CLASSIQUE & SALE

daryl12

 Sticky Fingers (avril 1971) n'est pas le meilleur album des Rolling Stones mais il est la plus grande démonstration si c'était nécessaire que leur musique pouvait survivre aux années 60 et perdurer encore aujourd'hui.

 L'après Brian Jones et Altamont voit aussi se profiler à l'horizon les problèmes financiers et de management du groupe (nouvelle maison de disque et départ d'Allen Klein). Avant de devenir le groupe aux réunions mercantiles et le jouet du business-man Jagger c'est avec l'aide des meilleurs musiciens que sauras enregistré « Sticky Fingers ».Putain de casting en réalité: Ry Cooder, Nicky Hopkins,Billy Preston,Bobby Keys,Jack Nitzche et l'ombre de Gram Parsons pour assurer les fondamentaux d'un chef d'œuvre des Stones.

 L'alchimie réalisé dans se disque réside dans le juste équilibre entre les titres bluesy et les ballades acoustiques imparables. Avez-vous déjà enlacés une jolie mexicaine sur « I got the blues » dans votre chambre à la lueur d'une bougie et vous êtes vous ensuite allongé avec elle sur le lit quand commence « Sister Morphine » ? Que dire sinon de l'usine a riffs de « Brown Sugar » à « Can't you hear me knocking » dont la recette seras réemployée pour tous les disques suivant des Stones.

Il y a « Wild Horses » qui expose l'obscure et féminine face du groupe. Aujourd'hui encore une Susan Boyle ! reprenant le standard comme tant d'autre avant elle, n'arrivera jamais (mais on ne le lui demande pas) a dépasser l'originale mais prouve bien l'intemporalité de la musique des Stones.

Il y a la culte pochette de Warhol à la fermeture éclair que l'on pourra aujourd'hui transformer en horloge murale pour un meilleur effet (Sa, Andy aurait aimé ?).

Il y a surtout de la poussière, de la sueur qui imprègne les draps, des trucs plus ou moins illicite et comme le son épais d'un ampli Marshall deux corps perdu au milieu de Monument Valley bref le disque de rock le plus à l'image de ses créateurs THE ROLLING STONES.

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