CLARICE ET ARTHUR

suemai

ÉROTISME STRUCTURAL

MISE EN SITUATION :

1965. Une époque truffée d'événements historiques qui ont marqué profondément le destin de la planète et n'avaient pas de précédent comparable. Développement des moyens de transport et de communication, course à l'armement, progrès sanitaires, évolution démographique, conquête de l'espace, armes de destruction massive, génocides, tout concourt à faire de ce siècle une période à la fois sombre et grandiose. 

Mais, en banlieue de Saint-Sébastien-sur-Loire, dans une jolie campagne champêtre, Mme Amandine Dupré, veuve, invite sa nièce pour le weekend. Arthur, son fils unique, semble inlassablement s'ennuyer. Il n'a guère le loisir de fréquenter la gente féminine. Mme Dupré y voit une chance inespérée... Elle organise la surprise. Aussitôt que Clarice apparaît, Arthur en tombe follement amoureux…   

LE TEXTE (1) : 

Clarice parle bien, de tout et de rien. Arthur la devine savante de son corps. Cet après-midi-là, un soleil dru dévoile la moindre parcelle de sa peau, aussi blanche que le lait chaud d'une jeune brebis. Ses seins duveteux, laissent entrevoir la pointe de mamelons aux îlots caramélisées. Souple et gracieuse, telle une fleur de satin, elle court et tournoie ici et là. Sa robe échancrée joue les cerfs-volants. Arthur, bien que respectueux, n'a plus à deviner les quelques parties intimes du corps de Clarice. La rondeur de ses fesses lui gave l'œil de sulfureux désirs. Sa bourse s'enflamme. Sa pupille se dilate. Il camoufle mal ses érections répétitives. La braguette de son pantalon ne demande qu'à céder. Assis sur cette balançoire muette, il se délecte, mais s'inquiète qu'on découvre sa passion illicite. Clarice se voulant sa cousine germaine. Mais qu'avait donc pensé sa mère en invitant cette divine créature pour tout un weekend. Les affres de la torture maternelle? Difficile d'en vouloir à une personne pour un si magnifique présent.

À un certain moment, Clarice disparaît dans les sous-bois. Épris de douleurs, mon réflexe sensuel m'intime l'ordre de la suivre. Après quelques minutes, d'une marche haletante, je la découvre. Elle flottille dans cette petite lagune et valse tel un petit bateau ivre de liberté. Mon sexe prend un peu de repos, car je ne peux qu'admirer ce moment et deviner que, parler de tout et de rien dissimule autre chose qu'un esprit vagabond. Elle chantonne. Cette musique je la reconnais, belle et savante, tout comme son corps. Me trouvais-je devant un absolu…? Entre désir et amour, mon pauvre cœur inexpérimenté palpite d'une étrange sensation, comme une rupture du temps, un moment qui s'incruste, à jamais, dans la légende de mes fantasmes les plus magnifiques. Aimer et désirer me semblent si opposés. Et pourtant, les voilà qui se conjuguent. Lorsqu'elle sort de cette fontaine aux merveilles, je vois ses formes se découper. Mon regard emprunte à la chasteté et les parties érogènes de son corps s'estompent, faisant place à l'admiration de sa grâce et de sa démarche. De taille moyenne, ses yeux rêveurs, se perdent dans le jardin des silences; là où la pensée s'égard dans d'infinis inconnus. Ma nature pratique s'impose et je retire, aussitôt, ma chemise. Elle s'étend nue sur une petite surface herbeuse, qu'elle semble connaître d'instinct. Elle s'assoupit. Je me glisse alors près d'elle, et tout doucement, pour ne point perturber son sommeil, je dépose ma blouse non loin, afin qu'elle puisse se sécher. Malheureusement, le chant du rossignol la fait se retourner. Aussitôt elle m'aperçoit. Je m'apprête à fuir, toutes jambes dehors, lorsque sa voix modulante me retient. Elle me terrasse d'un sourire aux lèvres de Joconde et me parle tout doucement.

