concours Social Bug. MANDOTA.

antoine-lefranc

INCIPIT


- Vincent, regarde !

Héloïse a beau être juste à côté de moi, elle est obligée de crier pour que je l’entende. Cela fait déjà une heure que la foule chante, hurle et s’agite. Le spectacle est autant dans les tribunes que sur le terrain. Je consens à lever les yeux de mon carnet de croquis pour prêter attention au match. Notre équipe est en mauvaise posture. Les deux autres équipes sur le terrain ont lancé une offensive conjointe et les joueurs de Ruyth, mon université, ont toutes les peines du monde à les contenir. C’est épique. Le 3ball, ce jeu de ballons se jouant à trois équipes est depuis dix ans le sport roi.

Le terrain triangulaire figure une véritable arène. Les joueurs de l’équipe rouge protègent le petit numéro 8 de l’équipe verte qui avance à grandes enjambées, ballon à la main. Il feinte à gauche et se retrouve à seulement quelques mètres du bord défendu par les joueurs de Ruyth  en maillot bleu. Les supporters hurlent de plus belle : les uns pour encourager les assaillants à percer la ligne, les autres pour exhorter les défenseurs à résister. Ni l’un ni l’autre ne se produit : un joueur de Ruyth intercepte magistralement la passe du numéro 8 et court en direction du but rouge, prenant à revers la défense.

- Vincent, regarde, c’est le numéro 20 ! C’est Raphaël ! Il va marquer !

Je suis bien incapable de reconnaître mon ami Raphaël : les joueurs portent des casques leur couvrant tout le visage excepté les yeux. Mais je fais confiance à Héloïse. Raphaël marque. Les supporters entrent dans un délire total. Héloïse hurle sa joie, ou fait semblant. Quand on est la petite amie d’un joueur, il faut non seulement connaître son numéro de maillot, mais également montrer à quel point on le supporte dans ses performances sportives. Et le sprint de Raphaël, c’en est une sacrée, de performance sportive : en passant la ligne du camp rouge, il vient de porter leur total de points encaissés à dix, ce qui met un terme au match. L’équipe rouge a concédé dix points, l’équipe verte six et la bleue cinq. L’équipe bleue est donc déclarée vainqueur, et gagne la demi-finale du tournoi universitaire.

Les supporters de Ruyth scandent le nom de Raphaël. Visiblement, je dois être le seul à ne pas connaître les numéros de maillot des joueurs de  mon université. Mais ça ne me dérange pas que mon désintérêt pour le 3ball arrive aux oreilles des mécènes de Mandota, au contraire même. Cela est cohérent avec le personnage d’artiste peintre que je suis censé incarner.

Depuis les tribunes, je peux distinguer les silhouettes des mécènes, retranchés derrière des vitres teintées dans les loges du stade. Ils doivent griffonner des notes et appréciations concernant les joueurs, mais également certains membres du public qu’ils ont repérés avec leurs jumelles. Depuis l’avènement du réseau social Mandota, notre société est devenue une scène où chacun joue un rôle. L’important est de séduire les mécènes en se montrant le plus beau, le plus drôle, le plus sportif… . Peu importe qui vous êtes, ce qui compte est ce que vous montrez, et la façon dont vous savez le mettre en valeur sur Mandota. Les mécènes passent leur temps à rôder sur Mandota, et investissent dans les personnes qu’ils estiment les plus à même de devenir populaires. Pour réussir, il faut attirer les crédits des investisseurs. Le nombre de crédits que vous possédez détermine la classe d’appartenance.  

Héloïse me saisit le bras.

« Viens vite ! On va assister au cortège d’honneur ! »  

D’ordinaire Héloïse est très belle, mais quand elle affiche cet enthousiasme, elle est juste sublime. Sa robe d’été bleu cyan à motifs s’accorde parfaitement avec ses yeux en amande, et ses longs cheveux bruns retombent délicatement sur ses épaules. Je serais presque charmé, mais je sais que cette beauté, tout comme son sourire et tout le reste, ne m’est pas destinée : elle n’est pas non plus pour Raphaël, mais pour les mécènes.

