Converge, aphorisme de l’amour

-         Putain, mais c'est quoi cet engin ? C'est énorme !

-         « Ah non, c'est un peu court, jeune-femme ». Si vous aviez un tantinet d'esprit vous m'auriez sortie une tirade d'une traite, du genre. Historique ; l'obélisque d'Obélix y rougirait de dépix.  Pacificatrice ; rangez votre épée au fourreau, mousquetaire, je ne suis pas votre chienne de guerre. Scientifique ; attendez, monsieur, que je prenne les mesures de la compatibilité de nos organes de copulation. Euphorique ; n'est-il pas aberrant, d'arborer...

-         C'est bon. Stop. Stop ! Je n'ai pas la journée, non plus et je commence à fatiguer les cuisses ainsi écartelée et puis je ferme plus tôt les jours fériés.

-         Donc, pour en revenir à mon pénis, il est énorme, certes, je vous le concède... non, pas tout de suite, attendez, je vous explique avant... donc, je vous l'octroie, mais il est flexible et mou, tâtez voir !

-         Là, vous me dites que vous n'êtes pas en érection, en somme, si je ne m'abuse, docteur ?

-         En quel honneur ma fois, on n'a pas commencé à ce que je sache, à moins que vous n'ayez fait un faux-départ ?

-         Oh, quelle horreur ! N'entrez jamais en érection, monsieur ! Il en va de la notoriété publique et morale de notre civilisation civilisée. Il eut phallus que vous vous l'amputassiez à la naissance.

-         Cela, c'est tout vous, les gourgandines ! Maintenant, vous y êtes, le moteur est bien chaud, ça tourne rond là-dedans, ça sent le cassoulet. Et vous tombez dans l'exagération outrancière et quelque peu castratrice, je vous l'avoue, faute d'y converger. Oui, maintenant vous pouvez y aller. Allez, ho hisse ! HO HISSE, la saucisse !