Envol
vaclav
"Veuillez attacher votre ceinture et relever..." Le sempiternel message résonna à ses oreilles, égrenant ses syllabes éculées. Mais cette fois, il résonnait d'une manière particulière: les oreilles de sa princesse, assise tout contre lui, les recevaient également !
Dire que ça n'avait pas été facile à organiser relève de l'euphémisme. Trouver des dates compatibles, mais aussi un prétexte pour s'absenter de sa famille, c'est le parcours du combattant.
Mais tout cela s'était évaporé en un éclair quand il l'avait vue à l'aéroport. Le doute avait cessé, d'un seul coup: elle était là, splendide, rayonnante, sourire aux lèvres, rien d'autre n'importait. Il se précipita vers elle, du bout du couloir, la souleva dans les airs, la fit tourbillonner, la serra contre lui avant de l'embrasser fiévreusement.
"Enfin !" murmura-t-elle.
Afin d'être plus tranquilles, ils passèrent rapidement la PAF. Quand son sac à mains passa aux rayons X, il remarqua un objet de forme allongée, genre tube de rouge à lèvre géant. Il ne dit rien. Dans la salle des départs régionaux, ils constatèrent qu'ils ne connaissaient personne, et s'embrassèrent en toute quiétude.
En fait ils avaient décidé de prendre l'avion pour éviter le mal de mer. "Le seul avantage du bateau, avait-il dit pour se montrer spirituel, "c'est que si on fait l'amour, le roulis assure le va et vient à notre place..."
Quelques minutes de baisers plus tard, il était tellement excité qu'il eut envie de l'entraîner dans les toilettes pour un premier orgasme. Mais comme il s'apprêtait à se lever (son tee-shirt blousant cachant son émoi) pour l'y amener, l'embarquement commença.
Le petit ATR 42 n'était pas le top du confort, mais l'étroitesse des sièges faisait qu'ils étaient blottis l'un contre l'autre, ce qui était plutôt agréable. Son envie n'était pas retombé, et quand elle s'en aperçut, elle glissa sa main entre ses jambes. Faute de couverture, elle se recouvrit d'un châle, nonchalamment glissé sur leurs jambes. Et là, tranquillement pour ne pas éveiller l'attention, elle glissa sa main dans son short et s'empara de son membre, presque douloureux d'être resté dressé si longtemps. Ses doigts s'activèrent autour du gland, bien heureux d'être malaxé. Ils chatouillèrent délicatement le frein, si sensible... et devant la montée lente et inexorable du plaisir, il décida de lui rendre l'appareil.
(note de l'éditeur: ce jeu de mots casse l'ambiance).
(note de l'auteur: m'en fous)
Bref, il introduisit sa main par en dessous, (elle était si sexy en tenue courte !). Sa main remonta lentement le long des cuisses, qui frissonnèrent... elle les serra en un mouvement involontaire, et sa main atterrit sur le pubis, lisse comme il s'y attendait, sans culotte comme il l'espérait... c'était terriblement excitant, et il se retint de ne pas jouir, alors qu'elle continuait en experte son massage. Il se concentra plutôt sur son anatomie intime, jouant avec les grandes lèvres, titillant le capuchon de son clitoris, avant de s'y attarder plus longuement. Quand il descendit ses doigts, il eut la surprise de constater qu'elle était inondée de désir... il en explora d'autant plus facilement la caverne secrète, au prix de quelque contorsion du poignent (quand même).
Tout cela était tellement excitant qu'il ne put se contenir davantage, et quand il jouit avec ardeur, il essaya de déguiser son râle en un éternuement. A la tête des voisins, il sut qu'il n'avait pas forcément complètement réussi...
Quelques instants plus tard, elle s'abandonna également, en fermant les yeux. Il eut plaisir à la contempler une nouvelle fois dans les bras du plaisir.
Quand elle les rouvrit, l'avion amorçait sa descente sur la petite île...
(à suivre)