Correspondance sentimentale : Mon tendre amour

Paul Stendhal

Mon tendre amour,

Ô combien tu me manques ! Je n'osais l'imaginer, mais ces instants sans toi sont si durs à vivre seul, dans cette attente épouvantable, où le coeur à l'âme s'allie, et pleure de ce moment de tristesse, comme dans une gare, au bout d'un vieux quai, assis sur un banc qui a connu tant de solitudes s'épancher. Je te vois, belle, radieuse, le regard souriant et les yeux scintillants, les lèvres absentes, dans un divin sourire, baigné par l'éclatante blancheur d'un émail immaculé. Ton alezane chevelure, dessine ton doux visage, et caresse tendrement la virginale pâleur de tes épaules nues. Ta douce et belle voix, résonne d'une lyrique mélodie enchanteresse, et berce mon cœur d'un air câlin. Ô combien tu me manques ! Il n'y a pas déjà un jour, et il en reste encore tant ! Jamais, je n'aurais imaginé une telle douleur. Chaque soir, je nous sers un thé, celui que tu aimes, à la douce saveur de jasmin, et à l'aube du jour ce matin, une tasse était encore pleine. Sur le carreau de la fenêtre ouverte, il n'y avait pas de silhouette, mais au soir de ce matin éternel, la Lune est apparue divine, veillant avec bonheur, sur notre amour naissant ! Depuis ce soir, le poète peut librement dire à sa muse : "Je t'aime". Dans mon petit salon, toutes mes pensées s'envolent, pour te rejoindre, et te dire mes transports. Belle muse, sans la douceur de ta présence, ma vie s'étiole dans une pathétique langueur. Dans les poèmes que tu peins sur la toile, mon âme s'épanouit, et dans l'espoir de bientôt te revoir, mon cœur est ravi. Je t'offre ce bouquet de mots aux mille couleurs, et au parfum d'éternité, pour simplement te dire ô combien, belle sylphide, à tes côtés, ensemble, je rêve notre vie.

Je t'embrasse tendrement, toi, ma douce amie.


Ton poète et preux chevalier.

Paul Stendhal

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