Social bug

will-ranson

Social bug – Incipit

Cela partait d’une bonne intention.

La technologie au service de l’Homme.

Au départ, nous avions une identité unique facilement repérable,  un dossier médical électronique personnel, un compte bancaire qui nous permettait de payer d’un coup d’empreinte. Des caméras qui surveillaient aussi nos rues.

Puis le réseau social Conek’t est apparu, permettant de garder le contact avec ses proches, sa famille et ses amis, comme s’ils étaient à côté alors même qu’ils pouvaient être à l’autre bout du monde. Grâce à lui on pouvait faire des échanges de photos, de vidéos, d’informations en tous genres. A la base c’était ça, Conek’t, avant qu’il ne s’étende au monde entier.  

Lors de ce développement les réfractaires ont été marginalisés. Ils ne comprenaient pas. Alors, c’était comme s’ils n’existaient plus. Ils n’étaient plus…

Interconnectés. Qu’ils disaient.

Pour les autres, c’était pour le progrès, la science, l’évolution des mentalités. Et surtout, pour la survie de l’espèce. Nous n’avions jamais été autant reliés les uns aux autres. Tous les membres de cette planète, la Terre, nous n’avions jamais été aussi proches, aussi semblables.

Et aussi seuls aussi.

Cela vous parait paradoxal, n’est-ce pas ?

Avant les sentiments, comme beaucoup d’autres choses, étaient noyés dans la masse. Terni par les désirs rapidement satisfait, les plaisirs immédiats que notre société pouvait apporter à ses membres, toujours plus avides de nouveautés et de sensations inédites.

Mes sentiments, à moi, n’ont jamais intégrés ce flot commun qui nous reliait tous par l’artifice que nous nommions Courant. Alors, certainement, cette sensation de solitude vous paraît-elle étrange maintenant. De mon côté, je l’ai connu toute ma vie. Un comble pour moi, Selèn, la fille d’une des matriarches les plus impliquée dans le programme Conek’t.

Pourtant laissez-moi vous dire une bonne chose - une généralité – qui m’a conduit à revoir le monde dans lequel nous vivons d’une toute autre manière. Quand le scandale a éclaté, que les foudres d’ArTéks se sont déchainées sur ma mère, que les feux de l’enfer se sont abattus sur ma famille, peu importe les liens, la solidarité ou l’interconnexion qu’il y avait autour de nous jusqu’à présent, personne n’était plus là pour nous tendre les bras.

Car, lorsque le lien qui réunissait notre essaim a été brisé par la force de conviction d’une seule personne, c’est une nuée de guêpes meurtrières qui s’est échappée ; désarçonnées, qu’elles étaient, par le poids d’une liberté qu’elles n’avaient pas connue depuis longtemps. Voir pour la majorité, depuis jamais. Toute une existence réduite à un esclavage numérique. Indolore, inodore, invisible. Puisque c’était pour notre bien.

Ce jour-là, le monde a basculé dans une folie à notre égard. Pas une indifférence, non, qui aurait été le lot d’une trop douce amertume, mais une folie qui s’est emparée de nos proches, de notre entourage. Ceux qui étaient là pour nous, nos parents, nos amis, nos voisins. Ils se sont jetés sur nous, tels des zombies en manque de chair fraiche ou des dopés sur leur dernier rail de coke. Tous, ils se sont retournés contre nous.

Nous n’étions plus des parias, nous étions des proies.

J’avais douze ans. C’était un jour de Repos, comme tous les autres, une fin de semaine qui s’annonçait festive. A l’extérieur l’air brisé sous les pales des éoliennes était léger, d’une douceur estivale. Maman avait accordé la couleur de ses yeux biotiques à la robe violette en nertelle qu’elle venait de s’acheter et elle s’amusait à tourbillonner pour me faire rire, imitant la dame sur la photo en noir et blanc qu’elle tenait des temps anciens.

Un vrai trésor.

