Collection.
Hervé Lénervé
Je ne vous parle pas du collectionneur d'œuvres d'art, non ! Je vous parle du petit collectionneur, celui qui collectionne les capsules de bouchons de champagne, cet autre les dés de coutures en vitrine sur toute la périphérie de son salon, cet autre-autre, les portes clés pendus aux clous d'une planche pleine de nœuds, même pas d'une belle essence.
Prenons en un, au hasard, tiens le fabophile !
- Eh, pourquoi, moi ?
- Parce que c'est ta femme qui t'a dénoncé !
Donc le fabophile, comme chacun le sait très bien, n'est pas l'obsédé sexuel qui poursuit les petites filles à la sortie des sex-shops (que faisaient ces oies blanches dans ces établissements de dépravations ?) avec des bonbons pleins les poches, mais le doux rêveur qui collectionne compulsivement les fèves des galettes des rois. Interrogeons un fabophile pris toujours au hasard, tiens, le même pour simplifier.
- Putain, on peut dire que ce n'est vraiment pas mon jour de chance à moi, je n'aurais jamais dû me marier.
- Pour sûr ! Mais quand la connerie est faite, il faut l'assumer.
Donc, parlez, moi, cher monsieur, de vos craintes de voir s'éteindre votre pensée, du néant sans vie, si vous êtes hâtée de mourir. Ou de la peur des Enfers, si vous êtes croyant au beurre.
- J'n'ai pas peur pour moi, mais je tremble d'effroi pour ma collection, qui en héritera, mes enfants, certes ! Mais qu'en feront-ils, my God ?
- Ha, vous êtes donc, croyant !
- Non ! J'disais ça comme ça ! j'aurais pu, tout aussi bien, dire, « my Godemichet ! »
- Dans ce cas, imaginez-vous privés de toutes réflexions, privés de votre identité intime, privés de votre Moi et de moi-même, d'ailleurs, par la même occasion, privés de ce qui constitue un semblant d'équilibre de votre insignifiance, mais encore un peu présente, néant moins, nonobstant. Comment vivez-vous, votre non-vie à venir, votre avenir, post mortem ?
- Atroce, le remord, le regret, le désespoir, d'avoir laissé derrière moi, tous ceux que j'aime.
- Vos proches ?
- Non, mes fèves fragiles, orphelines de l'amour de leur conservateur, pas patenté, mais angoissé, cependant, comme un père pour ses enfants chéris.
Vive les fèves des galères des rois !
On fait ce que l'on pense juste de son vivant et l'on perd tout juste après sa mort. C'est comme çaaaa, lalalalalaaa :o)
· Il y a environ 6 ans ·daniel-m
C'est la vie ! et la mort aussi ! :o))
· Il y a environ 6 ans ·Hervé Lénervé
Je voulais dire "On fait TOUS ce que l'on pense juste de son vivant et l'on LE perd tout juste après sa mort. J'ai du buguer ce samedi soir, lalalalalaaa :o)))
· Il y a environ 6 ans ·daniel-m
Le "lalalalaaaa" doit être en Mi mineur, je crois ? :o))
· Il y a environ 6 ans ·Hervé Lénervé
Les montés, c'est autre chose :)
· Il y a environ 6 ans ·marielesmots
Ouf ! Tu me rassures! :o))
· Il y a environ 6 ans ·Hervé Lénervé
Ha! Voilà une raison valable de les avoir dans mes tirroirs... Il faudra que je te les donne. Préviens ta douce et tendre épouse, celle que j admire tant. Ce n est pas contre elle, mais il va falloir qu elle prévoit de te faire de la place... J en ai des fèves... Si tu les veux... Tu as des thèmes précis maybe ?
· Il y a environ 6 ans ·gone
Ps: je suis restée sur ma faim avec ton histoire...
· Il y a environ 6 ans ·gone
Les collections, pas forcément cadeau pour les héritiers :) encore une chose de plus à mettre à la poubelle :)
· Il y a environ 6 ans ·marielesmots
Oh, mon Dieu, toutes mes montres de collection à 3000€ l'unité ! :o))
· Il y a environ 6 ans ·Hervé Lénervé
Le destin des fèves est de finir sacrifiées dans un cassoulet.
· Il y a environ 6 ans ·yl5
Pauvre bêtes ! :o))
· Il y a environ 6 ans ·Hervé Lénervé
Ha ouais. Un bon cassoulet au canard... mmmmmh
· Il y a environ 6 ans ·gone