Confessions

jbatistuta

Les confessions d'une jeune femme prennent une tournure inattendue. Les voies du seigneur sont elles impénétrables ?

Cela fait maintenant presque une heure que j'attends assis sur ma chaise et que personne ne s'est présenté. Il faut dire que la pluie qui tombe dehors doit en rebuter plus d'un. Pourtant rien de tel qu'une belle averse pour laver toutes les transgressions passées. L'eau purifie le corps et l'esprit, tout le monde le sait ! J'entends soudain des petits pas qui résonnent. La cadence des talons sur la pierre semble se rapprocher. La personne semble s'arrêter quelques instants devant le confessionnal puis j'entends la porte grincer doucement. Je devine à travers le judas qui sépare les deux pièces la silhouette d'une jeune femme. Elle s'assied sur la chaise de l'autre côté de la cloison. J'entends sa respiration encore haletante puis elle se tourne vers moi.

-Mon père, Bénissez-moi, parce que j'ai péché.

L'empressement dans sa voix pourrait me faire croire qu'elle est en danger. Cette jeune femme semble complètement tourmentée.

-Quel péché voulez-vous confesser devant notre seigneur ?

-Mon père, il faut que je vous avoue. J'ai commis les pires péchés. Je suis possédée par le diable ; il est dans mon corps. Ma gourmandise pour les plaisirs de la chair m'a plongé depuis des mois dans une vie de luxure. Je vous demande de me libérer de son emprise. Je ne supporte plus d'être ainsi possédée ; je suis devenu son esclave sexuelle.

-Confessez vos péchés devant le seigneur !

-Cela fait maintenant un an que j'ai rejoint cette maison secrète près de la station des abbesses. Là de nombreux hommes viennent y étancher toutes leurs soifs jusqu'à l'ivresse. Des habitués et des gens de passages viennent y décharger leur bagot en échange de petits mots doux. Ce sont pour la plupart des pèlerins égarés sur la route de la basilique, qui ont troqués les pieuses icônes du sacré cœur contre de jolis cœurs aux drôles de mœurs. Avec leur bâton de berger ils viennent nous honorer, nous, leurs hôtes bienfaitrices de notre si bonne hospice dans notre hôtel des délices… Il ne leur reste plus qu'à glisser une obole dans l'urne pour que la messe soit dite et qu'on leur fasse admirer notre joli con et nos rondes fesses d'Aphrodite en échange de ces quelques pièces. L'établissement jouit d'une belle réputation, le bouche à oreille fonctionne à merveille si bien qu'il ne désemplit pas et que je suis toujours pleine. Durant la journée les trous se remplissent rapidement. Les voyageurs se donnent le mot ; ils font tous le trajet pour venir tremper leur bite dans notre fente bénite. Il va finir par y avoir la queue jusqu'à sur trottoir.

Je ne m'attendais pas à une telle confession. Durant le récit, j'ai même senti gonfler sous ma soutane un début d'érection. Cette jeune femme a franchi sans avoir peur de se mouiller le Rubicon. Pensait-elle trouver ma bénédiction ? Je dois plutôt trouver une pénitence efficace et à la hauteur de son audace, qu'elle embrasse plutôt les voies du seigneur et qu'elle chasse enfin ce démon qui l'embrase. D'un ton ferme et réprobateur, je la sermonne :

-Mon enfant, vous devez demander pardon à Dieu, et vous réciterez le Je vous salue Marie jusqu'à la tombée de la nuit pour toutes ces fois où votre corps a été meurtri par des nuits d'insomnies. Vous le réciterez à nouveau chaque fois que la tentation resurgit.

Je prononce à contre cœur la formule d'absolution et quitte le confessionnal sans plus attendre pour rejoindre mon presbytère. Je ne me rends pas compte que la jeune femme m'a suivi. J'entends un bruit et me retourne. Elle se tient là devant moi avec un regard supplicateur et se jette à mes pieds.

-Mon père, je vous en prie, ne me laissez pas ainsi ! Libérez-moi du démon qui me possède. Je n'ai plus personne à qui demander de l'aide.

