Crescendo machiavélique
Anaïs L.
Le bonheur tangible éprouvé lorsque tu atteins le sommet de tes satisfactions, te fait basculer dans l’oubli des plaintes. Tu débordes tellement d’émotions que tu sens raviver cet air de fraîcheur parcourir tout ton être. Il soulève tes cheveux et te fait ressentir une grande bouffée d’air qui remonte des poumons. Tu revis, tu brilles, tu es magnifique, et tu rêves…
Est-ce que tu ressens cet abandon ? L’éprouves-tu réellement ou essayes-tu de te persuader de son existence ? Ces visages effrayés, puis sans expression, ne vont nulle part. Ils se morfondent et représentent l’amertume, la douleur et l’angoisse du désespoir. Tu es au centre de toute l’animation, au centre de cette jouissance sociale. Puis soudainement, il n’y a plus personne. Plus personne pour te souhaiter ton anniversaire.
Tu pensais que c’était tellement simple d’atteindre le sommet à tel point que tu cachais toute onde négative. Mais faut-il réellement se voiler la face, se mentir à soi-même ? «Pas de lendemain », pas de vue sur l’avenir. Cette atmosphère est-elle partagée ? Tu te sens seule, tellement seule, tu es face à toi-même et tu dois te combattre.
La folie s’empare de toi, de nous… Tu pensais avoir trouvé cette stabilité où tu profites de chaque minute de la vie, où tu survoles les obstacles. La chute est tellement bouleversante qu’on trouve des sources de dépression là où il n’y en a pas. Tu te hais.
Puis tu sens que tes poumons ne se décollent plus et que ta plèvre se déchire. L’air ne passe plus, tu ne peux plus respirer, tu trembles, ta voix est cassée. Tu as tout perdu, même les plus fins rayons qui resplendissaient sur ton visage et ton sourire. Tu imagines tes rêves et tu es tellement déçue, au point que les sources les plus profondes et puissantes te sont indifférentes. Alors tu éprouves de la culpabilité, tu te dévalorises, et vient la tristesse… Tu penses à la mort, parfois. Tu penses à la pitié, tu aimerais tellement qu’on ait pitié de toi. Tu ne parviens pas à te dire qu’il vaut mieux être envié que faire ressentir de la pitié. En fait, tu ne sais plus vivre librement. Tu as tellement peur… Il n’y a pas de lendemain. Pas de lendemain.
Déception, humiliation, incompréhension, frustration, colère. Tu aimerais pleurer mais tu n’y arrives pas.
Tu ne sais rien, il t'a juste laissée dans le silence.
Anaïs L.
J'en suis honorée :)
· Il y a environ 12 ans ·Anaïs L.
Tu es artiste à la plume enchantée ...cdc
· Il y a environ 12 ans ·mery
on lit se texte dans un souffle. Oh tristesse ! Reprenons au premier paragraphe.
· Il y a environ 12 ans ·vaureal