Papa avait promis de nous emmener Tish – mon frère aîné – et moi, à la nouvelle station de divertissement qui ouvrait en périphérie de la Sphère. Je rêvais de tester la Rotonde, qui par la force centrifuge, décollait à plus de cent mètres dans une tornade d’eau. Une tornade. Littéralement !

Oh oui ! Ce jour là, je piaillais d’impatience…

Tarlog en faisait d’ailleurs les frais. Je m’amusais, lançant mon compagnon biotique dans les airs avant de le rattraper in extremis sur ma tête. Son alliage en Silux le rendait robuste, mais léger comme l’air. De ses fines pattes garnies d’écailles argentées il s’agrippait à mes cheveux, avant de courir se réfugier sur mes épaules en ondulant. Maman me l’avait offert pour mes 10 ans. Les animaux biotiques étaient devenus très à la mode dans la Sphère depuis quelques années mais j’avais été l’une des dernières à en obtenir un quand bien même je harcelais père et mère nuits et jours. « Mais celui-ci est spécial, il récompensera ta patience » avait dit maman en me l’offrant et j’en avais tout de suite convenu lors que j’avais vu le minois argenté de Tarlog, tout parsemé de squame et surmonté d’un magnifique rubis sur le haut de son crâne.   

Puis, ce jour, mes rêves de petite fille se sont retrouvés brisés.

Je ne me souviens plus vraiment de l’attaque. Mais je me souviens de la violence. De la peur. Du choc. De l’incompréhension qui dominait cette scène effroyable.

Mon père a péri ce jour-là, en tentant de nous protéger. C’est grâce à son sacrifice que nous avons pu nous enfuir maman, Tish et moi. Sans lui, nous aurions fini en pièces.

Il y avait aussi ce bruit, celle des mitraillettes laser qui faisait l’effet d’un souffle ardent sur la peau et le bruissement d’une giclée de glace, à l’oreille. Mon frère, du haut de ses quatorze ans m’a attrapé le bras et m’a forcé à le suivre en courant, en zigzagant entre cette foule déchainée et l’armada d’ArTéks qui détruisait tout sur son passage avec leurs armes à neutrons.

Le mur du salon a explosé dans une gerbe d’étincelles et de gravats, juste sous mes yeux. La fumée a envahi la pièce. Lourde, épaisse, je me suis retrouvée à suffoquer.

Puis le blackout total. Le trou noir. Maman dit que je suis restée dans un état de stase pendant trois jours. Je ne me souviens que des bribes incohérentes de notre fuite.

En fait je me souviens surtout de ce qu’elle m’a raconté.

J’avais besoin de réponses. Ma tête, pleine de questions, menaçait d’exploser. Alors elle a expliqué qu’elle avait commis l’impensable. J’ai compris, du haut de mon jeune âge, que le monde tel que je l’avais connu venait de changer à jamais.

Il faut que je vous explique une chose :

Qui gouverne le monde ? Les politiques, les gouvernements ?

Non.

Qui domine nos instincts, qui satisfait nos désirs, gouverne le monde. Dresse les masses. Maintient la population. Nous savons tous que dans l’ombre, derrière les pantins politiques qui leurs servent d’hommes de paille, se sont les grands groupes mondiaux qui décident de l’orientation de notre monde.

Enfin… nous le savions. Fût un temps, que moi-même, je n’ai jamais connu. Je tiens cette information seulement de ma mère, qui elle-même le tien de sa propre mère et encore avant elle…

Voilà notre héritage. Ni l’argent, ni le pouvoir, ni l’influence d’une grande famille.

Notre héritage, c’est de savoir.

La connaissance de ce qui a été perdu voilà des générations et des générations.

Car la pensée unique et l’information directionnelle se sont tellement intégrées dans notre existence, qu’elles sont devenues le lot de notre quotidien. Une information ne peut être qu’une vérité. Au revoir le scepticisme, l’investigation, l’insoumission face à l’injustice.

La Terre n’est plus une planète, c’est une bergerie.