Nous descendons en précipitation les marches de la tribune réservée aux Notoirae. C’est un immense privilège que d’être classé Notoirae. Héloïse me serine tout le temps que je n’en mesure pas l’étendue : des dizaines de milliers seraient prêts à tuer pour devenir Notoirae comme elle et moi. A vrai dire, je mesure seulement l’étendue de l’hypocrisie qui accompagne chacun de mes gestes. Je hais ce système, mais j’ai besoin de lui si je veux réussir ma carrière d’artiste peintre, ou même trouver un bon emploi au sortir de mes études d’économies. Avant, c’était une fois reconnu comme talentueux qu’on devenait populaire, maintenant c’est le contraire.

Le cortège d’honneur est une haie que les supporters composent pour acclamer les joueurs vainqueurs avant qu’ils ne rentrent au vestiaire. C’est surtout l’occasion de se trouver en arrière-plan d’une photo prise par un journaliste. Si vous apparaissez de façon distincte sur les photos qui seront publiées, alors vous serez automatiquement identifiés dessus par Mandota qui l’ajoutera à votre profil, des milliers de gens pourront contempler votre visage qui a intérêt à être gracieux, et les mécènes noteront « bonne visibilité ». Je me soucie peu d’avoir cette mention à côté de mon nom dans leur carnet, mais Raphaël est mon meilleur ami, et je sais à quel point ça lui fera plaisir de me voir.

Le couloir étroit est déjà encombré de supporters. Héloïse m’entraîne et se faufile en se justifiant à coups de « pardon, je suis la petite amie de Raphaël ! ». Les étudiants, qui affichent tous un look recherché, nous laissent passer et nous adressent un sourire éclatant. Je sais qu’ils meurent d’envie de nous dire d’aller nous faire voir, mais ce serait prendre le risque de se faire étiqueter « belliqueux » et « associable » sur les fiches des mécènes.  Et à moins d’avoir déjà une réputation déjà assise, nul ne peut se le permettre. Enfin les joueurs arrivent, leur entrée déclenche un concert de flashs et de hurlements. J’aperçois Raphaël. En sueur, il a le visage légèrement tuméfié mais ses yeux bruns brillent de fierté et de joie. Je croise son regard qui a gardé ce quelque-chose d’enfantin et le rend si sympathique. Je sais que le sourire qui éclaire son visage est sincère. Il prend même la peine de s’arrêter, alors qu’il pourrait profiter de cet instant de gloire pour poser devant les photographes. Raphaël est un vrai copain. Sans doute l’un des rares que je continuerai à fréquenter si le réseau Mandota venait à ne plus exister.

- Superbe match, Raph’ ! je lui lance.

- Vincent, c’est super sympa d’être venu ! t’as réussi à regarder tout le match sans t’endormir ?

Héloïse a menacer de m’arracher les paupières avec ses ongles si je fermais les yeux 

Raphaël aperçoit alors Héloïse, qui attend sagement derrière moi. Leurs regards se croisent, ils se sourient, puis Héloïse se jette sur lui et lui donne un baiser langoureux. La mise en scène est parfaite. Les flash crépitent, les gens applaudissent. Moi aussi je devrais me réjouir d’un si beau tableau. Mais je sais que cela est faux. Raphaël et Héloïse s’affichent ensemble pour doper leur popularité respective, mais ils ne font que jouer la comédie : dans l’intimité, ils sont aussi amoureux l’un de l’autre que moi du 3ball. Mais les histoires d’amour, c’est toujours bon pour la popularité.

Après trois autres longs baisers et au moins autant de dizaines de flashs d’appareils, Raphaël exhibe alors son poignet à Héloïse, qui pousse un cri de joie : l’indicator de Raphaël est devenu vert, signe qu’il est passé Notoirae comme nous deux. L’indicator est le bracelet relié à Mandota que nous portons et qui affiche la couleur de notre caste. Apparemment les mécènes ont plus qu’apprécié sa prestation sur le terrain : avant le match, il lui manquait encore deux mille crédits pour quitter la classe des Communis.