— Cet étang te plait aussi, Arthur ?

Je tente une réponse que ma gorge nouée étouffe. Elle ricane candidement et me demande de m'approcher. Cette fois, de me retrouver à si grande proximité, m'excite de nouveau. Elle demeure discrète, quand à cette réaction toute masculine, et je prends place à ses cotés. Mes paroles se coincent toujours. Elle dépose sa main sur la mienne et ce contact, fort bizarrement, m'apaise. Je peux enfin émettre quelques sons.

— L'endroit est charmant, en effet, mais je n'y viens guère souvent.

— Donc, rigole-t-elle de nouveau, tu m'espionnes, n'est-ce pas?

Je baisse le regard, aussi vermeil qu'une pomme à cueillir. Elle se saisit de ma chemise, s'éponge, et enfile sa robe. Ne portant pas de chaussures, je ne peux contrôler mes regards furtifs sur la rondeur et la délicatesse de son pied. Comme la berge de cette petite lagune se constitue principalement de glaise, aux vertus adoucissantes, elle me demande de retirer la boue la couvrant du mollet à la pointe du pied. Je m'exécute rapidement. Elle m'observe, posée. Sa prunelle m'absorbe et je m'y sens chez moi. Quelle douceur et quelle envie me tiraille de lui offrir le baise-pied.

Arthur tend son bras à Clarice et, tout en empruntant de jolis sentiers, parsemés de fleurs sauvages multicolores, ce pieux silence règne toujours. Pourtant la main de Clarice étreint davantage celle d'Arthur, qui avance torse nu, sa chemise déposée sur son épaule. Clarice lui jette un œil de temps à autre. Arthur ressent de petites brûlures lui picorer la peau. Ils se retrouvent à hauteur de la maison. Clarice s'enquerre aussitôt de l'endroit où se trouve sa chambre et court, afin de lui ramener une chemise propre, et ainsi, effacer toutes traces de cette rencontre fortuite.

Je grimpe les marches à vitesse folle. J'entre dans sa chambre, je repère la commode et je lui choisis une seconde chemise, aux couleurs luzerne des champs. Je la porte à mon visage et des parfums intimes me charment. Sa chambre ressemble à celle d'un grand enfant. Sans être dans un état négligé, elle laisse place à un certain désordre, dans lequel je me sens à mon aise. Une table de travail se couvre de feuilles éparses. Je lis, très indiscrètement, quelques lignes. Arthur écrit bien. Une prose poétique, où s'épousent des mots sensuels, imbibés de tendresse. Je m'étends un moment sur son lit. Une douce chaleur y traîne toujours. Je m'y vautre et je m'en délecte. Voilà que je me sens comblée de cette visite que m'offre ma chère tante. Il devient clair qu'Arthur me plait vraiment et que je le désire. Mais ne sommes-nous pas cousin et cousine. Je chasse rapidement cette pensée inhibitrice. Je retourne, sans éveiller de soupçons, auprès d'Arthur.

Clarice m'aide avec une infinie douceur à revêtir cette chemise propre. Je perçois son parfum chevauchant le mien. L'amalgame m'enivre.

Clarice, voyant Arthur près à rejoindre rapidement ce délicieux cottage, le retient avec une certaine fermeté. Il se retourne et elle l'embrasse avec douceur, puis avec une fougue, ce qui ébranle toute cette chasteté acquise, il y a si peu. Il sent la poitrine de Clarice se mouler à son torse. Voulant se soustraire à une folle érection, Clarice, provocante, glisse tout doucement sa main dans le pantalon d'Arthur. Elle le caresse un moment et cesse sous sa demande. Arthur se retrouve en proie à ce qui pouvait ressembler à une quasi éruption érotique. N'y tenant plus, il entraîne sa belle à l'intérieur. Amandine, sa mère, sourire en coin, les attend au salon. Ils y prennent l'apéritif avant de s'attaquer à un succulent dîner, préparé de mains d'experte. Tout au long du repas, ils échangent des regards complices, et le pied de Clarice opère son œuvre, ce qui la rend heureuse et taquine à la fois. Arthur, dans un double état, d'extase et  de découragement, se demande bien comment il quittera la table, sans que cette tache, à son pantalon, ne trahisse une passion inconvenante, un aveu à un comportement excessif, à tout le moins...