D’avoir la conscience du passé a toujours fait de nous des êtres à part. Nous sommes des électrons libres, des failles dans cette société. Des bugs, qui n’auraient jamais dû exister.  Depuis ma naissance, je me dois de mentir, de cacher ma nature. Cela fait parti du poids qui pèse sur nos épaules. Voilà, le fardeau de notre famille.

Quand j’étais gamine, maman m’avait expliqué le fonctionnement des Sphères, l’endoctrinement de la population et ce qu’ils pouvaient vivre et ressentir via le Courant. Chose que, étant déconnecté des miens, je n’avais jamais pu comprendre.

« Ils sont tous trop idiots pour se rendre compte ! » avais-je déclaré, comme si c’était impensable de ne pas réfléchir par soi-même, de ne pas avoir ses propres désirs.

Alors maman avait quelque peu tempéré mes idées de petite fille.

« Non, mon cœur. Ils n’en ont tout simplement pas conscience. On ne peut pas blâmer la vache de ne pas savoir qu’elle se rend à l’abattoir. Mais il faut garder confiance, car il s’agit d’hommes tout comme nous. Et une fois libérés, ils contribueront eux-aussi à faire des miracles dans ce monde. »

Ma mère venait de faire tomber la ruche au sol, l’avait regardé s’écraser au sol et avait sauté à pied joints dessus, nous entrainant dans sa folie.

Aujourd’hui, avec le Séisme les choses ont changé à jamais.

Vous êtes en mesure de savoir, vous aussi.

Laissez-moi vous expliquer mon combat. Puis faites un choix : me suivre ou me poursuivre.

Dans tous les cas, faites votre choix.

4 ans après le Séisme

J’observai le quai bondé autour de moi. Partout s’amoncelaient voyageurs, badauds et démunis, qui gravitaient autour de la gare au cadencement des allers et venues du RailTék. Tout ici n’était plus que vestiges des temps anciens. Les hautes silhouettes des arches gothiques appesantissaient l’atmosphère déjà chargée de cette fin d’après-midi, quand soudain un homme s’avança dans notre direction…

Social bug - Synopsis

Tome 1 :

Sélen Williams vit dans une Sphère : une ville englobée d’un courant d’énergie qui relie tous les êtres humains qui y vivent, dans un flot commun de pensées et de désirs uniformes.

Cette technologie annihile leurs perceptions, guide leurs choix, et créé indépendamment un  réseau commun nommé Courant, qui s’auto-alimente par cette connexion entre les hommes. Les grandes villes, les Sphères, ne sont plus constituées d’éléments propres mais sont comme des ruches à l’organisation millimétrée. Chaque être vit en harmonie et produit selon ses capacités pour la société et le bien commun. Cet endoctrinement, instauré progressivement sur des générations grâce aux technologies de la multinationale ArTéks et de son réseau social évolué Conek’t, a permit d’assurer paix et stabilité dans un monde à la dérive.

Malgré la puce OMGA implantée dès leur naissance, Selèn et son frère aîné Tish ne sont pas sujets à cet endoctrinement. Ils doivent cette particularité à un gène déficient qui se transmet dans leur famille comme un héritage depuis des générations.

Leur mère, Ilinis, n’est pas non plus affectée par le Courant. Toute sa vie elle a œuvré dans l’ombre pour tenter de rendre leur liberté à ses pairs. Activiste contestataire, elle s’est infiltrée dans le réseau d’ArTéks comme Matriarche, un poste haut placé sur le réseau Conek’t ; le vecteur principal qui maintient et régule le Courant de la Sphère principale. Grâce à son poste, elle tente une opération visant à envoyer un message d’alerte de grande ampleur dans l’instinct collectif. Seulement l’affaire est rapidement étouffée et la population, trop endoctrinée, reste sourde à cette prévention. En faisant une nouvelle tentative plus risquée, Ilinis se fait démasquer par la milice d’ArTéks. En désespoir de cause elle provoque ce que l’Histoire appellera le Séisme, c'est-à-dire la déconnexion totale des Sphères et de tous ses réseaux. Le Courant ayant perdu sa source principale d’énergie, la technologie du monde entier se retrouve hors circuit. La planète est paralysée et le système totalement déstabilisé : il n’y a plus d’économie, plus de transport, plus de connexion entre les hommes. Via le Courant, une dernière image choc est diffusée à la population : celle de la trahison d’Ilinis Williams et de sa famille. Ils deviennent alors les ennemis publics n°1.

