Le besoin

alcaline

Ne vous fiez jamais aux apparences...


 Elle a de très gros seins, un peu trop gros pour sa morphologie. Le chirurgien lui a dit que c'était exagéré mais elle avait alors avancé une liasse énorme sur son bureau et cela avait clôt le débat. Son énorme poitrine, donc, était désormais moulée dans une combinaison vinyle rose bonbon. Ses pieds dans des rollers, et sa chevelure aux nombreuses extensions flottant dans le vent le long de la digue.

Il y a dix ans elle a tout perdu là-bas…. Alors elle est venue se reconstruire ici, dans ce pays ou le monde entier se retrouve.

Elle a d'abord fait la danseuse exotique, puis la danseuse nue, puis l'actrice érotique,  et enfin l'actrice porno, pour devenir la star qu'elle est aujourd'hui. Sa vie lui convient parfaitement, l'argent ne représente plus rien. Désormais une seule scène suffit à remplir son frigo et à payer son loyer pour des semaines. Le monde est maintenant devenu pour elle un énorme gâteau d'anniversaire dans lequel elle se satisfait à loisir de ses petites roses en pâte d'amande.

 

Ce soir elle a rendez-vous au 789.

En prenant sa douche elle baisse le regard et se rend pleinement compte de l'impudence de ses nouveaux jouets, elle sourit, les masse légèrement avec le savon et puis...

 C'est dans sa robe à paillettes dorées qu'elle va sortir ce soir. Une robe si courte et si moulante qu'elle ne laisse plus de place à l'imagination.

Juste pour son plaisir personnel le videur fait trainer le temps quelques secondes avant de lui ouvrir le cordon rouge. Elle est parfaitement au courant du genre d'effet qu'elle peut produire…..

L'endroit est noir de monde mais elle sait où aller. En entrant dans les toilettes une fille vient vers elle, très belle : « Honey !!! Come I kept a special thing for you ! » Elles entrent toutes les deux dans une cabine et pendant qu'elle prend ses trois rails de C la jeune femme se glisse sous sa robe et commence à  la lécher avec un soin presque amoureux.

 Sa soirée vient de commencer.

 Elle glisse sur la piste et tout en dansant se caresse lentement. Il ne faut pas plus d'une trentaine de secondes pour qu'un mec tente une approche. Il la touche, essaye de lui parler à l'oreille, elle reste muette mais s'empare de sa main qu'elle passe sur tout son corps. Elle le conduit ensuite jusqu'à son sexe et se laisse faire. Après quelques minutes elle se lasse, le repousse  pour en prendre un second. Ce soir elle fera son petit manège une dizaine de fois puis elle  rentrera chez elle, donner à manger à son chat et se coucher.

 

 Lundi, jour de tournage ; à la limite du désert. Toute l'équipe est déjà sur place, visiblement tout se fera en extérieur aujourd'hui. Elle se laisse maquiller, coiffer et habiller comme une poupée, puis elle les voit ; trois grands bûcherons, leur bite déjà prêtes à l'emploi. Après quelques minutes de dialogue insipides, c'est une vague de queues qui s'abat sur elle. Devant, derrière, deux, trois, quatre, et puis enfin ce moment; ce moment où elle perd complètement pied où elle en oublie jusqu'à l'éclairage, la prise son, le regard caméra. Ce moment éclatant où elle n'est plus qu'une vibration.

La scène finale est dans la boite, la production invite tout le monde au resto. Autour d'elle, on rit on parle de politique, de voyage, d'enfants.  Elle s'ennuie ferme. Elle s'ennuie dés que les gens parlent dés qu'ils redeviennent ordinaires avec leurs petites préoccupations médiocres. Elle se retient de ne pas se faufiler sous la table pour entamer un rodéo de gorge profonde mais non elle sourit et s'éclipse poliment. Il n'est pas encore tard, elle prend un taxi qui la dépose devant un vieil entrepôt qui semble parfaitement abandonné depuis l'extérieur. Elle fait le tour et entre par une porte en bois qu'elle a du mal à faire glisser du haut de ses talons. Elle descend quelques marches prudemment et arrive dans une pièce peu éclairée. Au fond de celle-ci plusieurs personnes semblent beaucoup s'amuser ; on ne distingue  plus que des jambes entrelacées autour de têtes, des mains, des fesses, des bruits de succion.

