Complainte de l'homme qui rêvait sa vie

Vous me croirez ou pas, depuis qu'étant petit

Un jour j'ai entendu dire une poésie

Aussitôt convaincu je n'ai guère tardé

À romancer des mots, les posant sur papier

L'orage pouvait gronder, les guerriers guerroyer

Je cessais peu de composer, pour dire, raconter

Les joies, les larmes, mes amours et mes nuits

Et je suis devenu lui, l'homme rêvant sa vie

Libres et innocents, chansonniers et poètes

Troubadours, ménestrels, Georges soleil de Sète

Refusant de la fuir, désiraient célébrer

Eux aussi la vie, mais réécrite, fredonnée

Désirs et révoltes, passions et tendresses

Matières de ce que nos plumes caressent.

Jamais rassasiés, un peu ailleurs ici

Accablés ce lundi, albatros mercredi

Ainsi vont sur la Terre les êtres rêvant leur vie

©2015

(Vidéo associée : https://www.youtube.com/watch?v=UcaHAL38j4M)