ARGUMENTAIRE (1) : 

(1) Voilà un texte utilisant trois nivaux narratifs : Une voix descriptive, celle de Clarice et celle d'Arthur. Les passages d'une voix à l'autre se font sans avertissements, et rendent, au départ, la lecture inconfortable. (2) On serait en droit de se demander si le point de vue narratif, à proprement parler, reste neutre et objectif. Pourtant certaines descriptions nous démontrent le contraire. (3) Comment se construit l'histoire. Elle se construit de manière classique. La formule elliptique prévaut. L'information est davantage mise sur les aspects érotiques. L'action se précipite vers la fin. (4) Le texte pèche par un flagrant manque d'informations indispensables. Outre cette balançoire, ce sous-bois et cet étang, les lieux demeurent nébuleux. Aucuns points de repère concernant le temps, l'heure, la journée, si ce n'est peut-être l'arrivée de ce soleil de plomb. À noter l'emploie de «cottage» terme proprement anglais. (5) On peut à la limite visualiser Clarice, quoique, outre sa poitrine alléchante, ses fesses rondes et rebondies, son regard perçant, sa grandeur aléatoire et ses jolis pieds, on ne dispose que de peu d'éléments pour se la dépeindre. Quand à Arthur, aucunes descriptions n'y figurent. Il écrit et l'odeur de son lit semble plaire à Clarice Quels âges ont-ils… (6) Quels sont les éléments érotiques exploités ? Le sexe d'Arthur, masturbation, éjaculation, le voyeurisme, quant à Clarice, seins, fesses, pieds (fantasmes), silhouette et finalement le baiser. Quant à Amandine, elle ne fait que figure fantomatique. (7) Le désir est bien présent et le transfert de ce désir d'Arthur à Clarice demeure intéressant. (8) L'apparition d'une sensualité et d'une retenue recadre l'action et lui donne une certaine profondeur. (9) Une familiarité s'installe trop rapidement. La scène du pied sous la table, quoique classique, nous tombe du ciel, comme si nos protagonistes se connaissaient depuis toujours et qu'ils avaient fait l'amour, du moins quelques fois. (10) Pourquoi Arthur ne profite-t-il pas de l'ouverture que lui offre Clarice pour donner suite à ses pulsions. Ils demeurent là, tel un pantin, alors que le corps de Clarice lui est tout accessible. (11) Quelques figures de style un peu bellâtres, le rythme tente à se maintenir. Les phrases alternent de très courtes à très longues. (12) Jusqu'à maintenant, le texte nous laisse sur notre appétit. Clarice et Arthur ont partagé un baiser, Arthur s'est laissé masturber du pied de Clarice, et a atteint sa jouissance. Rien pour cette pauvre Clarice, femme-objet par excellence…? A-t-elle aimé qu'Arthur lui nettoie les pieds… on n'en sait fichtre rien. Elle n'affiche aucune réaction, sauf un petit sérieux et sa taquinerie. (13) Comment pourrait se conclure ce texte…      

LES FINALES PROPOSÉES :

— Une finale humoristique : La situation devient cocasse et, au travers d'ébats érotiques, nous fait bien rigoler.

— Une finale dramatique, en supposant qu'Amandine n'avait pas songé aux rapports physiques illicites de Clarice et de son fils.

— Une seconde finale dramatique, où les caractères de chacun ne soient pas en harmonie.

— Une finale triste, là où Clarice et Arthur, follement amoureux, ne peuvent que se taire et qu'ils soient appelés à se séparer à la fin du weekend, sans possibilités de se revoir.

— Une finale horrible, lorsque Clarice apprend qu'Arthur est atteint d'une grave maladie.