 « - Eh Bellissima ! On t'attendait ! Tu veux boire quelque chose ?

 - Non merci Alfredo. Il est là ? » Alfredo sourit 

-Oui dans sa salle habituelle. »

Elle avance jusqu'au bout de la pièce, pousse une porte en verre fumé et entre dans un très petit salon. Il est allongé dans un sofa, nu. Tous ses muscles sont bandés comme ceux d'un taureau. Quand il se lève elle a la chaire de poule et se sent déjà couler le long de sa cuisse, et comme s'il il l'avait sentie, il avance en  prenant son temps… Elle est déjà prête et il ne l'a pas encore touchée. Arrivé à sa hauteur, il fait courir son souffle sur sa poitrine. A travers le tissu de la robe il suçote ses tétons déjà durcis par l'excitation. Elle murmure, elle gémit, elle n'est déjà plus vraiment là. Il la regarde, sa tête renversée en arrière, ses paupières fermées, la crispation du désir entre ses sourcils blonds…. Il sait pourquoi elle est là, pourquoi elle revient chaque semaine. Il est le seul à pouvoir lui donner sa dose, sa vraie dose.

 Il se jette sur elle, déchire sa robe et la pénètre presque aussi directement, elle n'est pas surprise, elle n'a pas réouvert les yeux, elle sait que dés qu'elle franchit sa porte elle devient sa chose.

 Elle anticipe la chaleur de ses mains sur ses hanches et elle mouille encore plus. Il enserre son petit corps pulpeux contre ses deux mètres et la maintient si fort que ses mains sont bloquées entre eux. Elle ne respire plus que par halètement. Elle sourit. Elle mord sa lèvre, il saigne légèrement. Ça l'excite tellement. Il la fait revenir sur son sexe comme si elle ne pesait rien, comme si elle était un baume apaisant auquel il était devenu accro. Il la sent se crisper autour de sa bite elle vient pour la première fois ce soir. Il accélère, il ne lui laisse aucun répit s'il ne la tenait pas aussi fort elle serait déjà tombée. Il sent la sueur perler sur son corps, il sent les différentes humidités se rejoindre. Il sait qu'elle ferait n'importe quoi avec lui. Il veut la faire jouir maintenant, une nouvelle fois, il la jette sur le canapé, écarte ses cuisses passe très lentement sa langue le long de sa jambe droite pour remonter inexorablement . Elle se tortille, il la torture. Elle veut le sentir. Il est trop loin. Elle le veut en elle, sur elle, partout. Il l'a refait jouir ; si bien qu'il change de côté pour la faire encore venir.  Elle se laisse aller contre lui. Elle emboîte son mouvement et va jusqu'à pousser ses fesses rageusement sur sa verge. Elle crie, enfonce ses ongles profondément dans sa chair. Elle le marque à chaque fois, elle veut qu'il y pense tous les jours jusqu'au prochain rendez-vous.

 

 Après être venu en elle, il l'abandonne sur le sol. Elle allume une cigarette le regarde se rasseoir et puis elle pose les yeux sur l'intérieur de ses cuisses. Ça brille encore tellement….

Mais, elle se rhabille avec ce qui reste de sa robe. Écrase sa cigarette sous sa semelle et sors. Elle trouve Alfredo, lui demande d'appeler un taxi et va s'asseoir devant la partouze encore en progression en attendent qu'il arrive. La sueur des corps, les gémissements ont une nouvelle fois raison d'elle ; elle se masturbe les yeux bien ouverts jusqu'à se que le taxi klaxonne.

Pendant que la voiture traverse la ville elle se demande comment il fait, comment il arrive à lui faire tout oublier pendant si longtemps. Et cette façon qu'elle a de se soumettre à lui, totalement.

 Son corps qui a trop exulté est noué. Elle va prendre un bain sur sa terrasse en regardant le jour se lever sur la vallée. L'eau chaude agit vite et apaise les tensions de son  corps trop éprouvé. Les bulles éclatant sur sa peau nue lui redonnent des idées. Mais elle sait se calmer. Elle se fait une omelette, lit un bouquin, ouvre à son chat ; lui aussi était de sortie cette nuit. Et puis elle va dormir. C'est la sonnette qui la sort du sommeil. Un sommeil sans rêve comme toujours. Quand elle ouvre, il y a juste une enveloppe sur le pas de la porte.