« Une juste récompense pour le héros du match » Je commente. Je suis content pour Raphaël. Personnellement je m’en fiche qu’il soit classé Noitoirae ou même Nobilis, la plus haute classe qui nécessite plus de 500 000 crédits. Mais je sais combien cela est important à ses yeux. Raphaël a beau être moins hypocrite que les autres, il court également après la popularité. Parfois je me demande même s’il prend du plaisir à jouer au 3ball, ou si ce n’est pour lui qu’un moyen d’être reconnu.

« Oh, le héros c’est avant tout Yves. C’est lui qui a marqué tous les autres points, moi je n’ai fait que conclure ! »

Le fameux Yves apparait alors dans le couloir. Cela entraîne une nouvelle avalanche de flashs et de cris. C’est un joueur massif qui affiche un air supérieur. Il s’efforce de ne pas prêter attention à l’agitation, et avance le regard fixé droit devant lui. Son attitude hautaine doit être vue comme « noble » par les autres. Sa musculature qui transparaît sous le maillot, sa mâchoire carrée et ses cheveux en brosse lui donnent un air militaire. Je sais peu de choses de lui, si ce n’est qu’il est le capitaine de l’équipe et qu’il est promis à une belle carrière sportive.

Le colosse arrive à notre niveau et passe son bras autour des épaules de Raphaël. Raphaël lui présente Héloïse. Yves lui fait l’immense honneur de lui adresser un sourire. Il se tourne alors dans ma direction et tend la main. Surpris, je regarde autour de moi qui est l’heureux bénéficiaire de la main de cap’tain muscle. Mais personne ne vient la saisir. En croisant son regard, je comprends alors que c’est à moi que cette main est destinée. Interloqué, je la lui serre et je sens presque mes phalanges se briser sous la poigne d’Yves. La douleur ne m’aide pas à comprendre pourquoi moi. Nous ne nous sommes jamais parlé auparavant. Peut-être décide-t-il de montrer son coté généreux en serrant la main à un illustre inconnu.

- Bonjour Vincent. Je suis allé à ton exposition de peintures d’il y à deux semaines, au bar de l’université. J’aime beaucoup ton style. me déclare-t-il d’une voix assez forte pour que tout le monde profite de cet échange

- Me-merci. S’il y a une toile qui t’a plu, je peux te l’offrir. Je bredouille, encore sous le coup de la surprise.

Mais déjà Yves a continué son défilé, emportant Raphaël avec lui. Ma main meurtrie proteste, mais mon égo se réjouit. Je sors du tunnel avec Héloïse. Dehors l’air est frais. Les supporters quittent les environs du stade en entonnant des chants de victoire.

- ça va, tu prends pas trop la grosse tête ? me lance Héloïse, taquine, en s’asseyant sur l’herbe.

-Héloïse tu sais très bien qu’il m’a dit ça uniquement pour montrer à tous qu’il n’est pas qu’une brute de sportif, mais également un mateur d’art. Si ça se trouve il est jamais allé à mon exposition et a simplement entendu parler de moi, et du bien que ça ferait à sa popularité de saluer un artiste !

-N’empêche, il a au moins entendu parler de toi ! Il y en a plein qui seraient…

-… prêt à tuer pour ça. Je sais. Je coupe Héloïse d’un ton las. On va boire un verre ?

SCENARIO

UNIVERS

2040. L’humanité n’a qu’une seule préoccupation : être populaire sur MANDOTA, le réseau social planétaire. Les personnes les plus populaires touchent des sommes d’argent importantes versées par l’entreprise supra-gouvernementale gérant MANDOTA. La popularité sur MANDOTA s’évalue en fonction du nombre de « crédits » possédés par une personne. Les utilisateurs de MANDOTA sont classés en quatre catégories : les Abjectus (< 5000 crédits), les Communis (5000 – 20 000 crédits), les Notoirae (20 000 – 100 000 crédits), les Cognitus (100 000 – 500 000 crédits), et enfin les Nobilis (> 500 000 crédits). Les utilisateurs de MANDOTA possèdent chacun un bracelet technologique, l’indicator, qui change de couleur en fonction du rang de son porteur.