— Une finale d'horreur, là où Clarice retrouve sa nature vampirique et fait d'Arthur l'un de ses adeptes.

— Une finale rocambolesque puisqu'il ne s'agit que du rêve d'Arthur ou de Clarice.

— Une finale rocambolesque renversée, Arthur s'éveille de ce rêve quasi réel, tout remué. On sonne à la porte. Clarice lui apparaît alors; Il s'agit de sa voisine.

— Une finale empruntant à chacune de celles proposées, plus haut.

— J'oubliais, la fuite des amoureux, ou un sordide canular.

Voyons la suite…

LE TEXTE (2) :

Clarice amusée, mais voyant Arthur dans un solide pétrin, lui porte un tablier, afin de desservir et ainsi soulager Amandine de la corvée de vaisselle. Assise au salon, Amandine, belle femme, début cinquantaine, mince, plutôt élancée, portant robe et talons, au sourire énigmatique, déguste un cigare et profite de l'écoute d'une douce musique apaisante. Elle arrose son plaisir de quelques gorgées de brandy.

— Voilà maman, nous avons tout rangé. Il ne te reste qu'à profiter de ta soirée.

— Un immense merci et surtout à toi Clarice. Et, dites-moi, que comptez vous faire maintenant. Nous ne sommes que samedi ?

— Je ne sais trop maman.

— Et si vous demeuriez avec moi pour que nous fassions plus ample connaissance. Il fait frais, Arthur, tu devrais chercher une chaude couverture pour vous couvrir, qu'en dis-tu?

— Excellente idée, tante Amandine, c'est effectivement un peu frisquet. Je ne vous connaissais pas avant ce jour, ni votre fils d'ailleurs. J'oubliais, papa vous salue cordialement.

Arthur, de retour avec la dite couverture, ils prennent place sur le canapé et se couvrent. C'est ainsi qu'Arthur désire se venger de Clarice, à la rigolade, de la fameuse blague, tout de même géniale, du dessous de table. Clarice porte un long pull et un molleton souple et très relaxe. Sous l'édredon les recouvrant, Arthur pose sa main à hauteur du sexe de Clarice et la caresse. Elle lui chuchote que ce n'est pas le moment idéal. Arthur fait fi de ses propos, et entre doucement sa main à l'intérieur du molleton. Il débute, à son tour, une masturbation. Clarice est toute mouillée et ne résiste guère longtemps, mais elle s'inquiète des conséquences. Amadine leur offre le digestif. Clarice, excitée, renverse pratiquement le verre que lui tend sa tante. Elle émet soudain de petits gémissements, Arthur, un doigt directement posé sur son clitoris, tournoie et le plaisir de Clarice augmente, jusqu'à ce qu'elle perde contrôle.

— Hum ! Hum ! Ah! Ah! Ahh ! Ahhhhhhh !!!

Elle orgasme. Les pupilles révulsés. Ses si magnifiques yeux, d'un brun noisette, se perdant entre les mains d'Arthur, qui remet le coup à trois reprises.

— Ça va très chère, demande Amandine ?

— Oui ! Oui !! Oui !!! C'est mon syndrome prémenstruel, ça me fait toujours cet effet. Quelques crampes. Vous me voyez vraiment désolée de tout ceci.

— Mais non, mais non voyons, je sais encore ce que c'est, sourit-elle. 

Clarice arrache le bras d'Arthur et le regarde méchamment, mais un sourire se pointe vite fait. Elle suggère de visiter la chambre d'amis, qui sera la sienne pour le weekend.

— Suis-moi, je vais te montrer, se propose Arthur. Tu verras, elle est très confortable.

«Non mais, il m'a fait jouir ce petit gredin. Il ne perd rien pour attendre. Je vais lui en faire voir. En plein salon et devant tante Amandine, de plus. Elle n'est tout de même pas sotte. Mais pourquoi n'a-t-elle rien dit, ça devenait évident que je me trouvais en pleine euphorie. À moins que ce soit ce qu'elle désire. Alors là, elle est vachement gonflée. D'un autre coté, ça facilite les choses. C'est que jamais je n'ai jouis autant en me masturbant. Bon sang, qu'est-ce que ce sera, s'il me pénètre. Il va falloir que j'assure.»