Le début de l’histoire se déroule quatre ans après le Séisme. Selèn a maintenant 16 ans, c’est une jeune fille intrépide et courageuses mais que les années de fuite en compagnie de sa mère, de son frère et de Tarlog, son animal de compagnie biotique, ont vieilli prématurément. Durant ces années, le monde a déraillé, et une nouvelle société a vu le jour sous le joug de la loi du plus fort. Loin de l’éveil des consciences qu’avait espéré sa mère, Sélen assiste avec désolation à l’émergence d’un monde corrompu et dangereux.

C’est un jour spécial : après d’âpres négociations et services rendus à la famille Loristo, Selèn et ses compagnons vont pouvoir embarquer à bord du RailTék et quitter enfin la Sphère principale. En mettant un maximum de distance ils pourront vivre sans se cacher, dans une Sphère où le message de trahison n’a pas circulé.

Mais durant le trajet le train mécanique subit une attaque des rebelles du clan Valérien. Ces hommes violents massacrent les passagers qui refusent de se soumettre à leurs demandes. Ilinis perd la vie. Juste avant de mourir, elle dévoile un secret à ses enfants : la source d’énergie du Courant existe toujours. C’est une révélation incroyable car cette source de puissance pourrait rétablir le monde tel qu’il était avant.  Elle a réussi à la cacher après le Séisme. Mais elle trépasse avant de pouvoir leur indiquer son emplacement. Les Valériens enlèvent les survivants pour les enrôler par la force à leur cause.

Entre les mains de leurs agresseurs Selèn et Tish sont transportés dans leur QG et enfermés pendants plusieurs jours où ils subissent les affres de leur geôlier. Les motivations des rebelles leurs semblent obscures mais ils comprennent que leur but est de trouver un moyen de restaurer la technologie. Leur chef de clan, Val Tok, apprend que les Williams sont parmi les enfants capturés et décide de les livrer au plus offrant afin de financer ses activités. Avant que la transaction ne soit faite, Selèn parvient à s’échapper grâce à l’aide d’un rebelle de son âge : Enox. Il décide de la suivre afin de la protéger coûte que coûte. Avec déchirement elle se voit contrainte d’abandonner son frère derrière elle lorsqu’il est amené en salle de torture pour être interrogé. Tish finira par révéler aux Valériens que la source d’énergie des Sphères est cachée quelque part.

Selèn et Enox échouent dans les bas-fonds de la Sphère, une escouade de Valériens à leurs trousses. Ils arrivent à s’en débarrasser mais Selèn comprend qu’ils en ont autant après elle qu’après Enox. Il lui révèle être le fils du capo Val Tok, mais refuse d’en expliquer plus. En constatant la pauvreté des gens et le contrôle des plus forts, elle commence à se demander si le prix de la liberté n’était pas trop cher payé. Elle prend alors la décision d’infiltrer ArTéks à la recherche d’informations sur la source d’énergie cachée par sa mère et abandonne Enox derrière elle.

Ce dernier fini par la retrouver dans les locaux abandonnés de la multinationale et lui sauve une nouvelle fois la mise. Reconnaissante elle commence à lui faire confiance. Elle lui explique qu’elle n’a pas trouvé ce qu’elle cherchait mais que le dernier projet de recherche de sa mère est intriguant. ArTéks voulait mettre en place des hommes biotiques évolués pour remplacer sa milice. Mi-hommes, mi-machines.