 Le gouvernement se sert de MANDOTA comme outil de contrôle de la société : les citoyens qui affichent un comportement exemplaire se voient attribués des « crédits ». L’autre moyen d’acquérir des « crédits » consiste à faire sa promotion auprès des autres citoyens, qui peuvent transférer leurs propres crédits sur le compte du citoyen de leur choix. L’intérêt pour le donateur réside dans le fait que si le bénéficiaire de ses crédits accède à une catégorie supérieure, alors le donateur reçoit en récompense par MANDOTA une quantité de crédits conséquente. Le don de « crédits » est en réalité un investissement. Le donateur parie sur la capacité d’évolution d’une personne, à la manière d’un titre en bourse. Plus un donateur mise tôt, et plus le nombre de crédits qu’il reçoit en échange si le bénéficiaire est promu sera important.

Le but des utilisateurs, particulièrement des jeunes, est donc de montrer leurs qualités, cacher leurs défauts et être populaires de manière à montrer leur potentiel et séduire les investisseurs. Sport, études, talent quelconque, tout est bon pour acquérir les précieux crédits. Bien qu’elles s’en défendent, les entreprises, pour la plupart contrôlées par le gouvernement recrutent en fonction du nombre de crédits possédés par les candidats. MANDOTA est considéré comme un véritable ascenseur social : quiconque de talentueux peut accéder à la reconnaissance et à la richesse.

L’histoire se passe sur le campus de l’université de Ruyth, l’une des plus importantes universités du continent. Il met en scène quatre étudiants de 17 ans. Comme tous les étudiants, ils cherchent à se faire remarquer des investisseurs en démontrant leurs talents respectifs. Vincent est un étudiant brillant en économie, populaire grâce à ses peintures. Malgré son aversion pour la futilité de MANDOTA, il se plie aux règles du de façon à récolter des crédits et pouvoir entrer dans une entreprise prestigieuse. Héloïse est elle étudiante en médecine. Comme Vincent, elle se plie par nécessité aux règles du jeu. Raphaël est étudiant en droit, mais est populaire grâce à son talent dans l’exercice du 3ball, le sport le plus populaire du moment. Raphaël et Héloïse flirtent ensemble afin de faire croître leur popularité. Gaëtan enfin est étudiant en informatique. Il est amoureux d’Héloïse et supporte mal son flirt avec Raphaël.  

TOME 1

Lors des demi-finales du championnat universitaire de 3ball opposant l’équipe de Ruyth à 2 autres universités, Raphaël contribue à la victoire et devient Notoirae, au même titre que Vincent et Héloïse.

Parallèlement, le groupe rebelle REDEMPTEM, qui dénonce l’usage que fait le gouvernement de MANDOTA pour contrôler la société déclare qu’il a trouvé un moyen de pirater le système et de faire parvenir un afflux de « crédits » envers quiconque le désire. Le gouvernement promet de lourdes sanctions à qui fraudera.

Vincent, Raphaël et Héloïse se rendent un soir à une soirée de gala réservée aux étudiants Notoirae. Ils sont rejoints par Gaëtan, tout juste promu. Gaëtan avoue son amour à Héloïse, qui est désemparée. Leur discussion est coupée par un communiqué du gouvernement : le programme pirate rebelle est neutralisé, et tous les fraudeurs perdent leurs crédits. Le bracelet vert de Gaëtan s’éteint : sa fraude est révélée à tous. Humilié, Gaëtan fausse compagnie à ses trois amis, qui partent à sa recherche le lendemain. Mais Gaëtan a disparu. Vincent craint fort qu’il ne soit allé rejoindre les rebelles qui vivent dans les sous-bassement de la ville de Ruyth.

Le jour de la finale de 3ball est arrivé. Lors du match, Raphaël déjoue un attentat fomenté par les rebelles visant à éliminer Yves, le joueur star et seul étudiant Cognitus de l’université et chargé de traquer les rebelles au sein de l’université. Raphaël immobilise l’assassin qui avait pris les traits d’un joueur.

 Le soir, Vincent reçoit un message de Gaëtan. Celui-ci cherche à le rencontrer pour lui communiquer des informations importantes. Désireux de convaincre Gaëtan de sortir de l’illégalité, Vincent accepte, et convainc Raphaël et Héloïse de l’accompagner au point de rendez-vous. Mais Raphaël les trahit et alerte les autorités. Gaëtan est capturé.

