COMMUNE ART

COMMUNE ART

Depuis la nuit des temps les peuples opprimés

Se révoltent contre vous, tyrans assoiffés

De leur sueur, de leur labeur, de leur malheur.

Ce sursaut de liberté, ce cri d'horreur

Vous le noyez dans la sève de l'espoir

Qui s'écoule de leur veine, un sang noir

D'anars épris de justice, des gueux

En survie tirant le diable par la queue.

Vos lois ne leurs laissent plus aucun choix

Que la mort dans un ultime combat,

Où vos sicaires et vos hommes de droit

Assassinent cette meute aux abois.

Les larmes d'esclaves de vos profits
Empliront les vers fêlés de vos envies,
Assassins de l'espoir d'humanité
En cage vous mîtes l'horrible liberté.
Profitez bien de votre ignoble victoire
L'avenir se vengera sûrement un jour,
Le futur repasse souvent l'histoire
Vous venez d'étrangler un chant d'amour!
Ce sang dont vampires vous vous abreuvez,
Devrait à vos fronts le rouge apporter,
Ce fric, votre dieu que tant vous adorez
Sera le linceul de vos cercueils tapissé.

Certes furent écrasés les communards

Mais cette guerre reprendra plus tard,

Les peuples ne s'avouent jamais vaincus.

Le gène de l'insurrection éperdue

Sommeille dans le ciel de leurs rêves

Fourbissant la vengeance et le glaive!

Réjouissez-vous de votre cruauté,

Ce succès est une fin avortée,

Une trêve dans cette lutte éternelle,

Reviendra un jour l'heure des rebelles

Voler dans vos plumes leurs donne des ailes

Pour vous éblouir de leurs étincelles.

Leurs tombeaux cachés sont les mausolées

A la gloire pourrie de vos lâcheté.

Leurs ombres planent sur l'égalité,

Nuages lourds du futur orage

Qui mènera au dernier naufrage

De votre orgueil d'en faire des esclaves.

Eux n'ont que leur peau comme fortune,

Leurs espoirs ancrés dans la lune.

Ils veulent vivre au pays de cocagne,

Seront toujours en lutte, en campagne

Avec la misère comme compagne,

Leur rage, demain vaincra votre hargne!

Tigery le 30 mars 2016 (Poélémique)