Cristallisation
Juliet
Les notes du piano n'ont pas de sens sans toi, tu sais
Elles n'ont aucun cœur à atteindre
Elles sont les rescapées de la putréfaction du mien
Vois-tu hier est un jour qui ne réapparaîtra plus jamais, Peut-être
que je ressentirai malgré tout à nouveau ce que je compris ce jour-là
Il y eut des fois où l'existence était un lac d'eau claire et pure
Mais l'hiver a gelé ce liquide dans lequel je virevoltais d'allégresse
Et ce que tu peux voir de moi aujourd'hui est comme une statue de glace figée par le temps
Je ne veux pas que tu oublies
Seulement dénie celui que je suis devenu et chéris celui que je ne suis plus
Le vent froid balaie mes pensées d'un courant tourbillonnant
Je suis au cœur du cyclone, vois-tu
Exister est devenu une abstraction si belle à contempler
Tournoiement, vie misérable d'un essentiel disparu
Je ne nage plus, je ne me noie pas pourtant
Je suis perdu et enfermé dans le Temps
Et est-ce que tu me pardonneras ? Est-ce que tu t'en iras ?
Écoute, tu sais, les lendemains sont attendus par moi comme le soleil est espéré des vivants enterrés sous la neige
Je voudrais que tu dardes sur moi des rayons de lumière et de chaleur
Sous la surface immuable et glacée du lac, je ne vois et ne sens plus rien
Et le tableau de moi encadré de dorures
Ne représente plus rien pour moi, mes souvenirs sont comme un rêve lointain jamais réalisé
La musique retentit encore quelque part, peut-être n'en as-tu pas conscience
Peut-être ne la comprends-tu pas
Mais sache, sache qu'elle vient de moi
Et les jours se lèvent avec toi et je m'enlève toujours de toi
Tu ne dois pas exempter de ta raison que je ne peux pas être comme je suis
Ce tableau au cadre d'or dans lequel je me vois n'est qu'un miroir,
S'il te plaît, laisse-moi me contempler juste une dernière fois dans tes yeux
Si tu m'aimes encore un peu, en voyant ce qu'ils reflètent je n'aurai plus peur de moi
Les notes du piano n'ont pas de sens sans toi, tu sais
Et le ciel a abandonné une partie de son entité pour me la dédier,
Mais maintenant que je le vois, je sais
que je ne serais rien sans ta présence à mes côtés
Je te demande pardon si je pleure
C'est qu'encore un peu plus je meurs
Ne lâche pas cette main qui s'est déliée de la tienne
Je t'en prie, je suis terrifié de m'en aller devant toi sans que tu ne me retiennes
Est-ce que tu entends cette mélodie qui m'a traversé, ce chemin de regrets que j'ai traversé ?
Mon corps est prisonnier sous ce lac gelé, encore
Comment puis-je alors sentir ton souffle sur mon corps ?
Je suis incapable de te voir,
Sont-ce les larmes qui m'ont aveuglé ou bien versé-je des larmes car je suis aveugle ?
Je suis sur mon lit de mort et j'ai crainte du sort
Ta main dont je me suis échappé et tes doigts qui sont venus retrouver les miens
A part toi je ne veux plus rien
Je coulais une vie dans des flots frais et limpides
Et j'écoule ma vie dans des flots pourpres et insipides
Si tu es là je t'en prie brise cette glace pour moi
Resserre encore plus tes doigts autour de mon poignet
Si j'ouvrais les paupières et plongeais mon regard dans tes yeux,
Dis-moi à quoi ressemblerait le reflet dans lequel je me verrais ?
Bonjour Laure-Alix
· Il y a presque 14 ans ·Joli poème un rien romantique, un brin de mélancolie et de nostalgie !
J'aime les chants désespérés...
Amicalement
Brigitte
Brigitte Bianco
très joli c'est vrai, bravo
· Il y a presque 14 ans ·Lihla Alam
C'est vrai que c'est triste. Mai la tristesse bien écrite est tellement belle ! J'aime beaucoup personnellement.
· Il y a environ 14 ans ·la-tete-en-neige
L'écriture, c'est sûr, j'adore... Mais un peu trop larmoyant.
· Il y a plus de 14 ans ·Lézard Des Dunes
bravo
· Il y a plus de 14 ans ·Remi Campana
ah ben merci beaucoup c'est très gentil ^^
· Il y a plus de 14 ans ·Juliet