Enox arrive à la convaincre que sa vie n’est pas dans le passé et qu’elle doit laisser tout ça derrière elle. Il finit par se confier : lui aussi est libre de pensées, il n’a jamais été relié au Courant car sa puce OMGA est défaillante. Une erreur du système théoriquement impossible. Elle comprend alors pourquoi ses convictions vont à l’encontre de ses pairs. Il n’a aucune envie de voir l’endoctrinement revenir dans les Sphères car cela signifierait la réinitialisation de sa puce. Si la technologie est rétablie, elle réalise qu’elle le perdrait.

Enox a entendu parler d’une colonie d’hommes libres de pensées, une sorte d’éden nommée Primus où personne, dit-on, n’a jamais connu le joug du Courant. Pour lui, leur futur est là-bas, loin de la guerre des clans et des technologies. Elle accepte de le suivre.

Après un parcours semé d’embûches, Selèn et Enox finissent par découvrir Primus. La colonie, loin d’être l’Eden qu’ils espéraient, se prépare à la guerre. 

Tome 2 :

Le 2ème tome est l’antithèse du tome 1. Il démontre comment la technologie, bien que privant une partie des libertés humaines, garantie la stabilité et la sécurité qui permet à une société de grande taille de se développer durablement dans l’harmonie.

On y suit Tish, abandonné aux mains du clan Valériens puis vendu à un homme mystérieux. Au cours de son histoire, Tish suivra un courant de pensées opposé à celui de sa sœur. De l’endoctrinement dicté par sa mère sur la dangerosité des technologies il en reviendra petit à petit, jusqu’à souhaiter un retour du monde tel qu’il était avant. Sa route croisera celle de Dan Faroh, héritier déchu d’ArTéks qui ne rêve que de vengeance depuis le Séisme. Ce dernier lui montrera une vision différente des choses.

Ce tome met l’accent sur la dangerosité de l’égoïsme humain et des désirs personnels et en dévoile davantage sur les grandes guerres qui ont poussé les gouvernements vers l’égide des Sphères d’ArTéks. Il met en relief les mesures extrêmes que peut prendre une planète lorsqu’elle dérive vers un point de non-retour.

Tish convaincu que la voie des technologie est la meilleure pour la survie des siens, se mettra en quête de la source d’énergie du Courant, afin de rétablir les Sphères. Sa conviction sera mise à rude épreuve lorsqu’il découvrira que sa sœur est la source d’énergie et que son sacrifice est le seul moyen de parvenir à son but.  

Tome 3 :

Selèn découvre Primus, un monde formé par les réfractaires des décennies auparavant, quand les technologies ont commencé à prendre une place prépondérante au sein de la société. Ces marginaux, mis à l’écart, ont formé leur propre vie à l’extérieur des Sphères, à l’abri du regard des autres qui, aveuglés par le Courant, ne pouvaient même pas s’imaginer leur existence. Cependant, le Séisme a bouleversé le mode de vie de Primus. L’éden autrefois inconnu des masses, se retrouve menacé par la fin de l’endoctrinement et l’avidité des hommes libres.

Dans ce tome Selèn comprendra sa nature. Prototype final du projet sur lequel travaillait sa mère elle est autant humaine que machine et contient en son sein la source d’énergie cachée par Ilinis. Tarlog, dont elle a toujours été très proche, dévoile aussi son rôle. Véritable réceptacle à sentiments, il a stocké le contenu du Courant global et sa fonction était d’en tirer parti pour inculquer un maximum d’émotions humaines à Selèn, étape définitive pour finaliser la symbiose.

Une guerre totale s’enclenche lors du final. Ce sera l’occasion de mieux découvrir les familles mafieuses gardiennes de la Sphère principale car Selèn essayera de les gagner à sa cause.

De son côté, Tish alliera les rebelles à la milice d’ArTéks, leur promettant de rétablir les Sphères. Dans cette guerre, tous auront un rôle à jouer.