«Je l'ai bien eue. Une jolie vengeance. Mais ce que c'était doux et humide. Je me demande si elle a vraiment apprécié. C'est fou ce qu'elle me plait et on s'entend à merveille. Je suis dans un sale pétrin. Il s'agit de ma cousine après tout.»

— Je peux me doucher Mr. le masturbateur ?

— Bien sûr et moi aussi, j'en ai bien besoin, je peux t'accompagner ?

— Dis donc, je n'appelle plus ça entreprenant… et moi qui me croyait libertaire.

— Alors, c'est oui ?

— Amène-toi, où se trouve la douche ?

— Par ici, ma jolie Clarice.

«Merde, il me fait craquer le cousin. Je crois que j'ai pris quelques kilos, zut alors. Je vais le décevoir. Mais non, je suis une très belle femme et, d'évidence, il est porté sur la chose. Ce sera son tour de connaitre la panacée.»

Clarice, retire tout. Le molleton est imbibé. Elle tente de le camoufler du mieux qu'elle peut. «Tiens, il a de nouveau une érection. Il est rigolo. Mais je crois que je le trouve plus que sympathique et que c'est réciproque.»

Arthur en attrape des vertiges. Clarice a un corps à s'y perdre. Des formes parfaites et un visage à envier. Qu'à voir sa bouche, il crève d'envie de l'embrasser à nouveau. C'est là que se produit le second incident. Sous la douche, Clarice, l'ayant pris dans ses bras, le désire. Mais oups… voilà notre Arthur en pleine éjaculation. Clarice en demeure pantoise.

— Mais quel âge as-tu, petit connard ?

— Ben 18 ans bientôt 19, et toi ?

— Bon, je suis la première fille que tu vois nue, c'est ça ?

— Tu as tout compris, mais tu ne m'as dit ton âge…

— 20 ans ! Je ne le crois pas, tu es un petit jouvenceau… mais, à  ta décharge, un magnifique jeune homme.

— Ben, merci, j'en dirais davantage de ta beauté, cousine.

— Galant, de plus. Tu collectionnes les vices, l'agace-t-elle ?

— Pas spécialement, cousine… alors.. mon âge ça te pose un souci ?

Pour toute réponse, Clarice s'accroupit et porte le pénis d'Arthur à sa bouche. Le pauvre en devient tout mauve. Il veut lui demander ce qu'elle fabrique, mais s'abstient. Il sent la langue de Clarice faire joujou avec son gland. Aussitôt une nouvelle érection et vlan, il ne peut se retenir. Clarice semble adorer. Elle le regarde. Elle devient d'une beauté irrésistible les cheveux mouillés et lissés vers l'arrière. Clarice lui enseigne l'envers de la médaille. Arthur s'étend et elle lui offre son sexe. Après quelques coups de langue, Clarice doit pratiquement se mordre, tellement le plaisir s'intensifie. Arthur poursuit de plus belle et Clarice doit demander grâce.

— Tu as déjà eu des relations sexuelles, Arthur ?

— Non, et toi ?

— Non plus, je connais tout par une amie qui… qui… savait y faire.

— Alors là, t'as aucune idée de ce que j'ai vécu.

— Et toi non plus mon beau. Tu apprends plutôt rapidement.

— Tiens, une nouvelle érection. Tu es doué.

— Zut alors, je ne contrôle plus rien, je suis désolé Clarice.

— Désolé de quoi, il semble qu'il faille attendre un bon moment avant qu'un pénis se durcisse de nouveau, et toi ça ne cesse pas. Tu te masturbes ?

— Heu… oui, c'est normal… enfin je crois. Et toi ?

— Oui, plutôt souvent, j'adore ça. Si on s'étendait sur ton lit, ça te dit ?

