Croule

louison-ty

Ca me frustre. Ca racle dans ma gorge. Je veux te dire des choses. Je cherche dans les livres des étagères de mots pour tes maux pour couvrir la rancoeur que tu jettes en aboiements.

Je parle dans un vide sans air et mes paroles s'éteignent à tes oreilles. 

Tu hurles, je ne m'entends plus réfléchir. Tu frappes les murs qui tremblent dans mes genoux.

Je murmure des excuses inventées d'un malheur dont j'ignore la cause. Je te jure je ne sais pas où tu veux en venir. Ta main s'approche en gros zoom, autofocus sur ma joue soudainement c'est le flash.

Je me penche pour me soustraire, pour ne plus te déplaire, pour limiter cette affaire. Je me laisse faire.

Tu rigoles grassement, hilare de soulard près à dégommer tout un comptoir. Tes yeux violentent toute la pièce et assomment mon visage de honte gerbante. 

Je siffle la main sur ma joue qui gonfle et mes yeux embués de larmes s'échappent sur elle pour l'apaiser. Je m'auto-soigne tu me donnes les derniers coups de grâce avec tes talons. Des chaussures que je t'avais offertes à ton anniversaire je me soumets alors. 

Tu ne cesses, je m'affaisse, tu te défoules, je m'écroule.

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