Au cours de la bataille, Tish sacrifiera sa sœur pour rétablir les Sphères. Celle-ci, n’ayant plus sa source d’énergie est sur la point de mourir. Mais Tarlog prendra l’initiative de se fondre dans la jeune fille, prenant la place de son cœur, afin de lui permettre de survivre.

La trilogie se termine sur une note douce amère. Tish est le nouveau régent des Sphères. L’ordre est rétabli et Selèn vit à Primus sans crainte avec Enox. Elle se rend compte qu’elle n’a pas sauvé les siens tel qu’elle l’espérait mais qu’elle a gagné sa propre liberté.

Social bug - Personnages principaux

Selèn Williams est une fille intrépide mais solitaire, bardée de valeurs par sa mère dès son plus jeune âge. Elle est indépendante du Courant malgré OMGA, la puce implantée par ArTéks à chaque être humain. Depuis toujours elle a donc conscience que la vie que mène son peuple est simple mais dénuée d’intérêt et surtout privée de toute liberté individuelle.

Elle vit dans la Sphère Principale en compagnie de ses parents, de son frère Tish dont elle est très proche. Etant lui aussi déconnecté, c’est le seul en mesure de la comprendre vraiment. Enfant, Selèn ne saisit pas toujours les enjeux du Souvenir des anciens temps, elle qui ne souhaite que s’amuser comme bon lui semble avec son animal de compagnie biotique : Tarlog. Le choc du Séisme et des quatre années de fuite vont beaucoup durcir son caractère.

Au cours de l’aventure, elle découvre qu’elle n’est pas vraiment humaine. Elle est le prototype final d’une symbiose humaine et biotique développée par ArTéks. Cela remet en doute ses convictions. N’est-elle finalement qu’un « objet » formaté dans ses pensées par celle qu’elle a toujours considéré comme sa mère ou est-elle libre de faire ses propres choix comme l’humaine qu’elle se considère être ?

Tish Williams est le frère ainé de Selèn. Il a 18 ans, un visage carré et un regard de plomb. C’est un garçon très intelligent et un leader né, qui sait tirer parti de tout ce qui l’entoure. Comme le reste de sa famille, il fait partie d’une classe aisée grâce au poste de sa mère, Depuis tout jeune, cette dernière lui martèle les histoires et les préceptes d’un temps ancien, auquel il doit se conformer sous peine d’attirer ses foudres.

Après la mort de celle-ci il prend plus de distance et tire de ses expériences de nouvelles vérités, principalement sur le bien fondé des technologies. Le monde n’est pas aussi manichéen que son éducation l’a toujours laissé penser.

Cette prise de conscience va énormément bouleverser Tish, qui va finir par perdre pied et se laisser dériver vers le fanatisme.

Ilinis Williams, travaille comme Matriarche au sein d’ArTéks, sur le projet Conek’t. Elle a travaillé dur pour accéder à ce poste, au plus proche du pouvoir. Son but est de délivrer ses pairs de l’endoctrinement. Pour cette femme extrême, la fin justifie les moyens.

Elle a de nombreux secrets qu’elle emportera avec elle dans la tombe. Mais Selèn en soulèvera plusieurs lors de son périple, mettant à mal ses convictions.

Tarlog, est un petit animal biotique, compagnon fidèle de Selèn depuis ses 10 ans.

Son corps est longiligne, d’un gris aux reflets d’argent, composé de milliers d’infimes écailles qui lui confèrent agilité et souplesse. Il a la particularité de pouvoir se replier sur lui-même, cachant tête et pattes entre ses écailles, pour former un magnifique collier qui sied parfaitement au cou de Selèn. C’est d’ailleurs là, sa place préféré, excepté lorsqu’il préfère s’arc bouter sur son épaule, caché entre ses longs cheveux, pour voir le monde de toute sa hauteur.