Le lendemain, une fête est organisée. Mais alors que les festivités battent leur plein. Une aile entière de l’université, vide, explose. Elle a été piégée par les rebelles.

Le gouvernement déclare la loi martiale. Le soir même, Raphaël vient trouver Vincent. Raphaël craint qu’en raison de l’attentat, Gaëtan soit lourdement condamné. Il a des remords de l’avoir trahi et désire le libérer. Vincent accepte. Raphaël et Vincent parviennent à libérer Gaëtan. Celui-ci leur confie alors que c’est le gouvernement et non les rebelles qui a fait exploser le bâtiment, afin de pouvoir déclarer la loi martiale. Les rebelles n’y sont pour rien. Raphaël refuse de croire Gaëtan. Gaëtan s’enfuit rejoindre les rebelles.

En réalité, Raphaël a libéré Gaëtan pour pouvoir lui placer un mouchard, sur demande de Tirus, chef des forces spéciales. Les forces spéciales localisent la cachette des rebelles et lancent un assaut sanglant à son encontre. Ils ne cherchent pas à faire d’arrestation : les rebelles sont exterminés, mais le corps de Gaëtan est introuvable.

En apprenant que Raphaël s’est joué de lui, Vincent a une violente altercation avec Raphaël. Héloïse, dégoûtée, décide de rompre avec Raphaël, quand bien même il lui avoue les forts sentiments qu’il éprouve pour elle.

Une cérémonie est organisée en l’honneur de Raphaël et Vincent, qui ont permis la destruction de la cache des rebelles. Ils sont tous deux promus Cognitus. Vincent comprend qu’on tente d’acheter son silence afin qu’il ne dévoile pas le complot derrière la destruction de l’université. Il se tait pour ne pas avoir d’ennui mais jette son bracelet depuis l’estrade devant tous et décide de quitter l’université.  

TOME 2

Le tome 2 se déroule 6 mois après les évènements du tome 1. Les injustices croissent. MANDOTA a échoué à devenir un ascenseur social : il n’est que le reflet des inégalités. La loi martiale est de rigueur : les communis et abjectus subissent le couvre-feu. Après avoir arrêté les études, Vincent est devenu infirmier dans un hôpital situé dans un quartier populaire. Il fait de son mieux pour soulager les patients, victimes d’une misère grandissante. Il soigne dans le secret des rebelles, mais refuse de se joindre à eux. Un jour, un rebelle, Julien, lui apprend que Gaëtan est bien vivant et qu’il est devenu un des chefs rebelles. Les rebelles tentent toujours de pirater MANDOTA, qui se révèle profondément inégalitaire et corrompu : seuls les enfants de familles aisées bénéficient des investisseurs.

Héloïse est maintenant chef de laboratoire, et s’efforce de trouver un vaccin contre le virus Lejx, qui fait des ravages parmi les classes populaires. Un soir, Héloïse disparaît. Vincent part à sa recherche.

Vincent va être contacté par Raphaël, qui fait maintenant partie des forces spéciales du gouvernement et est toujours amoureux d’Héloïse. Raphaël lui apprend qu’Héloïse a été enlevée par les rebelles. Elle était parvenue à trouver un vaccin contre le Lejx. Les rebelles l’ont enlevée afin de déstabiliser le gouvernement qui compte beaucoup sur ce vaccin pour rétablir la paix sociale.

Vincent accepte de coopérer avec Raphaël, et part à la recherche de la base des rebelles. Ils s’infiltrent et retrouvent Héloïse en compagnie de Gaëtan, qui leur apprendra qu’elle est partie d’elle même rejoindre les rebelles car elle a découvert que le gouvernement cherchait à utiliser le vaccin à des fins commerciales et à le vendre à prix d’or et non à le destiner à tous. Raphaël jure qu’il n’a jamais été au courant. Les forces spéciales débarquent alors dans la base. Refusant de continuer à être un jouet du gouvernement, Raphael se sacrifie pour permettre à Gaëtan, Vincent et Héloïse de s’enfuir : il est arrêté.

