs temps à tromper ces gentils garçons avec des connards comme moi. Qui est le fautif alors ? Le connard qui tente ou la fille qui accepte ? Il y a t il un fautif ? Parce que sur la vie de ma mère je m'amusais et elle aussi. J'aimais l'emprise que j'avais sur elle et je crois qu'elle aimait aussi. Elle aimait se sentir dépendante, drogué à moi, moi j'aimais lui donner sa dose. C'était un sorte de jeu : nous n'avions aucune règles, mais attention à ne pas les franchir tout de même. Il n'y avait aucun maître du jeu même si chacun de notre côté on pensait l'être. Sauf qu'un jour Vee a déconné elle a dit je t'aime ... Et moi j'ai déconné j'ai dit moi aussi... Je n'en pensais pas un mot, un môme qui dit ça personne ne le crois. Alors pourquoi elle m'a cru ? Putain j'étais le plus grand môme qui soit. Enfin cru … Dans les paroles elle ne disait ne pas me croire, elle faisait la fière. Dans les actes … C'était autre chose. Il fallait donc la convaincre … Bah oui après tout perdu pour perdu … Autant gagner quelque chose, autant gagner le défi qu'elle quitte son copain pour moi. Ce n'était pas tant que je le voulais mais j'aime avoir l'exclusivité. Je veux l'exclusivité. Un maltezer tu ne le partage pas, c'est trop petit. Bah moi je suis un maltezer je suis petit, on ne me partage pas et je suis craquant. Cependant je ne savais pas trop pourquoi je faisais ça, parce que bien qu'elle soit le meilleur coup que j'ai connu, Vee me répugnait. J'avais envie de lui dire « Mais Vee tu me fais mal à la tête, tu me fais chier, tu fais vomir mon âme, tu dégoûte mon cœur, tu es le sida de l'amour Vee ».Tu sais, faut toujours qu'il y ait un bouffon lorsqu'il ne fait pas beau à la plage, que l'eau est froide pour dire "moi je vais me baigner." Puis il faut toujours une boufonne lorsque le bouffon va se baigner dans l'eau froide pour trouver que c'est un chaud, pour être impressionnée. En fait il s'agit toujours de ça : il y a toujours des gens qui s'accordent, qui conjuguent leurs mal être ensemble, des gens qui s'en foutent du temps et de la terminaison que peut bien prendre leur histoire. Parce que chacun de leurs côté ils réfléchissent au singulier, à la première personne. En fait il faut toujours que l'humain rejoigne aussi con que lui. Vee et moi on s'était rejoint comme deux tyran qui voulaient se conquérir l'un l'autre, comme deux bombes qui voulaient exploser l'une et l'autre. Si bien que je me perdais dans mes pensées, je commençais à hésiter. Était-ce Vee qui était une chienne ou tout ce cirque qui n'était qu'une chienne de vie ?

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