Cuite carabinée

maevka

Quatorze heure, le soleil traverse les volets
J’ouvre un œil, migraine de cinglé
Faiblesse du corps, envie de gerber
Punaise qu’est ce que j’ai fait
Et surtout comment je suis rentrée

C’est le doux réveil d’une cuite carabinée
La belle mélodie du tam-tam ensorcelé
Plus jamais, non plus jamais je recommencerai

Dans ma bouche, le goût du chardonnay, bien imprégné
Faudrait vraiment se lever atteindre les wc
Ou boire un verre d’eau, ça pourrait aider
Que dalle je vais crever, mon heure a sonné

Un dernier verre qui disaient
C’est notre meilleure cuvée
Ah les soulauds, ils m’ont bien rincé
Cette fois c’est sûr mon foie est flingué

Quinze heure, là faut vraiment y aller
Vite, vite les cabinets, mais rien n’y fait
A l’intérieur le tout va rester
Hum c’est beau, c’est raffiné

Difficilement un verre d’eau avalé
Dans la cuisine j’aperçois la porte d’entrée
Oups elle était pas fermée
Coup de bol personne ne m’a violé

Un oreiller sur ma tête déglinguée
Le téléphone débranchée
Peut-être la télé pour se changer les idées
Euh non en fait c’est trop d’images colorées

Vingt heures, ça va mieux je peux bouger
Fatiguée, comme après une longue marche en été
Mais prête pour recommencer la descente des godets

Alors…Encore et encore…je le revivrai

Ce doux réveil d’une cuite carabinée
La belle mélodie du tam tam ensorcelée
Puis je me dirai « plus jamais, non plus jamais ».

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