TOME 3

Le tome 3 commence alors que les classes populaires se soulèvent contre le gouvernement. Le gouvernement en réponse impose le port du bracelet, qui devient un outil de géo-localisation. Gaëtan confie un échantillon du vaccin à une usine dirigée par le chef des rebelles, Jonathan. Cependant Jonathan n’accepte de lancer la production que si les 3 amis font tomber MANDOTA. Ils trafiquent leur profil pour devenir des Nobilis et s’infiltrent dans la Citadelle, la ville où résident tous les Nobilis.

 Ils rencontrent l’ingénieur qui a mis au point MANDOTA, Victor. Il leur apporte son aide car voit que le système frivole court à sa perte et coupe la société en deux. Victor révèle que pour détruire le système, il suffit de pirater le système depuis la salle des serveurs. Ainsi Victor les emmène, mais ils sont arrêtés par les forces spéciales menées par un Raphael qui a subi un lavage de cerveau. Victor est abattu.

La Citadelle est assaillie par les rebelles qui ont profité d’une faille dans le système de sécurité. Raphael libère Héloïse, Vincent et Gaëtan : c’est lui qui a permis aux rebelles de rentrer. Les effets du lavage de cerveau qu’il  a subi s’est estompé quand il a revu Héloïse, dont il est toujours amoureux. Héloïse et Raphael s’embrassent, au grand dam de Gaëtan.

Les combats font rage, mais les rebelles sont repoussés. Héloïse est blessée. Raphaël reste pour l’assister. Arrivés à la salle des serveurs, Vincent et Gaëtan s’activent. Vincent s’aperçoit alors que Gaëtan cherche à implanter un programme qui tuerait tous les Nobilis par une décharge électrique foudroyante administrée à tous les possesseurs d’un bracelet or. Vincent s’oppose à lui, et se bat contre Gaëtan, qui est tué. Vincent détruit MANDOTA, et retrouve Héloïse et Raphaël en leur cachant la vérité. A la fin, le vaccin est distribué à tous, Héloïse et Raphaël se marient, Gaëtan est devenu un héros post-mortem, Vincent œuvre pour la paix sociale entre le peuple et les Nobilis qui ont perdu leurs privilèges et doivent réapprendre à travailler.

BIBLE DES PERSONNAGES

Personnages principaux :


Vincent Deris (le narrateur) :

Age : 17 ans

Activité : étudiant en économie, peintre amateur

Caractère : perspicace, cynique

Profil : grand ami d’Héloïse, Raphaël et Gaëtan. Critique la futilité de MANDOTA mais se soumet aux règles du jeu. Espère que MANDOTA lui permettra de réussir socialement et de devenir artiste reconnu.  Très attaché à Gaëtan, il tentera de l’empêcher de tomber dans l’illégalité. Au fur et à mesure du prmeier tome, il deviendra de plus en plus critique envers le système imposé par MANDOTA, tout en se refusant à rejoindre le camp des rebelles. A la fin du tome I, trahi par Raphaël et choqué par l’extermination des rebelles par les forces spéciales, il décide de quitter l’université pour devenir infirmier.

Héloïse Sinra:

Age : 17 ans

Activité : étudiante en médecine

Caractère : espiègle

Profil : grand amie de Vincent, Raphaël et Gaëtan. Très jolie. Joue la fille superficielle, cache son intelligence. Bien consciente de la futilité de MANDOTA, elle cherche cependant à jouir pleinement de cette opportunité d’être populaire. Simule une relation avec Raphaël pour gagner en popularité. Rêve d’intégrer un laboratoire de recherche médical. Comme Vincent, elle deviendra peu à peu hostile à MANDOTA. A la fin du tome I, pour les mêmes motifs que Vincent, elle abandonnera sa quête de popularité pour se consacrer exclusivement à ses études.

Raphaël Castir :

Age : 17 ans

Activité : Etudiant en droit, joueur de 3ball

Caractère : jovial, impulsif, ambitieux

Profil : grand ami de Vincent, Héloïse et Gaëtan. Issu des classes populaires, il compte sur le 3ball pour gagner en popularité et s’élever socialement. Il flirte avec Héloïse mais contrairement à elle, il éprouve de vrais sentiments. Contrairement à Vincent et Héloïse, il refuse de voir les défauts et la superficialité du système de MANDOTA. Il finira par se mettre au service des forces spéciales du gouvernement, chargées de traquer les rebelles. Trahira ses trois amis pour faire tomber l’antenne rebelle de l’université. A la fin du tome I, il intègre la section d’élite des forces spéciales.

