Coup de torchon

Marc Menu

La rivière allait bon train, charriant branches et autres vestiges de la tempête.  On l'aurait dite en crue de printemps - alors qu'on était au plus flamboyant, au plus fauve de l'automne.

L'orage de la nuit précédente t'avait laissé pantelant, exsangue, électrique. Ce matin, assis au bord de cette Loue qui n'en finissait pas de bouillonner, tu regardais, là-bas, là-haut, les premières pentes du Jura.

Tes pensées allaient à cette autre rivière,  le Hérisson de tes anciennes amours, qui, gorgées d'eau, devaient cascader comme jamais.

Et tu attendais, comme dans le proverbe. Que passe le cadavre de tes ennemis. 

  • De sacrées chouettes tournures: Le hérisson de tes anciennes amours, j'aime de la façon dont ça pique/percute. Que passe le cadavre de tes ennemis...Et le fauve de l'automne.
    un ensemble qui a de la gueule.

    · Il y a plus de 10 ans ·
    Avat

    hel

    • waouw ! grand merci... un commentaire qui fait du bien :-)

      · Il y a plus de 10 ans ·
      Pend%c3%a9

      Marc Menu

  • Fiction disiez-vous?

    · Il y a plus de 10 ans ·
    Clamoiselle

    Véronique Pollet

    • toute ressemblance... etc.

      · Il y a plus de 10 ans ·
      Pend%c3%a9

      Marc Menu

Signaler ce texte