— Tourne-toi, que je te lave le dos. Tu feras de même pour moi?

— Bien sûr, et tout mon corps, gentil cousin ?

— Si tu insistes, mais tu me rends la pareille, d'accord.

— Ce sera un véritable plaisir, crois-moi, badine-t-elle.

— Tu as vraiment un corps magnifique, Clarice…

— Non… non… pas de nouveau, Arthur… on va y passer la nuit entière !?

— Euh… je crains que si…

ARGUMENTAIRE (2) : 

(1) Du point de vue narratif, on ne peut que constater l'utilisation d'un langage cru et parfois fort explicite. (2) Un amour pointe le bout de son nez. Voilà qui rend la situation à la fois cocasse et dramatique, sur une toile de fond érotique. Cousin cousine, frère et sœur de sang, que peuvent-ils espérer ? (3) Sur le plan sexuel, Arthur se découvre magicien de l'érection et Clarice reine des orgasmes. Devront-ils freiner leurs pulsions ? Le danger plane sur un amour fortement hypothéquer, et s'apprête à briser deux cœurs enflammés. Un cruel dilemme, aussi traître que celui de Juliette et de son Roméo. (4) Amandine Dupré reste-elle d'une si grande naïveté. N'est-elle pas responsable du futur malheur, qui s'abattra bientôt sur ce jeune couple, ces enfants de l'hypnose sexo-drame. Tout semble se diriger vers une terrible catastrophe. (5) Notre couple se jettera-t-il tête-bêche dans un accouplement sans lendemain, pouvant dégénérer en une situation incontrôlable. (6) Du moins, savons-nous que Clarice et Arthur se découvrent avec passion et que chacun possède un solide tempérament (7) Ils quittent l'univers de la masturbation, et se retrouve dans une réalité charnelle précipitée. Qu'en est-il des sentiments. (8) Poursuivons et voyons comment nos héros se comporteront. Une solution pourrait-elle se dessiner par enchantement, ou est-ce que le destin aura raison de la raison elle-même. Le précipice se creuse. L'heure n'est plus à la rigolade :

LE TEXTE (3) :

Clarice et Arthur, se caressent, étendue sur ce lit, aux vapeurs d'un langoureux sommeil. Épuisés, couchés l'un contre l'autre, Arthur parcoure le corps de Clarice, qui ferme les paupières de plénitude. Sous la main souple d'Arthur, elle sent ses formes se détailler et goûte aux ivresses d'une douceur encore inconnue. Lentement Clarice ouvre les yeux et les logent dans ceux d'Arthur.

— Arthur, lui dit-elle, tout en caressant sa chevelure abondante, je dois t'avouer une chose.

— Je me doute de ce que c'est, Clarice, nous pourrions le dire à l'unisson.

— Tu crois que c'est normal en si peu de temps… tu crois aux âmes sœurs ?

— Ah ça, Clarice, nous avons suffisamment à être cousin cousine, si de plus nous devenons frère et sœur, alors je casse la baraque.

— Mais non, idiot, des âmes sœurs, tu sais… des personnes qui doivent se rencontrer et vivre un amour éternel. Parce que… je t'aime Arthur, et ce n'est pas que sexuel, même si ça ajoute tout de même, lui sourit Clarice.

— Pardonne-moi ce coté inculte. Oui. Si c'est ce que tu m'expliques, nous le sommes et l'avons toujours été. Mais alors, pourquoi ce calvaire s'abat-il sur nous ? Nous ne pouvons répudier nos ascendances. Nous sommes condamnés à vivre dans l'ubiquité à tout jamais. Je ne pourrai que devenir l'amant illicite d'un amour éperdu. Celui de toi.

— Et moi de toi. Je crains que tu aies raison, amour. Ce sont tes douces caresses qui me font exister maintenant. Tes mains me font naître et renaître. Je ne puis plus m'incarner autrement. Prend-moi Arthur, prend-moi, je maudis le danger, je désire sentir un peu de ton âme s'écouler tout au fond de moi.