La jeune femme est agenouillée au sol et agrippée contre ma chasuble, la tête contre mon entrejambe. Je sens son visage collé à mon sexe. Elle me supplie sans cesse du bout des lèvres. J'ai des hallucinations et vite l'impression qu'elle me suce à travers mes vêtements. Je ne peux pas lui cacher mon érection. Ses mains heurtent mon membre à chacune de ses prières. C'est comme si elle le tenait entre ses doigts pour le porter à sa bouche et l'embrasser. Les vitraux de la pièce donnent à son visage un éclat lumineux. Ses traits sont fins, elle ferme les yeux en implorant que Dieu la libère de ses terribles tourments. Elle me fait penser à la vierge ; elle parait si pure, si innocente qu'on lui donnerait le bon dieu sans confession mais c'est pourtant des coups de verge qu'il lui faudrait pour retrouver la raison. Je suis en train de perdre ma sérénité, balancé entre l'attirance magnétique de cette femme à la beauté pure et le mal qui l'habite. Ce mal vil, à travers tous ces hommes qui la visitent, la ronge et investit son corps à coup de bites. La colère monte en moi. C'est un mélange d'excitation et d'indignation qui emporte ma raison. Avec un regard de braise, je la dévisage. Elle mérite un châtiment corporel par là même où elle a tant fauté pour éviter qu'elle récidive. D'un geste ferme, je lui attrape le bras et la projette contre la table où je dispose les objets de culte à l'accoutumée. Face contre le meuble, elle continue de déclamer des psaumes sans s'arrêter :

-«Ô Dieu ! Aie pitié de moi dans ta bonté ; selon ta grande miséricorde, efface mes transgressions ; Lave moi de mon iniquité, et purifie-moi de mes péchés».

J'attrape sa robe que je remonte sur son dos puis je lui arrache sa culotte de mousseline et de dentelle. Ses jambes légèrement écartées font ressortir sa vulve charnue et ciselée comme les rebords d'un bénitier et sa rosace rosée. Sans réfléchir, j'attrape quelques rameaux de laurier posés sur un meuble à côté. Je commence à lui fouetter les fesses en récitant le Miserere. Elle ne bouge pas et continue d'implorer le seigneur. Je la flagelle de plus en plus fort. Son derrière blanc est maintenant strié par les coups que je lui porte. Il devient rouge, coloré par le sang ainsi ravivé. Je me sens de plus en plus excité. En portant les coups je manque de renverser sur elle un grand chandelier en argent. Les bougies chancelantes projettent sur ses fesses des gouttes de cire brulante. C'est comme si je venais d'éjaculer sur elle et que mon sperme l'avait baptisé d'un plaisir ardent. Elle pousse des petits gémissements mêlés de plaisir et de douleur. J'ai la sensation de brûler sur le bucher tel un hérétique accroché à son pieu par les templiers ; je suis comme une torche humaine en train de se consumer.

Je ne peux plus retenir davantage les tensions qui m'habitent. Je remonte ma soutane et libère mon sexe dressé vers le ciel. J'écarte les jambes de la jeune femme et la pénètre d'un coup sec. Mon sexe glisse dans son vagin brulant comme les limbes de l'enfer. Cela sera le lieu de purgation de ses péchés. Je la maintiens avec mes deux bras sur ses reins et martèle son arrière-train. Mes testicules valsent comme les cloches des mariées. Cette fille de joie a vraiment le feu aux fesses. Et moi, je suis en pleine jubilation, je suis le bras de la rédemption, celui qui sauve les infidèles et les conduit à un monde nouveau. Je décide de la retourner sur la table. Les bras en croix et les jambes ouvertes, elle s'offre à moi. Quelle belle offrande. La ceinture de sa robe, toute de perles décorée, plonge vers son intimité. Elle est ainsi parée d'un collier intime qui dessine des gouttes entre ses plis. Je joue avec ce chapelet et fais rouler les boules jusqu'à l'entrée de son sexe. Elle ne se fait pas prier et les aspire entre ses lèvres pour que je puisse les retirer. Ses seins généreux moulés comme des calices, à demi exhibés obnubilent désormais toutes mes pensées. Je ne sais plus à quel sein me vouer. Je la pénètre à nouveau et lui attrape la poitrine avec mes deux mains. J'empoigne chacun entre mes pinces et les presse comme si c'était les fruits défendus pour boire leur jus et les vider jusqu'à la lie. La table résiste à mes assauts. La jeune femme semble possédée dans tous son corps, elle remue comme un serpent transpercé. Son regard se perd de tous les côtés. Cette rédemption a un gout de damnation. La voilà empalée sur la table de bois pour châtier tous ses péchés. C'est la consécration, je me libère enfin d'un dernier coup de rein dans son vagin et monte ainsi purifié jusqu'au septième ciel. Un voile blanc couvre mon visage, je suis au Paradis. Mais au moment où je la regarde enfin, je lis de la peur dans ses yeux. Elle se redresse vers moi et en regardant mon sexe écarlate, s'exclame :

-Mon dieu, on dirait la queue du diable !


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