Couillu le Caribou ou rien!
obrisko
Avis à Paulette: il y aura un homme dans ce numéro d'été ! Charité bien ordonnée commençant par soi-même, je revendique cette place à mon profit exclusif. Ceci étant, puisqu'il faut habiller les petits intérêts bien compris des atours les plus généreux, alors, Mesdames, Mesdemoiselles (oui on sait), je serai le porte-voix des Indignés. Des Quotaïsés. Des lecteurs passionnés de la Disparition de Georges Pérec, où cette maudite lettre E qu'on leur inflige a tout simplement disparu.
Un homme né après 1975 considère la loi Veil comme une évidence. Il se moque de son père pétri de bons principes mais vautré devant sa télévision, de sa mère féministe jusqu'à l'heure pour elle de préparer le dîner. Il a, lui, intégré l'idéal égalitaire de la génération précédente.
Et voilà que, juste avant de passer le relais, cette dernière a décidé de pourrir la vie de sa descendance. Quota-quota, les femmes rabaissées au rang de poules assistées. Poule-toi que je m'y mette ? Quotas politiques et professionnels, dénonciation des parents fascistes qui offrent des poupées aux filles et des camions aux garçons: la société n'est pas féminisée, elle est devenue carrément nunuche.
Moi, je suis un homme de son époque, sachant cuisiner ou changer un bébé. Mais un homme tout de même, qui fait de la musculation et pas du toutouyoutou, qui sait lire une carte mais pas suivre deux conversations simultanées. Un Couillu le Caribou capable de finesse mais pas toujours. Ma prose pourrait détonner j'en conviens. Mais avec moi, ce sera à prendre ou à laisser !