Coupe-papier

janteloven-stephane-joye

Et tombe le couperet, quand bien même attendu

Devoir se séparer, du tout au superflu

Regarder tous nos biens, vendus au plus offrant

Se défaire des liens, sans retenir le temps

Avons nous d’autres choix, que ceux de nous résoudre

A emprunter la voix, de ces fils à découdre

Et à faire de la peine, qu’on nous a imposé

Les contours d’une traîne, qu’il nous faudra tisser

Puisqu’on nous coupe les ailes

Et qu’il nous faut renoncer

Se bâtir la chapelle

D’un ailleurs sans papier

Se referme le rideau, comme sonnerait le glas

Comme frappés dans le dos par la raison d’état

Confisquée notre vie, aux faveurs des élites

Liberté asservie, c’est l’enfer qui s’invite

Après tous ces efforts, pour sortir de la nasse

Succomber aux plus forts, étouffer nos audaces

Poser genoux à terre, ne plus s’en relever

N’est pas dans nos manière et quitte à s’exiler

Puisqu’on nous coupe les ailes

Et qu’il nous faut renoncer

Élire d’autres autels

Ou de roi à prier

Parce qu’ici on nous prive, du pouvoir d’entreprendre

Que de nos forces vives, on façonne des cendres

Puisqu’ici on nous prend, le besoin d’espérer

Et qu’il est indécent de vouloir s’élever

De ces poussières de nous, qu’il a fallu défendre

De ces rêves qu’on n’avoue et dont il faut descendre

Nous n’aurons d’autres issues, que d’édifier ailleurs

Que de fuir l’aperçu, d’un pays dictateur

Puisqu’on nous coupe les ailes

Et qu’il nous faut renoncer

Regarder l’autre ciel

Même la pluie sait chanter

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