Comment écrire comme Stephen King ?

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Comment écrire comme Stephen King ?

(Toi aussi devient un maître de l'horreur à peu de frais!)

Stephen King, le maître de l'épouvante, aux millions de livres vendus et adaptés à l'écran. Quel est le secret de sa réussite ? Pourquoi les gens trouvent-ils palpitantes toutes ces histoires plus ou moins satanistes ?

Voici les secrets du succès de Stephen King révélés pour la première fois au monde et rien qu'en exclusivité pour vous ici (et gratos !).


A travers une histoire comme à la Stephen King...


Dans le petit village de Trougnu les Chapelles, hameau perdu en pleine Beauce, la vie suivait son cours, tranquille, paisible. Raymond le garagiste réparait les tracteurs agricoles et les voitures des habitants de Trougnu. Marcelle, l'épicière vendait ses épices. Le docteur Magloire prescrivait ses ordonnances. Le fossoyeur André Grodard, dit « Dédé » entretenait le cimetière et enterrait les morts quand il y en avait, mais il n'y en avait jamais à Trougnu ! Julie l'Espinasse, la tenancière du café « Au rendez-vous des sportifs assoiffés » vendait ses boissons, et le Maire Emile Brougnard présidait bonhommement depuis quarante ans aux destinées de cette modeste mais heureuse bourgade sans histoire.

Trougnu les Chapelles était peut-être le village le plus paisible de France, il avait été épargné pendant l'invasion des Huns, celle des Arabes, la guerre de 100 ans était passée à coté sans laisser de traces, les guerres de religions aussi... La première guerre mondiale n'affecta point la paisible bourgade. La seconde ? C'était comme si elle n'avait jamais existé pour Trougnu...

Bref, village plus ennuyeux, tu ne pouvais faire mieux... Mais les gens y étaient heureux et se saluaient aimablement chaque matin sans penser à mal ni de leurs voisins ni du monde en général, ils étaient tellement confiants qu'ils ne fermaient pas leurs portes et ne déposaient même pas leur argent à la banque... Le soir ils ne regardaient pas la télé car ils n'avaient pas de télé, ni de radio, ils se couchaient comme les poules et avec leurs poules, menant une vie simple et pure ou le Mal, n'existait pas... Personne ne faisait de mal à Trougnu car personne ne savait ce que c'était, et monsieur le curé avait renoncé depuis longtemps à faire des sermons sur le péché et le pardon, car il n'y avait pas de péché, et donc rien à pardonner et que dalle à absoudre, et ça c'est pas drôle quand on est curé...


Mais un jour, l'ambiance changea d'un coup à Trougnu, un curieux personnage arriva par la grand-route où il n'arrivait jamais personne... (Gros plan caméra sur le personnage qui arrive seul) Que venait-il faire à Trougnu ? Personne ne savait rien de lui, ni d'ou il venait ni ce qu'il faisait. Il était vêtu de sombre et lorsqu'il souriait, ses lèvres se retroussaient comme les babines d'un carnassier sur ses dents blanches immaculées. Un vent glacial accompagnait cet étrange individu, et sur son passage les chiens hurlaient à la mort tels des loups en rut...


(Gros plan caméra sur les visages angoissés des habitants, la musique devient oppressante...) (ça va vous flippez quand même un peu ? Moi oui! ).


Et soudain alors qu'il faisait super beau et que les oiseaux chantaient innocemment comme des cons, le ciel s'obscurcit et de gros nuages sombres et des corbeaux croassants (au beurre!) envahirent ce même ciel, sinistres présages d'une terreur abominable sans nom qui n'allait pas tarder à venir (car ça commence à faire un peu long là !). Et alors, les habitants, qui avaient jadis naguère il y a peu le teint frais et les joues roses sortirent dans les rues de Trougnu avec soudain d'un coup le teint blafard et les yeux cernés (bravo à la maquilleuse, bon boulot!)... On aurait dit des cadavres qui erraient dans les rues comme dans La Nuit des Morts-Vivants, l'Exorciste et Nosferatu réunis...

Un appel mystérieux les faisaient tous converger vers la salle municipale, les bras tendus, la démarche raide...


Une force maléfique semblait s'être emparée du village... Les poules pondaient des œufs carrés et phosphorescents et les vaches s'étaient mises à réciter du Shakespeare. Les lampadaires dans les rues clignotaient en plein jour on ne sait pourquoi, et les Trouchugnois, qui s'entendaient bien depuis des siècles se mirent à se détester les uns les autres, avec des désirs de meurtre au fond des yeux.

Raymond le garagiste voulu étrangler madame l'Espinasse, Marcelle l'épicière se mit à répandre du poison dans les croquettes pour chat qu'elle vendait aux vieux du village, le docteur Magloire prescrivit des doses mortelles de Doliprane aux habitants et Dédé Grodard le fossoyeur se mit en tête de noyer le curé dans le bénitier de l'Eglise...


Ils arrivèrent tous dans la salle municipale, où le maire, Emile Brougnard était là, comme envoûté et tétanisé, les yeux fixes tournés vers le mystérieux personnage qui trônait au milieu de la salle...


Et c'est tous comme des zombies qu'ils assistèrent au « Grand Débat », ou Macron parla pendant des heures tout seul pour leur expliquer pourquoi il faisait de nouvelles taxes et aussi la tournée des popotes des maires de France vu qu'avec bientôt les européennes ça lui faisait d'une pierre deux coups, 1°calmer les gilets jaunes et 2° une bonne campagne personnelle gratos payée aux frais du contribuable...



Voilà, ceci bien sur n'est qu'un exemple de la façon dont Stephen King mène ses histoires, la trame en est toujours plus ou moins pareille. Un village tranquille, des gens ordinaires sympas qui s 'entendent bien, et tout bascule dans la haine et les maléfices parce que Satan ou un de ses collègue se pointe...

Ps: vous pouvez aussi rajouter un clown méchant dans votre histoire, ça fera toujours peur aux gosses...




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