Couples célèbres.

Tristan et Iseut, Abelard et Héloïse, Lancelot et Guenièvre, Dante et Béatrice, Roméo et Juliette, Bonnie et Clyde, Apollon et Daphné, Edith et Marcel, Alice et le lapin, Yves et Simone, ou Jean Paul et Simone (pas la même), Sylvie et Johnny,  Chantal et Jean Jacques, Lady D et … , ah non merde, le bottin des amours impossibles ou qui ont duré, des photos de légende ou déchirées, des peintures immortelles, Hamlet et Ophélie, et tous ces couples qui ont bercé nos lectures, dans la poésie, le sang, la trahison, le bonheur factice ou réel, classique ou populaire, jamais démodé, les couples célèbres ou non se défont, mais on ne veut rien savoir.

Ils font partie de la petite ou de la grande histoire, des mythes et légendes ou ayant existé, avec tout ce fatras livresque ou des fantasmes à la petite semaine des magazines « people ».

Et alors ? Comme les romans roses au parfum suranné, c'est du rêve au rabais, peut-être, mais du rêve qui fait du bien à certains sans faire de mal.

Je ne suis pas preneur, mais je respecte.

Parfois j'aimerais être preneur, marre des mauvaises nouvelles, des lendemains glauques.

Les belles histoires valent bien le Prozac, Xanax ou autres saloperies, mettre des lunettes roses, et pourquoi pas.

Mieux que le vingt heures en intraveineuse.

A chacune et chacun sa carapace, certains compensent dans la mesquinerie ou la violence.

Il ne faut pas se moquer de qui cherche à trouver un peu de bonheur, même dans la fiction, qui ne saurait être bonne ou mauvaise.

Se bercer d'illusions et vivre dans des mondes parallèles, c'est aussi renouer avec la période bénie de l'enfance.

La Grand-Mère et le Petit Chaperon Rouge sortiront indemnes des viscères infernales du Loup.

En vrai, on vit peu de drames, comme ceux qu'on voit dans les contes, et pourtant on les craint, comme des embuscades prévues à notre mesure, ce qu'on appelle nos angoisses.

Le devoir, les obligations, les responsabilités imposés, ou, plus exactement, que l'on s'impose, nous font oublier les enfants que nous étions.

C'est porté par ces rêves que l'on a réussi.

Relire la bibliothèque verte, rose ou rouge et or, nous paraîtrait bien fade, comme revoir les dessins animés, les Zorro, ou Thierry La Fronde, enfin chaque génération trouvera ses propres références.

Comme cette pâte à modeler originelle que l'on mangeait parfois, comme les tubes de gouache, à cause du goût sucré (Ange). Oui, tout nous ramène à notre enfance, que l'on se dise fort ou faible.

Nos amours de dix ans, on s'échangeait des cartes postales, rien de sexuel et pourtant, qu'il me jette la pierre celui qui ne l'a pas connu.