Le rubis qu’il porte sur le front complète le bijou et lui confère une beauté inestimable. Selèn, est plus sensible à sa valeur sentimentale. Elle en est très proche.  Si proche, qu’elle a même l’impression d’être directement relié à lui, comme un prolongement de sa propre personne. D’ailleurs, son évolution avancée laisse penser qu’il pourrait s’agir de plus qu’un simple biotique. Après le Séisme, Tarlog reste mystérieusement le seul objet technologique qui fonctionne encore…

 

Enox Tok

Toute sa vie ce jeune garçon sympathique, au regard rêveur et aux fossettes douces, a vécu un calvaire. Privé de la connexion au Courant, il a vécu libre de ses émotions et ses pensées sans réellement comprendre pourquoi il était différent des autres. Elevé par un père diabolique, plus préoccupé par l’organisation de son clan que par sa progéniture, il est considéré comme un paria.

C’est un garçon au tempérament sauvage mais doté d’une grande loyauté et d’un courage sans bornes. Il tombe sous le charmes de Selèn qui, en plus d’être une fille charmante, pourrait bien apporter des réponses aux questions qu’il s’est toujours posé. Il décide de la protéger coûte que coûte.

Les groupes

ArTéks

ArTéks s’est formée sur plusieurs générations. D’abord acteur majeur du monde web, cette entreprise a évolué en achetant d’autres grands acteurs de l’espace virtuel, dominant rapidement la concurrence. A la pointe de la technologie et du développement elle s’impose dans le quotidien de la population au travers de ses produits, des appareils de communications à son réseau social Conek’t, en passant par son matériel médical, ludique, de divertissement ou encore de transport. Avec le temps son expansion est totale.

Après plusieurs guerres mondiales successives, quand le monde s’est retrouvé au bord de l’implosion, les dirigeants de plusieurs pays se sont tournés vers ArTéks pour qu’ils élaborent un système de paix révolutionnaire. Cela a débouché sur la création des Sphères. L’interconnexion entre la population a permis de réduire drastiquement les initiatives personnelles et les folies engendrées par ces guerres interminables. De même la criminalité a été anéantie du fait du contrôle permanent des faits et gestes de chaque individu. Si un cas répréhensible est constaté l’information est directement transmise à la milice de la société qui se charge de maintenir l’ordre à l’intérieur des Sphères. Le Commandant Brak est en charge de cette armée personnelle. Et l’entreprise est dirigée par le dirigeant autoproclamé, Dan Faroh. Après le Séisme, ce dernier perd absolument tout.

Le clan Valériens

Les Valériens est un groupuscule né après le Séisme dont le but est de rétablir les technologies dans la Sphère. Leurs méthodes sont extrêmes et brutales. Suite à un accident, le chef  de clan, Val Tok, homme massif et barbare s’est retrouvé paralysé au niveau du visage. Plus aucun nerf ne fonctionne, dénuant toute expression de sa face. Deux yeux biotiques énormes lui valent le surnom de Sova (le hibou). Il est secondé par Skurg, un être ignoble et violent qui martyrise les adolescents durant leur captivité.

La famille Loristo

Suite au Séisme, l’organisation sociale de la Sphère s’articule autour de grandes familles mafieuses qui ont mis main basse sur la ville par leur influence, leur argent ou la plupart du temps, par la force. Les familles les plus modérées assurent le contrôle des points stratégiques pour garder leur position. C’est le cas de la famille Loristo, dirigée par Don Alvec Loristo. Ses hommes, grâce à leurs connaissances de pointe en matière de mécanique, ont remis en marche le RailTék, qui faisait la liaison ferroviaire entre les différentes Sphères du pays, tombé en désuétude après l’arrêt des technologies. Ils assurent le transport de la population en retour de sommes extravagantes. Cependant, malgré l’intérêt « public » de leur affaire, ils n’en restent pas moins une famille dangereuse qui n’hésite pas à employer la manière forte. A titre d’exemple ils défenestrent les mauvais payeurs directement des trains en marche. Le nombre de cadavres le long du tracé rappelle aux voyageurs ce qu’il en coûte de prendre ce risque.

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