— Tu crois que…

— Fais-le.

Clarice se saisit du pénis d'Arthur et l'introduit, délicatement, en elle. Une douce chaleur les apaise. Que quelques petites douleurs s'estompent rapidement. Ils s'embrassent, leur langue se couvre d'une sensualité débordante. Clarice passe ses jambes autour du corps d'Arthur. Elle le sent se faufiler en elle. Le silence ne se brise d'aucuns sons, il absorbe ces petits gémissements d'extase. Une bulle se créé. La consommation s'opère et  au moment d'atteindre son paroxysme, la porte s'ouvre. Amandine Dupré apparaît soudainement, sous les regards affolés de Clarice et d'Arthur.

— Ah la jeunesse… Toujours aussi empressée. Pardonnez-moi cette intrusion, mais ton père nous rend visite, Clarice. Il faut descendre immédiatement. Rhabillez-vous. Nous vous attendons au salon.

L'expression «tomber d'un nuage» prend ici tout son sens. Une panique s'empare de notre jeune coupe. La magie s'estompe.

— Mais… mais… tu peux m'expliquer Clarice

— Je n'en sais rien Arthur, peut-être voulait-il nous faire la surprise.

— Ah ça, il choisit bien son moment.

— Pour ta mère Arthur, je m'y perds aussi, pas  de cris d'effroi, de remontrances, de surprise…

— J'ai vu, j'ai vu… Un mystère. Habillons-nous rapidement, nous verrons plus tard.

Plus ou moins convenablement coiffés , Clarice et Arthur se présentent au salon. En apercevant son père, Clarice se jette dans ses bras. Elle s'attend à se faire solidement semoncer, mais, tout au contraire, il semble dans une forme splendide et tout heureux de la retrouver. «Je rêve à coup sûr, se dit Clarice.» « Alors là, je deviens «barj», c'est définitif, pense Arthur, à son tour.»

— Maman, maman, il faut que je t'explique. Tout est de ma faute, il ne faut pas en vouloir à Clarice, elle n'y est pour rien.

— Papa, papa, non, ne l'écoute pas, j'ai abusé d'Arthur. Tu dois me croire.

— Dis donc, Clément, la partie n'est pas gagnée. Tu entends aussi ce que j'entends ?

— Oh que si, ma joli Amandine. Mais, c'est de bon augure, je crois.

Sur les entrefaites, Clarice s'évanouit, sous le poids d'un trop plein d'émotions. Arthur parvient à la rattraper et, avec l'aide de l'oncle Clément, ils l'étendent sur un sofa. Arthur court à la cuisine et en rapporte un verre d'eau et une serviette humide. Il se rue auprès de Clarice et n'a de trêve que de la réanimer, sous les regards amusés d'Amandine et de Clément. Clarice ouvre les yeux et Arthur l'étreint avec amour, malgré la situation ambiguë.

— Oncle Clément, maman, vous pouvez m'expliquer ce qui se passe, demande Arthur, à bout de nerf ???

Amandine verse un peu de cognac dans une coupe et la tend à Clarice. Arthur s'empresse de la faire boire doucement. Elle en offre une à Clément, et à Arthur et s'en verse une à son tour. Tous s'assoient et Amandine prend la parole.

— Alors, mes enfants, je vous présente Mr. Clément Jeunet, ton papa Clarice, l'homme que j'aime et avec qui je désire partager ma vie. Il ne s'agit pas de ton oncle, Arthur, autant que je ne suis pas ta tante, Clarice. J'avoue une petite tricherie... Comme nous devions nous présenter l'un comme l'autre, nous avons pris la décision de vous laisser faire connaissance au préalable. Nous ne nous sommes fixés aucunes règles, sauf celle de nous assurer de votre sécurité. Alors, je crois que, autant toi Clarice, que toi Arthur, vous ne verrez aucun inconvénient à cette union. De plus, j'ai comme cette petite impression que vous ne vous détestez pas. Me tromperais-je ?

