Colin Maillard ou le jeu amoureux.

Laurence Valette


Plusieurs femmes, belles marquises

Deux trois hommes, bellâtres en guise.

Un regard, lui, moi, un autre si furtif.

Un sourire, deux sourires complices !


Le bandeau se pose, voile mes yeux.

Un homme ose, un souffle, un aveu ...

Cours, joue, cherche moi jolie poudrée !

Juste sa voix, une odeur, le jeu a commencé.


Foule de mains sur ma taille me frôlent, me serrent,

Une sur mon sein délicatement s'égare, se perd.

Je tourne, tourne dans cette emprise coquine,

Étourdie par ces rires, les cris des divines.


J'avance maladroite, trébuche, on me bouscule,

Mon cœur espiègle libère un cri, je recule.

C'est lui, je le sens, je le sais, il est moi.

Il prend mes mains les embrasse ! Quel émoi !


Plus un bruit, plus un rire, le silence s'impose.

Je suis seule, je tombe le bandeau, j'ose!

Au loin, les rires, les ombres d'un nouveau jeu.

Je me retourne, m'éloigne, je fais un vœu !


A quelques pas de moi, je le vois, souriant, assis.

Il se lève, doucement, élégant, s'avance, et puis,

Pose doucement ses lèvres, mon cou, ma bouche

M'entraîne, ferme mes yeux.....Et me couche !


Dévoile un CALIN Maillard, sans retouches !

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