Gaëtan Ginev :

Age : 17 ans

Activité : étudiant en informatique

Caractère : introverti

Profil : le dernier de la bande. Contrairement aux autres, il échoue à se faire remarquer et à devenir populaire malgré ses efforts et les jalouse. Secrètement amoureux d’Héloïse, il supporte mal la fausse relation entre elle et Raphaël. Puni pour avoir tenté de pirater le système pour son propre intérêt, il quittera l’université et rejoindra les rebelles. A la fin du tome I, après l’attaque d el’antenne rebelle de l’université, son corps n’est pas retrouvé. Réapparaîtra dans le tome 2 et 3.

Personnages secondaires :

Yves Liblan :

Age : 18 ans

Activité : étudiant en droit et capitaine de l’équipe de 3ball

Caractère : arrogant et sûr de lui

Profil : Est l’un des étudiants les plus populaires de l’université, et tient à le rester. Admiré par tous, il deviendra par la suite Ordonnateur, chargé de traquer et de dénoncer les élèves favorables aux rebelles. Convaincra Raphaël de trahir ses amis pour faire tomber l’antenne rebelle.

Tirus Fares :

Age : 40 ans

Activité : chef des forces spéciales du gouvernement

Caractère : froid et méthodique

Profil : Chargé de traquer et éradiquer les rebelles du groupe REDEMPTEM qui tentent de pirater MANDOTA. Envoyés sur le campus pour traquer les élèves favorables aux rebelles et mettre fin aux troubles. Prêt à tout pour arriver à ses fins, il est excellent stratège et manipulateur. Convaincra Raphaël de rejoindre les forces spéciales. Sera tué au cours de l’assaut contre l’antenne rebelle à la fin du tome 1.

Julien Irhet :

Age : 17 ans

Activité : étudiant en informatique

Caractère : fantasque et désinvolte.

Profil : ami de Gaëtan, tente de pirater MANDOTA par amusement. Arrêté par Yves, il sera exclu de l’université et rejoindra le groupe rebelle REDEMPTEM. Présent clandestinement sur le campus, il cherche à recruter des étuidants pour REDEMPTEM. Poussera Gaëtan à le rejoindre. Dans le tome 2, il retrouvera Vincent et le conduira à Gaëtan.  

Frederic Sigwut :

Age : 50 ans

Activité : chef du gouvernement.

Caractère : manipulateur et sûr de lui

Profil : Chef du gouvernement depuis dix ans, il est celui qui a su faire de MANDOTA à la fois un outil de régulation sociale et un moyen de promotion. Considère MANDOTA comme un outil vital au bon fonctionnement de la société. Vit dans la Citadelle, la ville réservée aux Nobilis. Rencontrera Vincent et Héloïse au cours du tome 3.

Jonathan Barton :

Age : 35 ans

Activité : chef du groupe rebelle REDEMPTEM

Caractère : malicieux et charismatique

Profil : chef du groupe rebelle REDEMPTEM, il cherche à faire tomber MANDOTA à tout prix. Voit en MANDOTA un outil de ségrégation accroissant les inégalités, et destiné à abrutir les citoyens. Son identité de chef de REDEMPTEM reste secrète : il est officiellement directeur d’une usine. Rencontrera Vincent et Héloïse au début du tome 3, et les poussera à tenter de détruire les serveurs de MANDOTA.

Victor Carden :

Age : 40 ans

Activité : ingénieur, créateur de MANDOTA

Caractère : peureux

Profil : Créateur de MANDOTA, il est le seul non Nobilis autorisé à vivre dans la Citadelle. S’en veut énormément d’avoir créé MANDOTA, qui est bien loin d’être l’ascenseur social imaginé lorsqu’il l’avait initialement créé. Aidera Gaëtan, Héloïse et Vincent à détruire les serveurs avant de mourir, tué par Raphaël.

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