Cupidon ne fait pas l'amour

valtsim

                                      Cupidon ne fait pas l’amour

Synopsis :

 Vu la hausse du déficit de l’amour sur la Terre, Dieu décide de renvoyer le fainéant Ange de l’Amour Cupidon et d’attribuer son poste à une des Divinités les plus influentes sur la race humaine - la Déesse du Plaisir Lilith. 

   En réponse, Cupidon fait appel à son arme N°1 - les larmes de crocodile. Emu, mais loin d’être prêt d’annuler le licenciement, le Créateur exige des preuves tangibles de son savoir-faire. Et ce n’est que dans une affaire de cœur à haute complexité où Cupidon devra déployer dignement tout son professionnalisme. Ce «test impossible» a pour but d’unir par amour l’actrice/modèle/chanteuse Linda Zvon élue sexe-symbole de l’année et le paparazzi apprenti Roméo qui est fou amoureux d’elle depuis 10 ans et, par une ironie du sort, impuissant.

   Armé de ses flèches d’amour défectueuses et de son romantisme « casse-pieds », Cupidon ne tarde pas à tomber du ciel sur la tête malheureuse de Roméo. Dès lors, pour tous les deux, LA descente aux enfers démarre, gouvernée lubriquement par Lilith. Pour rien au monde, la Déesse du Plaisir ne manquera pas cette occasion en or de prendre le contrôle total sur les humains en se débarrassant à l’éternité du puceau Cupidon. Et de l’amour inclus.

Chapitre 1 (extrait)

   Le soleil jetait un regard si appuyé sur les fleurs que la chaleur dans le parc devenait insupportable. Il comprenait que les gens voulaient avoir de la glace dans leurs cornets de glace au lieu de lait, mais il ne pouvait pas s’arrêter de fixer le jardin. Des marguerites et de roses y séjournaient. Et si au début un jardinier qui n’avait pas réussi son entrée à l’école de commerce, transmettait son goût pour les maths à ses créations florales, ce jour quelques marguerites s’étaient enfuies dans le champ des roses en se moquant complètement de la symétrie. Désormais il était impossible de connaître le pourcentage de roses et de marguerites. Le soleil s’interrogeait sur la naissance de cette équation. Les étoiles et la lune l’avaient obligé de suivre des cours de biologie et il savait que les fleurs ne pouvaient pas bouger.

   Au moment où les gens qui se promenaient dans le parc commençaient à se transformer en cookies pur cacao, un petit vent apparut. Il souffla quelques histoires piquantes au soleil et celui-ci détourna son attention des fleurs. Les abeilles respirent du bonheur. Elles sortirent de l’ombre et recommencèrent à ramasser du pollen. Chauffés, deux papillons profitèrent pour s’accoupler sur un pétale de rose. Sur une fleur voisine, un couple de mouches leur piqua l’idée. Sur le sol, un rat s’inspira et sauta sur sa femelle. Une vieille dame qui marchait lentement, goûta aux joies du sprint en voyant les rongeurs à son chemin. 

   Quelque part dans les buissons, un homme sortit son appareil photo. A plusieurs mètres de lui, dans le bassin de la fontaine centrale du parc, une belle célébrité dansait pour le clip d’un rappeur qui s’étonnait que les gens ne le connaissaient pas malgré sa grande popularité. Tous disaient de lui qu’il était très con alors qu’il savait au plus profond de ses cellules grises qu’il était trop con.

   Lorsqu’un cabriolet plus chaud que le pain dans le four s’arrêta près de la fontaine, tous ceux qui marchaient ou traînaient dans le parc, coururent pour voir… ils ne savaient pas encore quoi… donc ils se précipitèrent encore plus pour voir…

   A cet instant précis où personne ne regardait le jardin, même pas le soleil qui écoutait toujours les salades du vent, un des rosiers se plia et se leva aussitôt. Des secondes après, Une très belle femme apparut, assise sur le rosier. Elle introduisit une rose dans son décolleté plongeant et de honte, la rose devint encore plus rouge. Des minutes après, les marguerites se sentirent quasiment écrasées d’un gros homme, tombé de nulle part. Il se leva péniblement et se promit de ne pas manger plus d’un kilogramme de chocolat par jour. Mais il savait que ce serait difficile à tenir, car son métier exigeait la consommation du chocolat. C’était Cupidon. L’Ange de l’Amour.

-        Tu peux le remplacer avec des fraises !

   Cupidon connaissait ce rire qui le faisait pleurer plus que tout. Le rire de la Déesse du Plaisir. Le rire moqueur de Lilith. Sauf qu’elle savait lire les pensées, elle savait comment écrire les actions des humains. Le plaisir charnel comme disaient les poètes ou le sexe comme disaient les ados bien élevés… oui, elle savait comment gérer chaque situation. D’un pas qui excitait même les mauvaises herbes dans le jardin, elle s’approcha de Cupidon, retira la rose de son décolleté et la mit dans sa bouche :

-        Bientôt il y aura que des roses dans ce jardin et dans le cœur des gens… La fin des marguerites , des « il m’aime, il m’aime pas »… la question sera…oh, commence pas à pleurer…oh pardon, c’est ta salive… fait atention ne pas tomber sur mon charme !   

         

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