COMME UN POETE
franek
COMME UN POÈTE
Le poète est le vent qui attise l'espoir,
Le sang rouge coulant sur les miroirs,
Un doute qui chemine dans l'espace
Le sable blond du désert sans trace,
Un coup de gueule sur la tribune,
Un coup de pied au cul de la lune,
Le crayon qui patine sur glace,
Le défonceur de portes trop basses.
Le fou versant du vide au néant,
Un rêveur d'horizons fermés s'ouvrant
Sur l'anxiété d'un futur fugace,
Le passé revenant pleine face,
Mémoire qui se troue de lacunes,
L'abandonné errant sans rancune,
Un amoureux perdu, cœur tenace,
Feuille blanche noircie d'angoisse.
Un esprit malade sans guérison,
Le rire grimaçant de dérision,
La vie d'un vol en état de grâce,
Des mots dans sa tête s'entassent
En rondes d'amours voluptueuses,
L'insecte sur la vitre tueuse,
L'optimiste gelé du désespoir
Enfermé dans tous les fonds de tiroirs.
Tigery le 15 janvier 2016 (Perso poésie)
Trop froid pour que les insectes (les mouches) nous emmerdent sur les fenêtres. Pas mal, ton texte, sauf que je dois être trop cartésien pour penser que l'optimiste puisse geler nos espoirs....!
· Il y a presque 9 ans ·phil-29
geler l'espoir pour un optimiste c'est justement aller au delà de cet espoir
· Il y a presque 9 ans ·franek
Ok. Tu sais, moi, modeste homme de lettres (postier de 1977 à 2004)
· Il y a presque 9 ans ·phil-29
mais au moins tu sais faire le tri dans les idées et ne manqques pas d'adresses
· Il y a presque 9 ans ·franek
Mais oui, c'est tout cela ...selon les tempéraments, bien sûr ! Très beau texte franek !
· Il y a presque 9 ans ·Louve
merci mais c'est aussi beaucoup d'autres choses
· Il y a presque 9 ans ·franek
Moi, par exemple, je ne donne jamais de coup de pied à la lune ! Enfant, je luis parlais. Toute seule dans les nuits tièdes d'étés, je chantonnais à la lune.
· Il y a presque 9 ans ·Louve
LA LUNE AU MIROIR
· Il y a presque 9 ans ·La lune, luciole de la nuit
Veille sur les insomnies,
Œil glauque cyclope
Dans les vapeurs de clope
L'astre pâle ranime les peurs,
Éclaire les noires frayeurs
Niché aux draps de l'ennui.
Point suspendu au fil de la vie,
Miroir accroché dans l'infini
Des promesses qui se dédient,
Reflète le vague à l'âme
Des retours de drames.
Cette lumière des ombres,
Soleil bien sombre
Donne une lueur aux rêves
Avant que la nuit s'achève.
Février 2015 (Décline spleen)
franek
Magnifique poème ! La lune, cet astre qui reflète bien le vague à l'âme ! A 8 ans, j'avais déjà ce vague à l'âme, avec, quand même, l'insouciance de l'enfance, heureusement.
· Il y a presque 9 ans ·Louve