Amandine doit resservir un second verre à Clarice et Arthur, qui se dévisagent hébétés. Soudain, la prison «cousin-cousine» s'estompe. Ils en demeurent abasourdis. Arthur écrase la main de Clarice, qui s'écrit : «Aill-llle, Arthur» Voilà qui remet un peu d'ambiance dans la maisonnée. Amandine et Clément se doivent de passer la fin de la soirée chez des amis. S'assurant que tout va pour le mieux, ils quittent, sans, auparavant, distribuer une multitude de câlins. Amandine et Clément les assurent qu'ils ont un goût indiscutable.

— Tu crois que nous faisons un cauchemar partagé, Clarice ?

— Là, je ne vois pas comment te répondre. Pince-moi… «Aill-lle!!!»

— Oh, pardonne-moi. Je suis un peu à cran, là.

— Approche Arthur, tu imagines, notre lien de sang, pouf… évaporé !

— Dire que je ne croyais pas aux contes de fées… c'est que tu en es une, de fée, et la plus mignonne de toutes et même la seule, sourit Arthur.

—Alors si on terminait ce qu'on … Pas vrai, Arthur, pas un autre pantalon…

— Euh, oui, euh… c'est, c'est... de la nervosité romantique, je crois… enfin, je crois…

CONCLUSION :

Et oui, les contes de fées, les coups de foudre et de théâtre font bon ménage. Un grand mariage eut lieu. La famille s'épousait, que peut-on dire d'autre. Comme on pouvait s'y attendre, après moins de deux mois, Clarice attendait un enfant d'Arthur. Une petite fille selon une échographie. Malheureusement, deux mois avant l'accouchement, on diagnostiqua, chez Arthur, un cancer très avancé des testicules. Les métastases se développèrent à une vitesse folle. Cinq semaines plus tard, il décédait. Clarice, totalement atterrée, l'accompagna tout au long de ce dernier voyage. Une année entière s'écoula. Un soir, au village voisin, une petite fête s'organisa. Clarice s'y rendit. Au courant de cette soirée, elle rencontra, Justin… sa seconde âme sœur…

PROLOGUE :

Dans cette étrange vie, on en arrive à laisser s'envoler l'âme sœur, dans le labyrinthe des oublis. Les douleurs s'estompent et la chasse à l'amour sonne trompette. On libère les chiens et le renard sort inévitablement de son terrier. À bout de souffle, l'amour se transforme. Nous sommes et demeurerons tous et toujours interchangeables. 

  • ..."Elle se rendit au village voisin et y rencontra Justin"... légèreté de l'être et de ses sentiments... Moi, il me faut un trés long deuil...^^

    · Il y a plus de 8 ans ·
    Steve mod wlw

    Régis Gauthier

  • Oui, le phénomène est toujours le même, quand les bourses s'enflamment (Wall Street, Londres ou Paris) le dollar monte, monte et c'est la crise financière avec son cortège de chômeurs et de miséreux -:))))))

    · Il y a plus de 8 ans ·
    Steve mod wlw

    Régis Gauthier

  • J'ai beaucoup aimé ton histoire Sue, surtout la 3ème partie ! La fin est surprenante et si triste mais c'est la vie et un nouvel amour apparaît bientôt ...la roue tourne, les sentiment aussi.

    · Il y a plus de 8 ans ·
    Louve blanche

    Louve

    • alô Martine, Voilà le drame justement. La roue tourne. l'univers de l'oubli avale celle ou celui pour lequel on avait tant de tendresse. Un compromis inadmissible. Jamais je ne ferai de la troque d'amour. Il y a des mots qu'on ne dit qu'une seule fois... Bise, Sue xxx

      · Il y a plus de 8 ans ·
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      suemai

    • Je pense que la tendresse reste, mais on a vu certains repartir ensuite pour une nouvelle vie ...enfin continuer leur vie !

      · Il y a plus de 8 ans ·
      Louve blanche

      Louve

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