« Reviens. Ce soir. »

Elle obéira. Elle obéit toujours.

Quand elle arrive elle est seule dans la grande pièce, Alfredo n'est pas là. Elle avance vers sa salle. Elle sent chaque centimètre de sa peau appeler son contact. Alors qu'elle ne l'a pas encore vu elle respire déjà différemment.

Elle ouvre la porte, la pièce est plongée dans le noir. Elle referme derrière elle et dans le silence elle essaye de le trouver, de l'entendre, de le sentir.

Il est là. Il vient de se coller derrière elle. Elle sent sont érection dans le bas de son dos, elle laisse échapper un gémissement à ce premier contact. Il la tient par la taille et la tourne vers lui doucement. Il embrasse son cou, ses joues, ses lèvres. C'est différent, c'est doux, léger, sucré. Elle lui rend ses baisers tout aussi délicatement. Ses grandes mains caressent ses bras, son dos. Puis il s'arrête. « Tu aimes aussi comme ça ? » Elle remonte ses mains sur son torse puis son visage et répond par un nouveau baiser.

Il la fait monter sur lui, allume une lampe tamisée. Il la met debout sur la table basse, se recule, la contemple dans la lumière douce. Elle le regarde lui aussi, ses épaules, son cou, ses mains, ses lèvres. Il se déshabille, très lentement, bouton après bouton, son torse, son ventre, sa peau…. Il retire sa ceinture, ouvre la fermeture de son pantalon. Elle n'a pas bougé, elle suffoque déjà. Elle le regarde s'approcher. Il fait descendre les bretelles de sa robe. Il caresse ses épaules. Ce contact est presque brûlant, elle sent son odeur, une sueur fraîche. Elle sert les cuisses aussitôt. Il passe le bout de ses doigts sur ses clavicules. Elle ferme les yeux et goute plus profondément à la sensation qu'il engendre en elle. Sa robe est tombée et elle est maintenant nue. Il prend un temps et la regarde de nouveau mais ses yeux ne quittent pas les siens. Elle avance sa main et il s'en saisit. Il l'embrasse, il a un goût d'ananas frais. Elle veut se fondre en lui. Elle rend ses caresses plus insistantes. Elle fait glisser son pantalon. Il est complètement dressé, puissant, tout ça juste pour elle, à cause d'elle. Elle sourit et avec sa paume caresse doucement le gland. Il saisit son poignet. « Pas ce soir. » Elle est surprise mais se contente de céder. « Je vais te faire l'amour ce soir. » Il la prend dans ses bras et ils traversent ensemble la pièce pour franchir une porte qu'elle n'avait jamais prise. Derrière, une chambre, une vraie chambre. Il la pose sur le lit et avance son corps imposant sur elle. Il embrasse son cou, ses seins, son ventre, son nombril. Elle ne tient plus, ses mains  fouillent ses cheveux, encerclent sa nuque. Et puis, elle sent sa langue chaude sur son sexe, elle étouffe un râle et écarte un peu plus les jambes pour lui laisser toute latitude. Il caresse ses cuisses puis attrape ses fesses pour la cambrer plus en avant. Elle est trempée, incapable de se retenir plus longtemps. Mais il sait faire durer les choses. Elle sent un doigt s'enfoncer en elle et puis un deuxième. Il y va très lentement, ressort et attend quelques secondes avant de la repénétrer. Si bien qu'elle avance elle-même le bassin pour que cette absence de contact soit moins douloureuse. Elle l'appelle, le supplie. Il abandonne alors son tourment, roule sur elle et la plaque sur lui, il veut la voir. Elle se redresse. Ses mains traînent sur son ventre. Sa peau, elle aime tellement sa peau qu'elle y goûte encore.

 Il ne tient plus, il saisit sa taille et l'empale sur lui. Elle crie, elle voudrait que plus jamais il ne sorte, qu'il soit en elle tout le temps.  Ensemble. L'un dans l'autre. Après quelques minutes elle projette sa tête en arrière. Tout son corps est en extension. Puis elle retombe doucement sur lui. Ses mains cherchent les siennes et les attrapent. Elle l'écoute respirer.

« Joyeux anniversaire de mariage chérie. »

 

 

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